Après avoir soutenu l’économie ivoirienne pendant un long moment, l’agriculture est aujourd'hui presque à bout de souffle. Le nouveau gouvernement ivoirien, par le biais du ministère de l’Agriculture, a engagé des réformes pour lui insuffler une nouvelle dynamique devant permettre son redécollage définitif.
Au lendemain de son indépendance, la Côte d’ivoire a fait la part belle à l’agriculture pour son développement économique et même social. Pari réussi, car pendant des décennies, avec le surplus tiré des recettes d’exportation, elle assurera les investissements dans les secteurs sociaux et les infrastructures économiques. Ces investissements qui ont lancé et soutenu sa croissance déboucheront sur ce qu’on a appelé ’’le miracle ivoirien’’. Malheureusement, au fil des années, le secteur agricole est brusquement entré en crise, avec pour conséquences une perte de croissance économique, une aggravation de la pauvreté et un arrêt des investissements publics.
Réforme des filières café-cacao et coton-anacarde
Ces contre-performances, selon le ministre de l’Agriculture, Coulibaly Mamadou Sangafowa, sont relatives au vieillissement et à la mauvaise qualité du verger, le déficit d'infrastructures agricoles, l'absence d'infrastructures de transformation des produits agricoles, la faiblesse persistante de l'organisation professionnelle agricole... Le tout corsé par la crise militaro-politique de 2002 qui a installé l’anarchie dans le secteur. Pour relever ce grand défi, le gouvernement, via le ministère de l’Agriculture, s’est engagé dans des réformes du secteur agricole. A commencer par les filières café-cacao et anacarde-coton. Ces plans de réforme, actuellement en projet, doivent aboutir, pour le café-cacao, dans ce mois de janvier et, plus tard, en avril, pour le coton et l’anacarde.
Aide au secteur cotonnier
Malgré ses priorités du moment, l’Etat a accordé à la filière coton une subvention de 7 milliards FCFA sur le prix de cession des engrais aux producteurs. Cette aide permettra ainsi aux ‘’cotonculteurs’’ de s’offrir l’engrais 25% moins cher qu’initialement. Mieux, le prix du coton premier choix est fixé à 265 FCFA, tandis que celui du deuxième choix est négocié à 240 FCFA. Même si l’application de ces mesures ne connaîtra véritablement sa vitesse de croisière que dans le courant de 2012, toujours est-il qu’elle suscite déjà beaucoup d’espoir chez des producteurs, du reste très éprouvés par le coût de plus en plus élevé des intrants (engrais, insecticides, herbicides, etc.). Séduits par les efforts déployés à la fois par l’Etat ivoirien et les ‘’cotonculteurs’’ pour assainir la filière, l’Union européenne et des partenaires au développement ont consacré à ce secteur, à leur tour, près de 80 milliards FCFA. Toute chose qui a poussé le premier responsable de l’agriculture, alors invité de ‘’Les Matinales du gouvernement’’, à déclarer que la commercialisation de la filière anacarde-coton se déroule dans des conditions totalement différentes de celles des années précédentes. Faire en sorte que d'ici à 2016 la Côte d'Ivoire soit auto-suffisante en riz, c'est également l’un des challenges du président Ouattara. A cet effet, le lancement du Programme national d'investissement agricole (Pinia)dont la mise en œuvre prendra effet à partir de l'année 2012 a été fait.
Les nouvelles lois
Conscient du fait que des réformes ne sont efficaces que si elles évoluent dans le cadre d’un programme bien ficelé, le gouvernement a mis un point d’honneur à finaliser le Pinia. Son ambition, consacrer au secteur agricole au moins 10% du budget national. Il s’appuie sur le Plan directeur de développement agricole (Pdda) et le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dspr). A cet égard, au chapitre des institutions agricoles, l’Institut national de formation agricole (Infpa), le Centre national de la recherche agronomique (Cnra), l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader) et le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (Firca) seront restructurés pour répondre efficacement aux réformes engagées. Le but ultime de ces mesures, est d’abord de rendre l’agriculture performante et compétitive, en coût de production et en qualité, pour répondre aux exigences du marché national, sous régional et international.
Benjamin.Soro
Au lendemain de son indépendance, la Côte d’ivoire a fait la part belle à l’agriculture pour son développement économique et même social. Pari réussi, car pendant des décennies, avec le surplus tiré des recettes d’exportation, elle assurera les investissements dans les secteurs sociaux et les infrastructures économiques. Ces investissements qui ont lancé et soutenu sa croissance déboucheront sur ce qu’on a appelé ’’le miracle ivoirien’’. Malheureusement, au fil des années, le secteur agricole est brusquement entré en crise, avec pour conséquences une perte de croissance économique, une aggravation de la pauvreté et un arrêt des investissements publics.
Réforme des filières café-cacao et coton-anacarde
Ces contre-performances, selon le ministre de l’Agriculture, Coulibaly Mamadou Sangafowa, sont relatives au vieillissement et à la mauvaise qualité du verger, le déficit d'infrastructures agricoles, l'absence d'infrastructures de transformation des produits agricoles, la faiblesse persistante de l'organisation professionnelle agricole... Le tout corsé par la crise militaro-politique de 2002 qui a installé l’anarchie dans le secteur. Pour relever ce grand défi, le gouvernement, via le ministère de l’Agriculture, s’est engagé dans des réformes du secteur agricole. A commencer par les filières café-cacao et anacarde-coton. Ces plans de réforme, actuellement en projet, doivent aboutir, pour le café-cacao, dans ce mois de janvier et, plus tard, en avril, pour le coton et l’anacarde.
Aide au secteur cotonnier
Malgré ses priorités du moment, l’Etat a accordé à la filière coton une subvention de 7 milliards FCFA sur le prix de cession des engrais aux producteurs. Cette aide permettra ainsi aux ‘’cotonculteurs’’ de s’offrir l’engrais 25% moins cher qu’initialement. Mieux, le prix du coton premier choix est fixé à 265 FCFA, tandis que celui du deuxième choix est négocié à 240 FCFA. Même si l’application de ces mesures ne connaîtra véritablement sa vitesse de croisière que dans le courant de 2012, toujours est-il qu’elle suscite déjà beaucoup d’espoir chez des producteurs, du reste très éprouvés par le coût de plus en plus élevé des intrants (engrais, insecticides, herbicides, etc.). Séduits par les efforts déployés à la fois par l’Etat ivoirien et les ‘’cotonculteurs’’ pour assainir la filière, l’Union européenne et des partenaires au développement ont consacré à ce secteur, à leur tour, près de 80 milliards FCFA. Toute chose qui a poussé le premier responsable de l’agriculture, alors invité de ‘’Les Matinales du gouvernement’’, à déclarer que la commercialisation de la filière anacarde-coton se déroule dans des conditions totalement différentes de celles des années précédentes. Faire en sorte que d'ici à 2016 la Côte d'Ivoire soit auto-suffisante en riz, c'est également l’un des challenges du président Ouattara. A cet effet, le lancement du Programme national d'investissement agricole (Pinia)dont la mise en œuvre prendra effet à partir de l'année 2012 a été fait.
Les nouvelles lois
Conscient du fait que des réformes ne sont efficaces que si elles évoluent dans le cadre d’un programme bien ficelé, le gouvernement a mis un point d’honneur à finaliser le Pinia. Son ambition, consacrer au secteur agricole au moins 10% du budget national. Il s’appuie sur le Plan directeur de développement agricole (Pdda) et le Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dspr). A cet égard, au chapitre des institutions agricoles, l’Institut national de formation agricole (Infpa), le Centre national de la recherche agronomique (Cnra), l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader) et le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (Firca) seront restructurés pour répondre efficacement aux réformes engagées. Le but ultime de ces mesures, est d’abord de rendre l’agriculture performante et compétitive, en coût de production et en qualité, pour répondre aux exigences du marché national, sous régional et international.
Benjamin.Soro