Dénis Maho Glofiéi, fondateur du Front de libération du grand-ouest (Flgo), qui revendiquait un peu plus 2.000 combattants, est depuis quelques semaines détenu à la Maison d'arrêt et de correction d’Abidjan ( Maca), selon une source proche des services judiciaires. Il y a été transféré, selon nos sources, le mardi 10 janvier 2012, après avoir été placé sous mandat de dépôt par le juge Koné Mamadou du 10ème cabinet du Tribunal d'Abidjan-Plateau, sis à Cocody-Angré 7 ème tranche. Maho Glofiéi avait été arrêté sur son lit d’hôpital de la Pisam ( Policlinique internationale Sainte-Anne-Marie) par des éléments des Forces de l'ordre, peu après son évacuation dans cette clinique pour y recevoir des soins, nous a-t-on indiqué... Le « général » Maho Glofiéi avait eu maille à partir avec des éléments présentés comme relevant des Forces républicaines de Côte d'Ivoire ( Frci), qui l'avait, lors des campagnes législatives à Guiglo, copieusement bastonné, le laissant dans un état comateux. Ce chef de guerre proche de Laurent Gbagbo avait retourné casaque en faveur du Rassemblement des houphouetsites pour la démocratie et la paix ( Rhdp), après la chute de Laurent Gbagbo. Raison invoquée : refus de faire une guerre sans fondement contre les alassanistes. Après une vie de clandestin, Maho s'était rendu à Guiglo son fief, à la faveur des législatives pour battre campagne au bénéfice du candidat du Pdci-rda, Dagobert Banzio. Suprême « sacrilège » que ses partisans d'hier, dont certains ont intégré les Frci, ont décidé de lui faire payer « cash ». Il a alors été mis à sang. C'est grâce à l'intervention in extremis des soldats des casques bleus de l'Ounci que le « général » a pu sortir de ce mauvais pas, avec, néanmoins, des côtes brisées, le visage tuméfié, la lèvre inférieur fendue. Évacué d'urgence à la Pisam, Maho a été arrêté sur son lit d’hôpital et conduit dans un lieu tenu secret où il a été détenu pendant plusieurs semaines. Il a été présenté, quelques jours plus tard, soit le 10 janvier 2012, selon notre source, au juge Koné Mamadou au 10e cabinet du Tribunal d’Abidjan Plateau sis à Cocody-Angré 7ème tranche, qui, après l'avoir entendu, l'a placé sous mandat de dépôt le même jour avant de le faire écrouer la Maca. Maho Glofiei Denis, demis de son poste d'adjoint au maire de Guiglo et remplacé par Mme Bellé est, par ailleurs, président de l’association des chefs traditionnels Wê. Il devrait, selon des sources proches de son dossier, être auditionné par les enquêteurs de la Cour Pénale internationale (Cpi) qui séjournent actuellement en Côte d’Ivoire.
Armand B. DEPEYLA
Armand B. DEPEYLA