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Économie Publié le mardi 17 janvier 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Man / Reprofilage des pistes villageoises - Les producteurs offrent 2 millions de FCFA à l’Etat

L’Uiccao, l’Anaproci et le Sypromci sont les trois organisations principales qui luttent pour le bien-être des producteurs de café-cacao dans l’ouest ivoirien. Pour consolider davantage leur action, ces organisations agricoles ont décidé d’unir leurs forces en créant le samedi 14 janvier 2012 à la préfecture de Man une plate-forme, en présence du secrétaire général de préfecture , Gouassirou Ernest. En vue d’appuyer l’Etat dans son action de désenclavement, une cotisation d’un montant de 2000000 F CFA dont 1000000 FCFA d’un opérateur économique libanais a été exécutée séance tenante par les planteurs venus des régions du Moyen-Cavally, du Bafing, du Guémon et du Tonkpi . Selon le porte-parole de la plate-forme, Toua Bekou, le maximum de fonds sera collecté et remis au ministère de l’Agriculture pour soutenir l’Etat dans le reprofilage des pistes villageoises. Le secrétaire général de préfecture et le Directeur régional de l’Agriculture ont félicité et encouragé les planteurs pour ces actions qui renforcent, selon eux, la stabilité de l’Etat à l’ouest. Le premier responsable de l’Agriculture à Man les a surtout exhortés à faire de la qualité leur cheval de bataille avant de révéler que 90 % des produits phytosanitaires sur le marché actuellement à Man sont périmés. Selon Doua Blondé Obed, président de cette plate-forme et par ailleurs président de l’Uiccao (Union interprofessionnelle des producteurs de café-cacao de l’ouest), malgré les efforts fournis par l’Etat de Côte d’Ivoire et les planteurs, ces derniers ne profitent pas du fruit de leur labeur par le fait d’acheteurs qui paient à vil prix leurs productions. «Pour mettre fin à cette situation, nous décidons dès aujourd’hui avec l’appui des autorités administratives, coutumières et militaires, de dénoncer et traquer tous ces acheteurs qui détournent nos productions cacaoyères vers le Libéria et la Guinée. Nous nous insurgeons contre ce trafic honteux qui détruit l’économie nationale», a-t-il décrié. Avant d’ajouter que l’enclavement des zones de production entrave beaucoup l’écoulement des produits sur le marché.

Bayo Lynx, correspondant
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