Sauf changement de dernière minute, c’est ce matin à la place Ficgayo de Yopougon que le FPI organise sa rentrée politique. La première après sa défaite au scrutin du 28 novembre. Si tout le monde salue cette initiative qui participe de la vie démocratique dans tous les pays, il est à craindre, que ce meeting n’aboutisse à un affrontement entre organisateurs et populations. Pour que cela n’arrive pas, il convient de rappeler aux organisateurs de tenir leurs hommes dans leur comportement, mais aussi dans leur langage. On se rappelle qu’il y a quelques mois, un meeting du FPI avait été dispersé par les populations de Koumassi campement alors que Koua Justin, président intérimaire de la JFPI déversait sa bile sur le président de la République qu’il qualifiait d’étranger et de candidat imposé par les puissances étrangères. Koua est allé d’injures en injures contre le pouvoir actuel. Il n’en fallait pas plus pour provoquer le courroux des jeunes du quartier. Lesquelles s’en sont pris violemment à tous ceux qui avaient effectué le déplacement. La suite on la connait : le meeting n’a pu se poursuivre. Un fait qui n’a pas servi de leçon au président de la JFPI qui s’illustre depuis plusieurs mois négativement, par ses déclarations qui frisent la défiance au pouvoir. Il a été suivi par Amani N’Guessan, ancien ministre de la Défense, à qui on prête l’intention de détrôner Miaka Ouréto actuel intérimaire, lequel Amani déclarait, il y a quelques jours dans une interview accordée à un confrère de la place, que la guerre n’était pas encore finie et invitait ses militants à se mobiliser pour combattre constamment ce régime. Des propos qui ont été pris au sérieux par le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi qui attend l’entendre dans les prochains jours. C’est dans cette atmosphère que se tient ce meeting à Yopougon, une commune martyrisée par des tueurs à la solde de Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, les populations qui ont repris goût à la vie, doivent être confortées dans leur position par un langage apaisé et responsable des hommes politiques. Elles s’attendront donc à ce meeting, à des propos qui appellent à la cohésion, à la paix et à la réconciliation. Malheureusement, pour qui connait le FPI, il est à parier que les choses ne soient pas ainsi. De tout temps, ce parti s’est illustré dans la violence physique ou verbale. De l’opposition au pouvoir, le FPI n’a pas changé sa manière de faire les choses. De retour dans l’opposition, il continue sur ce qu’il sait faire le mieux, attiser la haine et les rancœurs. Le meeting de ce matin, nous prouvera peut-être le contraire. C’est le tout le mal qu’on souhaite à Yopougon.
TL
TL