C’est moins qu’un ancien chef d’Etat se batte pour avoir le statut d’indigent qui fait rigoler que la naïveté de ses partisans à croire que cela est synonyme d’innocence. Même à La Haye, la surprise des autorités de la juridiction internationale a été grande devant la requête d’indigence de l’avocat de Laurent Koudou Gbagbo. Me Altit, lors de l’audience technique du 14 décembre, s’était plaint de ne pas avoir les moyens pour assurer efficacement la défense de son client : « en ce moment, nous n’avons pas de bureau, pas d’ordinateur, pas accès au système informatique de la Cour ». Sans vraiment croire que celui qui a régné, pendant dix ans, sur « la partie utile » de la Côte d’Ivoire avec un budget de souveraineté de 75 milliards, soit devenu pauvre en si peu de temps, la Cour pénale internationale (Cpi) a consenti à lui apporter un appui financier mensuel de près de cinquante millions de francs Cfa. Sous réserve d’une enquête qui devrait déterminer si oui ou non il est devenu si miséreux. Mais le clan Gbagbo qui croit que ce qui arrive à son ‘’champion’’ est un cas singulier, jubile déjà. Où est la victoire ? Avant lui, Charles Taylor a bénéficié du statut d’indigent. Quand bien même il est de notoriété publique que l’ancien homme fort du Libéria s’est immensément enrichi grâce au diamant de La Sierra-Léone, la Cpi l’a appuyé à hauteur de 68. 000 euros mensuels (environ 54. 000. 000 FCfa) pour sa défense. Ce n’est pas pour autant qu’il a vu la lumière du jour. Bien au contraire, Laurent Gbagbo pourrait tomber dans son propre jeu au terme de l’enquête de la cour. Si ses biens disséminés à travers le monde étaient découverts, alors, la Cpi se rembourserait en puisant dans ce trésor caché. Comme ce fut le cas pour l'ancien vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba. Au début, ce dernier s'est vu refuser l'aide financière après enquête sur ses ressources.
Dans un premier temps, ses comptes bancaires ont été saisis, sur décision des juges et depuis que cette manne s'est tarie, la cour lui avance les frais, à raison d'environ 30 000 euros par mois soit près de 24. 000. 000 FCfa. Toutefois, elle a l'intention de se faire rembourser plus tard, grâce à la vente des biens immobiliers lui appartenant, telle une villa au Portugal. C’est peut-être le scénario inverse pour M. Gbagbo. Comme pour dire que « Blanc ne donne pas l’argent cadeau ».
Bamba K. Inza
Dans un premier temps, ses comptes bancaires ont été saisis, sur décision des juges et depuis que cette manne s'est tarie, la cour lui avance les frais, à raison d'environ 30 000 euros par mois soit près de 24. 000. 000 FCfa. Toutefois, elle a l'intention de se faire rembourser plus tard, grâce à la vente des biens immobiliers lui appartenant, telle une villa au Portugal. C’est peut-être le scénario inverse pour M. Gbagbo. Comme pour dire que « Blanc ne donne pas l’argent cadeau ».
Bamba K. Inza