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Politique Publié le vendredi 20 janvier 2012 | Le Temps

A quelques jours du meeting du Fpi à Yopougon : La fièvre monte d’un cran à Abidjan

Nullement découragé par les intimidations du régime Dramane Ouattara, le Front populaire ivoirien, parti du Président Laurent Gbagbo, est au travail pour le meeting du samedi à la place Ficgayo de Yopougon. Afin de demander sa libération. Ainsi que celle des autres cadres et militants de la majorité présidentielle. A quelques heures de cette grande messe, l’équipe de reportage de votre quotidien préféré est allée à la rencontre des organisateurs. Afin de savoir comment vont les préparatifs. Mercredi 18 janvier. Il est 13 heures. Le comité d’organisation se donne rendez-vous au siège du Cnrd sis à Cocody pour faire le point. Le ministre Michel Amani N’Guessan entouré de quelques uns de ses lieutenants sont à la tâche. Selon Marie Odette, vice présidente chargée de la mobilisation du meeting, il n’y a aucun problème. Tout est fin prêt pour la première grande manifestation du Fpi de la commune , après le 11 avril 2011. Rien n’est négligé. Tous les détails sont pris en compte. «Nous sommes en train de régler les derniers détails» fait-il remarquer. Et d’ajouter : «La place Ficgayo va refuser du monde ce samedi 21 janvier 2012. Il faut qu’on démontre aux yeux du monde que le Président Laurent Gbagbo détient la majorité dans ce pays». Les autres membres du comité d’organisation ne disent pas le contraire «Nous allons démontrer ce samedi notre capacité de mobilisation. Avec Laurent Gbagbo, on n’a pas besoin de sonner la mobilisation. Son nom et son image sont déjà des éléments de mobilisation» soutiennent-ils. Par ailleurs, les organisateurs rassurent la population ivoirienne et les nouveaux tenants du pouvoir que le meeting est une manifestation pacifique : «Nous avons été bien éduqués par le Président Laurent Gbagbo sur les méthodes démocratiques. Nous n’avons pas une culture de violence. Nous sommes pour des méthodes pacifiques. La preuve, nous avons informé toutes les institutions». Au niveau sécuritaire, toutes les dispositions sont prises pour éviter d’éventuels débordements. Puisque les ministères de l’Intérieur et de la Défense, l’Onuci ont tous été informés. Au niveau de la mobilisation pour ce grand rassemblement, les organisateurs soutiennent ne rien craindre. Puisqu’ils ont fait des tournées à travers les différents quartiers de la commune et à travers l’intérieur du pays. «La place Ficgayo va refuser du monde. Nous en sommes convaincus. Nous donnons rendez-vous ce samedi à tous ceux qui doutent sur notre capacité de mobilisation» expliquent-t-ils. Avant d’inviter les Ivoiriens épris de paix à sortir massivement pour réclamer la libération du Président Laurent Gbagbo qui est injustement incarcéré. Au niveau des militants de cette formation politique, c’est la sérénité. Chacun se prépare pour ne pas rater cet événement. Tous attendent ce samedi pour converger vers la place Ficgayo de Yopougon. «Nous allons démontrer notre force de frappe. Parce qu’il y a des gens qui pensent que le Président Laurent Gbagbo est minoritaire» lance le vieux Amadou Diabagaté, militant de base à Port-Bouet, qui tient à peine sur ses jambes. Certains sont amers contre le régime de Dramane Ouattara. «Nous vivons une situation dramatique. La vie est devenue très chère. Il y a aussi le marché de l’emploi qui est devenu catastrophique. Parce que la confiance n’est pas là encore. La peur de l’Ivoirien pour faire quelque chose est devenue plus frappante. Dramane Ouattara a promis beaucoup d’argent en tenant compte de ses relations. Malheureusement les pluies de milliards sont devenues est un leurre» déplore, Michel Koudou, militant à Yopougon. S’agissant des démolitions en cours, ils marquent leur étonnement. Puisque sous le Président Laurent Gbagbo, ceux qui sont au pouvoir actuellement l’avaient accusé de tous les maux. Lorsqu’il avait décidé de le faire. Il faut dire que c’était la haine contre le pouvoir de Gbagbo. Que dire de l’insécurité? Selon eux, c’est la totale. «Alassane lui-même sent l’insécurité. Il est surveillé par l’armée française et les Forces onusiennes. Il se met en sécurité et met les Ivoiriens dans l’insécurité. Il faut donner à la sécurité aux Ivoiriens. Notamment aux policiers et gendarmes. Nous ne pouvons pas comprendre qu’on puisse les désarmer» expliquent-ils. Et d’ajouter : «Nous devons apprendre à faire confiance à nos Forces de l’ordre. Il faut débarrasser les rues de tous ceux qui n’ont pas droit à avoir les armes. Aujourd’hui partout, les gens soutiennent que le temps du Président Gbagbo était le meilleur. Cela veut dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Ce n’est pas en faisant de grands coups de peinture sur certaines places, qu’on peut dire que ça va, le pays est en train de partir, tout va bien…». S.K, travaillant dans une régie financière fait les éloges du Président Laurent Gbagbo : «On ne dit aux gens de l’aimer. Mais de reconnaître sa force. Malgré le contexte de crise politique marqué par la division du territoire national en deux, il a fait fonctionner correctement l’État. Il a assuré l’essentiel des engagements de la Côte d’Ivoire aussi bien sur le plan national que vis-à-vis de l’extérieur». Et de relever : «Les grandes performances des administrations fiscales qui ont réalisé des records sans précédent dans une période aussi difficile, traduisant ainsi la volonté de la Côte d’Ivoire de vivre selon ses moyens en tournant le dos, définitivement, à l’endettement. Le poids de la dette hypothèque dangereusement la vie des générations à venir. Il vaut mieux en sortir maintenant que de chercher à perpétuer le système d’endettement. La Côte d’Ivoire en a les moyens aussi bien matériels qu’humains. Elle a une grande qualité et une diversité de compétences pour tenir ce pari».

Soutien des autres partis membres du Cnrd

Les militants des autres partis de la majorité présidentielle entendent répondent présent. Ils n’entendent pas rater la cérémonie. «Nous ne pouvons pas rester en marge de cette manifestation. Nos camarades peuvent compter sur nous. Partout où on parlera du Président Laurent Gbagbo, nous serons présents» indique Athanase Kouamé militant de l’Udcy de Mel Eg Théodore. Mme Djénéba Silué du Rpp abonde dans le même sens. Selon elle, son parti reste toujours aux côtés du Fpi pour mener la lutte. Celle de la démocratisation de la Côte d’Ivoire. Idem pour des militants du Pdci et du Rdr qui ont pris fait et cause pour le Président Laurent Gbagbo lors de la présidentielle. «Nous ne pouvons pas trahir notre vote. C’est dans la difficulté qu’on reconnaît ses vrais amis. Nous sommes venus dire aux militants du Fpi qu’ils ne sont pas seuls. Ils peuvent compter sur notre détermination et disponibilité» lancent-ils en chœur. Et de poursuivre : «Le Président Laurent Gbagbo est un esprit. Personne ne peut tuer en nous cet esprit». Rendez-vous est pris pour samedi.
Yacouba Gbané
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