La cérémonie de présentation des vœux du chef de l’Etat à la presse nationale et internationale, le mercredi 18 janvier, a été une occasion pour le président de la République d’échanger avec tous les acteurs du monde des médias exerçant en Côte d’Ivoire. Au cours de cette rencontre, la première du genre dans l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a réaffirmé sa volonté de préserver la liberté de la presse « Je n’entraverai pas votre liberté… vous êtes le contre-pouvoir indispensable" dans un Etat démocratique », a-t-il soutenu. Le chef de l’Etat a, en outre, pris l’engagement de mettre tout en œuvre en vue de "redonner au métier de journaliste ses lettres de noblesse" en Côte d’Ivoire, en appelant toutefois les médias à plus de responsabilité. « N’oubliez plus jamais que, dans un contexte de tension socio-politique, chaque phrase, chaque titre peut entraîner des conséquences irréversibles pour des milliers de personnes. Diversifiez vos sources, recoupez vos informations », a-t-il conseillé. Et Alassane Ouattara de poursuivre : « vous avez également le devoir moral d’accompagner le processus de réconciliation nationale (…). Aidez-nous à développer une culture de tolérance et d’acceptation de l’autre ». Le chef de l’Etat a aussi promis de défiscaliser les intrants utilisés dans la production des journaux et de reconduire, pour 3 ans, l’exonération des entreprises de presse du paiement des impôts. Avant l’intervention du chef de l’Etat, le président de l’Union des journalistes de Côte d’Ivoire(UNJCI), Mamery Camara, a dépeint devant le chef de l’exécutif les conditions de vie difficiles des journalistes. Lesquelles se résument, entre autres, dans le mauvais traitement salarial, le manque de couverture sociale… Pour sa part, Amédé Assi, le président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), a qualifié cette rencontre entre le président de la République et la presse d’"historique", avant d’exposer toutes les difficultés liées au fonctionnement des entreprises de presse.
JERÔME N’DRI
JERÔME N’DRI
