Ce que l’on fait ici-bas, l’on en récolte les fruits (sucrés ou amers) avant de disparaître de la terre. Ce long voyage vers les ancêtres, selon nos croyances, s’effectue dans des conditions agréables ou difficiles, en fonction de la façon dont nous avons vécu. Le bon ou le vertueux, marche sur des chemins doucereux. Le méchant quant à lui, peine à trouver son chemin entre les épines et les orties de toutes sortes. Les spirituels, pour parlera de karma pour ce retour vers l’auteur. Aujourd’hui, les refondateurs ergotent, comme toujours, autour de ce qui arrive à certains pontes de l’ancien pouvoir. Comme toujours, ils ne voient que la main du méchant. Jamais ils ne se poseront la question de savoir si tous les malheurs qui arrivent à leurs camarades, ne sont pas les retours de leurs actes passés. Le bon peuple de Côte d’Ivoire sait que ces accusateurs professionnels n’ont jamais su distinguer le bien du mal. Quand leur inspirateur détenait la signature qui nomme à tout, ils divisaient le monde en deux. Les bons étaient de leur côté et les mauvais, en face qui étaient du maïs pourri. Les uns ne faisaient que du bien, ne posaient des actes bien et les autres n’étaient que des adeptes du mal. Pour les premiers, brûler des êtres humains, c’était du bien. Voler l’argent du peuple n’avait rien de répréhensible, bien au contraire. Plus tu volais mieux tu étais vu. Enlever des personnes pour faire disparaître leur corps était rendre service à l’humanité. Vu sous cet angle, poursuivre aujourd’hui tous les suspects est plus condamnable que les crimes commis. Ils continuent donc de penser que tout ce que les autres font est mauvais. Même la justice a tort de rechercher les auteurs des actes immoraux. Ils ne comprennent pas qu’ils ont franchi, pendant leur règne, les limites de l’humainement acceptable ou correct et que ce n’est pas la société seulement qui veut leur faire payer leurs forfaits, mais Dieu également. Ils ont évoqué le Saint-Nom du Très-Haut. Ils lui ont demandé de venir punir les méchants, les voleurs et autres usurpateurs. Le Père est arrivé. Il a commencé à sévir. Les méchants, les vrais ont commencé à tomber pour que le pays retrouve la paix. Ils avaient imaginé le mal là où, en réalité, il n’était pas. Au lieu de reconnaître leur erreur de jugement, se remettre en cause et ranger dans les placards leurs vieilles rengaines, ils tentent de faire croire qu’ils sont des victimes expiatoires du nouveau pouvoir. Sortiront-ils un jour du chemin rocailleux des fausses accusations, pour emprunter celui de la vérité afin de mériter le pardon des uns et des autres et d’apaiser la colère du Créateur ? Rien n’est sûr. Tant pis
Politique Publié le samedi 21 janvier 2012 | Le Patriote