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Politique Publié le jeudi 19 janvier 2012 | Le Nouveau Réveil

Le régime Ouattara accusé pour rien : Bohoun Bouabré soigné durant 9 mois dans un hôpital de classe mondiale

Tonnerre de colère et de révolte alimentée par un réquisitoire cinglant le 13 janvier dernier, jour du rapatriement en terre ivoirienne de la dépouille mortelle du Paul-Antoine Bohoun Bouabré. Le Fpi, sa famille politique, a voulu, une fois de plus, profiter de cette disparition pour régler ses comptes avec le pouvoir Ouattara. Accusé d’être à l’origine de la mort de l’ex-argentier de Gbagbo pour avoir bloqué ses comptes bancaires comme bien d’autres barons de l’ex-régime, et d’avoir ainsi privé celui-ci de moyens financiers pour s’offrir des soins de santé appropriés.
A la vérité, il n’en est rien. Car Bohoun Bouabré a été régulièrement suivi médicalement dans l’un des hôpitaux les plus huppés du monde, une référence en Israël : le centre médical Hadassah. Il suffit de s’’aventurer sur le site internet dudit centre pour s’en convaincre.
Hadassah, l’hôpital où Bohoun Bouabré a été admis depuis neuf mois, est un centre hospitalo-universitaire constitué de deux hôpitaux universitaires à Jérusalem : celui d’Ein-Kerem (où Bohoun a été admis) et celui du Mont Scopus, 5 écoles médicales en collaboration avec l’université hebraïque de Jérusalem.

L’on apprend aussi et surtout que «Hadassah jouit d’une réputation internationale, tant pour le haut niveau de la recherche pratiquée dans ses laboratoires que pour la très haute technologie développée dans ses services ainsi que l’enseignement et les soins qui y sont disposés. Plus d’un million de patients du monde entier y sont soignés chaque année», peut-on lire sur l’un des portails numérique du centre médical.
Plus loin, l’on nous renseigne par ailleurs que «L’hôpital Hadassah est à la pointe de plusieurs spécialités médicales, notamment la prise en charge physique et psychologique des victimes d’ententats ou de catastrophes naturelles et la recherche dans le domaine de cellules souches d’embryons humains»

Pour information, il est bon de savoir que c’est dans ce centre médical Hadassah qu’en 1985 a eu lieu la première greffe cardiaque en Terre sainte : le cœur d’un Juif religieux, poignardé par un Palestinien, avait redonné vie à un jeune Arabe. Tout un symbole.

C’est encore Dans ce centre médical qu’a été hospitalisé du 4 janvier au 28 mai 2006 en urgence, puis pour traiter son coma, l’ancien Premier ministre Israélien Ariel Sharon. N’est-ce pas faire une injure à la crême de la société israëlienne que de tenter de faire croire que ce centre médical est réservé aux personnes qui tirent le diable par la queue?

C’est donc la maladie et rien d’autre que la maladie qui a eu raison du ministre Bohoun Bouabré en dépit des excellents soins médicaux reçus en Israël. Ce que James Cenach, journaliste, et intime de l’ancien ministre d’Etat, confirme d’ailleurs dans l’édition du 14 janvier de Notre Voie : «Paul Antoine Bohoun Bouabré est décédé hier, 11 janvier 2012 à 2h 30 du matin à l’hôpital Hadassah Ein-Kerem de Jérusalem en Israël où il s’était rendu fin mars 2011. Début décembre 2011, son état de santé s’était dégradé de façon inattendue. Il a été admis aux soins intensifs de la formation sanitaire pour y recevoir des soins appropriés mais la maladie a eu raison des efforts déployés par les médecins Israéliens», écrit James Cenach.
Lui le plus fidèle des fidèles de Bohoun Bouabré n’a pas osé dire ce que la propagande du Fpi veut faire admettre. Il n’a jamais été relevé que Bohoun Bouabré était malade et qu’il n’a pas eu de l’argent pour se soigner. La qualité des soins prodigués à Bohoun Bouabré n’a également jamais été remis en cause. Et puis, quelqu’un qui a des problèmes financiers peut-il se faire soigner durant neuf mois comme l’a fait Bohoun dans un centre hospitalier où sont soignés les plus hautes autorités israéliennes ? Simple question de bon sens pour parler comme Jean Baptiste Akrou.

James Cenach a eu l’honnêteté de reconnaître que c’est la maladie qui a emporté Bohoun Bouabré.

Que les Ref
ondateurs refondus du régime Gbagbo, en panne d’initiative, cessent de jouer avec la vie et la mort. La mort de Bohoun Bouabré est douloureuse pour toute la nation, et encore plus pour sa famille biologique. Elle ne doit en aucun cas être traitée comme un fonds de commerce politique. Il ne faut pas abuser du bon sens des Ivoiriens en faisant croire que Bohoun Bouabré est mort parce que ses comptes ont été gelés. Mentir est un vilain défaut, mentir à ceux qu’on prétend aimé est encore pire.

Akwaba Saint Clair




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