Guillaume Soro ne sera plus le Premier ministre de Côte d’Ivoire à partir d’avril prochain. Cette affirmation est devenue une certitude. Mais, la question que se posent nombre d’Ivoiriens est de savoir si l’actuel chef du gouvernement, élu fraîchement député de Ferkessédougou, sera coopté par ses pairs comme président de l’Assemblée nationale. En effet, soucieux de donner une nouvelle image à son pouvoir, celui d’un pouvoir démocratique, respectueux des droits de l’homme, le chef de l’Etat envisage de former dans les jours à venir un gouvernement comportant des technocrates et des personnalités non impliquées dans la crise socio-politique de cette dernière décennie. Ainsi, à la Primature, un nouveau visage est attendu. Hillary Clinton, en privé n’a pas manqué d’insister sur ce fait devant le président de la République. En décidant d’apporter leur soutien sans faille à la Côte d’Ivoire, les Etats-Unis attendent qu’Alassane Ouattara qui a déjà « réalisé d’excellents progrès » après l’organisation d’élections législatives sans heurts, fasse davantage. Ainsi, la secrétaire d’Etat a encouragé le président de la République dans sa volonté de coopérer avec la justice internationale. Ce n’est donc pas un hasard si suite à cette visite historique, la presse proche de l’opposition se laisse aller à l’euphorie en déclarant que Guillaume Soro est aux portes de la Cour pénale internationale (CPI). Mais force est de constater qu’on est loin de cette réalité. En clair, vu le rôle important joué dans sa prise de pouvoir face à la volonté de Laurent Gbagbo de confisquer le pouvoir, le chef de l’Etat ne lâcherait pour rien au monde son filleul, en le laissant aux mains de la CPI. Cependant, le poste de président de l’Assemblée nationale va lui échapper. Plus que jamais, Tiémoko Yadé, homme de confiance de Ouattara est proche de diriger le perchoir. C’est dire que l’ex- secrétaire général des Forces nouvelles est dans l’expectative quant à son avenir politique.
Ahua K.
Ahua K.
