Entre un 4-3-3 qui ne fait plus recette et un 4-4-2 qui assure l’équilibre de l’équipe, François Zahoui devra choisir. Lors de la prochaine CAN, il devra surtout se mettre à l’esprit qu’un match se gagne ou se perd au milieu de terrain.
On le sait, le football de haut niveau reste une affaire de détails. Bombardé sélectionneur des Eléphants depuis le 21 août 2010, François Zahoui abordera, dans 10 petits jours, sa première Coupe d’Afrique des nations. Avec quel système de jeu ? Celui auquel il a habitué les sportifs ivoiriens demeure le 4-3-3. Un seul attaquant axial (Drogba), deux autres sur les côtés (Gervinho et Kader Kéita), trois mecs dans le cœur du jeu (Tioté Cheick, Gosso Gosso et Yaya Touré) et quatre défenseurs (Zokora Didier, Kolo Touré, Tiéné Siaka et Emmanuel Eboué). Or comme l’affirme le manager de Manchester United, Alex Ferguson, le 4-3-3 est seulement intéressant et surtout efficace devant un adversaire relativement faible tel le Bénin, le Rwanda ou encore le Burundi. Pourquoi ? Ce système met systématiquement le milieu de terrain en difficulté. Dans quelques jours, à la faveur de la CAN « Gabon-Guinée Equatoriale 2012 », les Eléphants croiseront le fer avec le Soudan, le Burkina Faso et l’Angola dans leur poule B. Trois adversaires qui ne se laisseront pas manœuvrer. Et comme une rencontre de football se gagne ou se perd (toujours) au milieu de terrain, le 4-3-3 traditionnel de François Zahoui ne pose-t-il pas un problème ? En effet, le milieu de terrain reste une zone ultra sensible où aucune équipe ne peut se permettre de jouer en infériorité numérique, sous peine d’être déséquilibrée.
Les avantages du 4-4-2
L’autre inconvénient du 4-3-3 se situe au niveau de l’attaque. Avec sa seule pointe Didier Drogba, le jeu des Eléphants est désespérément stéréotypé. Et malgré ses immenses qualités, le joueur est constamment sans soutien et parcourt des kilomètres inutilement. Le 4-4-2 nous paraît beaucoup plus judicieux. Avec ce schéma, la présence offensive axiale est bonne. Dans ce cas, les joueurs de couloirs jouent les pistons. Sans rechigner. Au détour d’une phrase lâchée avant le dernier match des éliminatoires CAN 2012 contre le Burundi, l’attaquant du CSKA Moscou, Seydou Doumbia, ouvrait le débat : «le 4-3-3 ne me convient pas…». François Zahoui appréciera. Habitué à évoluer en 4-4-2 en Russie avec le Brésilien Vagner Love, Seydou Doumbia apparaît comme une grosse victime du système de jeu actuel du sélectionneur ivoirien. Si François Zahoui retouche son schéma, Didier Drogba pourrait servir d’appui et Seydou Doumbia prendrait la profondeur. Ou vice-versa. Mais pour que ce système soit inattaquable, il faudrait que le replacement défensif soit assuré. Bien assuré. Dans tous les cas, François Zahoui a encore une dizaine de jours pour peaufiner sa stratégie et offrir le meilleur système de jeu aux Eléphants.
Guy-Florentin Yaméogo
On le sait, le football de haut niveau reste une affaire de détails. Bombardé sélectionneur des Eléphants depuis le 21 août 2010, François Zahoui abordera, dans 10 petits jours, sa première Coupe d’Afrique des nations. Avec quel système de jeu ? Celui auquel il a habitué les sportifs ivoiriens demeure le 4-3-3. Un seul attaquant axial (Drogba), deux autres sur les côtés (Gervinho et Kader Kéita), trois mecs dans le cœur du jeu (Tioté Cheick, Gosso Gosso et Yaya Touré) et quatre défenseurs (Zokora Didier, Kolo Touré, Tiéné Siaka et Emmanuel Eboué). Or comme l’affirme le manager de Manchester United, Alex Ferguson, le 4-3-3 est seulement intéressant et surtout efficace devant un adversaire relativement faible tel le Bénin, le Rwanda ou encore le Burundi. Pourquoi ? Ce système met systématiquement le milieu de terrain en difficulté. Dans quelques jours, à la faveur de la CAN « Gabon-Guinée Equatoriale 2012 », les Eléphants croiseront le fer avec le Soudan, le Burkina Faso et l’Angola dans leur poule B. Trois adversaires qui ne se laisseront pas manœuvrer. Et comme une rencontre de football se gagne ou se perd (toujours) au milieu de terrain, le 4-3-3 traditionnel de François Zahoui ne pose-t-il pas un problème ? En effet, le milieu de terrain reste une zone ultra sensible où aucune équipe ne peut se permettre de jouer en infériorité numérique, sous peine d’être déséquilibrée.
Les avantages du 4-4-2
L’autre inconvénient du 4-3-3 se situe au niveau de l’attaque. Avec sa seule pointe Didier Drogba, le jeu des Eléphants est désespérément stéréotypé. Et malgré ses immenses qualités, le joueur est constamment sans soutien et parcourt des kilomètres inutilement. Le 4-4-2 nous paraît beaucoup plus judicieux. Avec ce schéma, la présence offensive axiale est bonne. Dans ce cas, les joueurs de couloirs jouent les pistons. Sans rechigner. Au détour d’une phrase lâchée avant le dernier match des éliminatoires CAN 2012 contre le Burundi, l’attaquant du CSKA Moscou, Seydou Doumbia, ouvrait le débat : «le 4-3-3 ne me convient pas…». François Zahoui appréciera. Habitué à évoluer en 4-4-2 en Russie avec le Brésilien Vagner Love, Seydou Doumbia apparaît comme une grosse victime du système de jeu actuel du sélectionneur ivoirien. Si François Zahoui retouche son schéma, Didier Drogba pourrait servir d’appui et Seydou Doumbia prendrait la profondeur. Ou vice-versa. Mais pour que ce système soit inattaquable, il faudrait que le replacement défensif soit assuré. Bien assuré. Dans tous les cas, François Zahoui a encore une dizaine de jours pour peaufiner sa stratégie et offrir le meilleur système de jeu aux Eléphants.
Guy-Florentin Yaméogo