Une rencontre a eu lieu le lundi 9 janvier 2012 au siège de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (Haca) situé aux II Plateaux les Vallons entre le président de ladite institution, Ibrahim Sy Savané et les responsables des trois radios confessionnelles ayant reçu des autorisations. Il s’agissait pour le président de la Haca, d’échanger avec les dirigeants des radios ‘’Fréquence vie’’, ‘’Voix de l’Evangile’’ et ‘’Al Bayane’’ afin d’éviter que le désordre ne s’installe suite aux fortes demandes de fréquences. Concernant ce sujet, Ibrahim Sy Savané a relevé que les ressources spectrales du pays ne permettent pas de satisfaire toutes ces demandes avant de souligner qu’il n’est pas indiqué que se multiplient ces radios. Pour lui, cette question ne saurait se poser si les trois (3) radios confessionnelles arrivaient à réaliser une bonne couverture nationale. Ce qui aurait pour conséquence positive, a-t-il expliqué, de limiter ces projets locaux en permettant à toutes les communautés de se retrouver dans ces programmes. Le président de la Haca a indiqué au nombre des raisons évoquées par ces nouveaux opérateurs de radios confessionnelles, l’exclusion dont ils pensent être l’objet. Ibrahim Sy Savané a donc souhaité que les choses se passent bien car, a-t-il fait remarquer, «nous n’avons pas vocation à lutter contre les initiatives schismatiques». Le directeur de la ‘’Voix de l’Evangile’’, Ernest Kouakou a soulevé le problème d’instabilité notoire qui a secoué le pays durant ces dernières années et qui a empêché l’extension de ces radios sur tout le territoire. Pour lui, les raisons évoquées par les nouveaux opérateurs constituent un argument de poids mais elles ne se justifient pas. Il a noté que ces radios sont des œuvres communes qui ont besoin de la participation de tous et qu’il est inconcevable que des personnes plus nanties veuillent garder leurs avantages. Il a invité ces opérateurs à mettre leurs avantages au profit des radios déjà existantes. Le directeur général de ‘’Fréquence Vie’’, Dieudonné Ngumbi a signifié que ce problème d’exclusion serait lié au fait que certaines informations qui vont à l’encontre de la cohésion sociale ont été repoussées. Il s’est s’interrogé sur ce qui adviendra du pays si on octroyait des fréquences à des personnes non respectueuses de la morale et de l’éthique. Le directeur de la radio ‘’Al Bayane’’ a plaidé pour une programmation plus autonome d’émissions qui prendraient en compte les besoins des populations locales.
Larissa G
Larissa G