Directeur de campagne de la liste ‘’Vivre ensemble’’ à Koumassi à l’occasion des Législatives, Adou Assalé, fait le bilan de la campagne. Et répond aux accusations portées contre son équipe par l’un de ses adversaires.
Le Patriote: Vous avez conduit la campagne du RDR à Koumassi dans le cadre des Législatives dernières. Votre liste a remporté cette élection. Quels sont les secrets de ce succès?
Adou Assalé: La victoire du RDR a été la victoire de toute une équipe. Parce que le président de la République avait besoin de cette victoire. Cela a d’ailleurs été notre slogan. Il fallait donner la majorité au président, à l’Assemblée nationale pour soutenir sa politique. Si ce n’est pas le cas et que vous êtes minoritaires, vous devenez un pouvoir fragile, à la merci de l’adversaire qui, pour un rien peut vous faire chanter. C’est ce message que nous avons porté à la connaissance de toutes les populations de Koumassi.
LP: Pourtant votre adversaire principal, le maire sortant accuse votre liste d’avoir usé de violence et d’intimidation contre ses partisans.
AA: Est-ce qu’on peut faire une campagne sans se frotter un tout petit peu ? On n’appelle pas cela de la violence. C’est vrai que par moments, le ton, au cours d’une campagne, peut monter. Je n’appelle pas cela de la violence. Je n’ai pas vu de bagarres rangées. C’est moi qui ai dirigé la campagne du RDR. J’étais à Koumassi 24 h sur 24. Si quelqu’un devrait être violenté, c’était bien moi.
LP: Pour être précis, il indique que votre tête de liste aurait attaqué son cortège. Qu’en est-il?
AA: Vous savez, au moment où on faisait la campagne, Koumassi était en chantier. Les passages étaient extrêmement difficiles. Il était difficile pour les cortèges de campagne de faire des dépassements. Nous étions obligés d’éviter certaines rues. C’était un peu cela le décor. Mais vous savez quand on a perdu, tous les arguments sont bons pour donner de l’espoir à ses partisans.
LP: Votre équipe a été accusée également d’avoir refusé l’accès à la place Inch’Allah.
AA: Quand cette accusation vient du maire candidat, je ne comprends plus rien. Vous savez, c’est lui le maire. C’est lui qui a le droit de dire à quelqu’un qu’il peut être là ou ne pas y être. Il avait tous ses droits. Le maire, c’est le patron de la commune, bien que candidat. Tout en étant candidat aux législatives, il avait toute la force de loi pour interdire un lieu à quiconque. On ne nous a pas signifié de quitter la place. Je ne peux pas dire qu’il y a eu une occupation illégale.
LP: Avec cette victoire, peut-on dire que Koumassi est devenue une commune RDR?
AA: Koumassi a toujours été une commune RDR parce que, moi je suis dans la politique de Koumassi depuis 1983. Avant c’était le PDCI. Mais quand le RDR a été créé, on a vu tout de suite que les forces n’étaient plus au PDCI. Aujourd’hui à Koumassi, le RDR est bien structuré, bien organisé. Les structures fonctionnent. Ce n’est pas comparable. Nous sommes organisés à Koumassi. Koumassi est divisé en 5 districts, à la tête de chaque district il y a les responsables qui répondent automatiquement présents lorsqu’on leur fait appel. Je ne dis pas que nous dominons la scène politique à Koumassi à 100%, mais pour ceux qui savent voir et ceux qui savent apprécier les choses, je crois que le RDR est le seul parti qui peut dire à ses militants: «levez-vous à minuit et à minuit 5 mn, vous les voyez dans les rues». A part le RDR aucun autre parti ne peut le faire à Koumassi.
LP: Ce qui voudrait dire que la victoire est acquise pour les autres scrutins à venir?
AA: Ah, oui ! Si nous gardons la même dynamique. Parce qu’il ne suffit pas de gagner les législatives et dormir sur nos lauriers, en croisant les bras. Ce n’est pas fini. Il y a les municipales, après il y a les régionales. Nous devons nous mobiliser pour ces deux dernières missions qui restent.
LP: Pendant que le RDR gagnait à Koumassi, votre parti perdait à Abengourou, votre ville d’origine. Comment expliquez- vous cette défaite ?
AA: Je voudrais, avant de répondre à cette question, rappeler que moi j’ai fait la campagne du président à Abengourou. J’étais le directeur de campagne associé à Me Emmanuel Tanoh. Avec l’aide de quelques enfants de Koumassi, nous avons parcouru la région. Mon constat est que le RDR pouvait gagner la commune, ce qui n’était pas évident pour la sous-préfecture. J’ai demandé alors aux responsables locaux de s’entendre pour que le RDR prenne au moins la commune. Je n’ai pas été écouté. Deux candidats issus des rangs du RDR se sont présentés. Quand vous faites le cumul de leurs voix, ils dépassent largement le vainqueur. Il aurait suffit qu’il y ait eu une liste consensuelle. J’ai passé des nuits pour arbitrer. Je n’ai pas été compris. Nous avons, comme je l’avais prédit, eu la majorité, mais avons perdu. Ils sont tombés dans un piège.
LP: Après huit mois de pouvoir d’Alassane Ouattara, quel bilan faites-vous?
AA: Le bilan, sauf pour ceux qui ne veulent pas voir, est largement positif. La Côte d’Ivoire est en marche, le pays est au travail. Les Ivoiriens ont le sourire. Ceux qui, pour le moment, ne travaillent pas ont de l’espoir parce que, nous voyons que les choses bougent. Au delà d’Abidjan, les effets se voient à Yamoussoukro. Je reviens de Yamoussoukro et j’ai vu ce qui est en train d’être fait. La ville est entretenue, même le lac a fière allure. A Yamoussoukro, j’ai fait un constat qui m’a un peu fait de la peine. C’est la Maison des parlementaires. Comment peut-on construire une si grande maison sans que les voies d’accès ne soient réalisées. C’est désolant.
LP: Vous qui avez géré la commune de Koumassi, comment la trouvez vous aujourd’hui?
AA: Je ne peux pas porter de jugement. Vous qui passez à Koumassi vous voyez la réalité. J’ai dirigé Koumassi. Aujourd’hui vous qui êtes les journalistes, c’est à vous de dire ce que vous y voyez. Il vous appartient de faire la différence. Ce n’est pas à moi de le faire.
TL
Le Patriote: Vous avez conduit la campagne du RDR à Koumassi dans le cadre des Législatives dernières. Votre liste a remporté cette élection. Quels sont les secrets de ce succès?
Adou Assalé: La victoire du RDR a été la victoire de toute une équipe. Parce que le président de la République avait besoin de cette victoire. Cela a d’ailleurs été notre slogan. Il fallait donner la majorité au président, à l’Assemblée nationale pour soutenir sa politique. Si ce n’est pas le cas et que vous êtes minoritaires, vous devenez un pouvoir fragile, à la merci de l’adversaire qui, pour un rien peut vous faire chanter. C’est ce message que nous avons porté à la connaissance de toutes les populations de Koumassi.
LP: Pourtant votre adversaire principal, le maire sortant accuse votre liste d’avoir usé de violence et d’intimidation contre ses partisans.
AA: Est-ce qu’on peut faire une campagne sans se frotter un tout petit peu ? On n’appelle pas cela de la violence. C’est vrai que par moments, le ton, au cours d’une campagne, peut monter. Je n’appelle pas cela de la violence. Je n’ai pas vu de bagarres rangées. C’est moi qui ai dirigé la campagne du RDR. J’étais à Koumassi 24 h sur 24. Si quelqu’un devrait être violenté, c’était bien moi.
LP: Pour être précis, il indique que votre tête de liste aurait attaqué son cortège. Qu’en est-il?
AA: Vous savez, au moment où on faisait la campagne, Koumassi était en chantier. Les passages étaient extrêmement difficiles. Il était difficile pour les cortèges de campagne de faire des dépassements. Nous étions obligés d’éviter certaines rues. C’était un peu cela le décor. Mais vous savez quand on a perdu, tous les arguments sont bons pour donner de l’espoir à ses partisans.
LP: Votre équipe a été accusée également d’avoir refusé l’accès à la place Inch’Allah.
AA: Quand cette accusation vient du maire candidat, je ne comprends plus rien. Vous savez, c’est lui le maire. C’est lui qui a le droit de dire à quelqu’un qu’il peut être là ou ne pas y être. Il avait tous ses droits. Le maire, c’est le patron de la commune, bien que candidat. Tout en étant candidat aux législatives, il avait toute la force de loi pour interdire un lieu à quiconque. On ne nous a pas signifié de quitter la place. Je ne peux pas dire qu’il y a eu une occupation illégale.
LP: Avec cette victoire, peut-on dire que Koumassi est devenue une commune RDR?
AA: Koumassi a toujours été une commune RDR parce que, moi je suis dans la politique de Koumassi depuis 1983. Avant c’était le PDCI. Mais quand le RDR a été créé, on a vu tout de suite que les forces n’étaient plus au PDCI. Aujourd’hui à Koumassi, le RDR est bien structuré, bien organisé. Les structures fonctionnent. Ce n’est pas comparable. Nous sommes organisés à Koumassi. Koumassi est divisé en 5 districts, à la tête de chaque district il y a les responsables qui répondent automatiquement présents lorsqu’on leur fait appel. Je ne dis pas que nous dominons la scène politique à Koumassi à 100%, mais pour ceux qui savent voir et ceux qui savent apprécier les choses, je crois que le RDR est le seul parti qui peut dire à ses militants: «levez-vous à minuit et à minuit 5 mn, vous les voyez dans les rues». A part le RDR aucun autre parti ne peut le faire à Koumassi.
LP: Ce qui voudrait dire que la victoire est acquise pour les autres scrutins à venir?
AA: Ah, oui ! Si nous gardons la même dynamique. Parce qu’il ne suffit pas de gagner les législatives et dormir sur nos lauriers, en croisant les bras. Ce n’est pas fini. Il y a les municipales, après il y a les régionales. Nous devons nous mobiliser pour ces deux dernières missions qui restent.
LP: Pendant que le RDR gagnait à Koumassi, votre parti perdait à Abengourou, votre ville d’origine. Comment expliquez- vous cette défaite ?
AA: Je voudrais, avant de répondre à cette question, rappeler que moi j’ai fait la campagne du président à Abengourou. J’étais le directeur de campagne associé à Me Emmanuel Tanoh. Avec l’aide de quelques enfants de Koumassi, nous avons parcouru la région. Mon constat est que le RDR pouvait gagner la commune, ce qui n’était pas évident pour la sous-préfecture. J’ai demandé alors aux responsables locaux de s’entendre pour que le RDR prenne au moins la commune. Je n’ai pas été écouté. Deux candidats issus des rangs du RDR se sont présentés. Quand vous faites le cumul de leurs voix, ils dépassent largement le vainqueur. Il aurait suffit qu’il y ait eu une liste consensuelle. J’ai passé des nuits pour arbitrer. Je n’ai pas été compris. Nous avons, comme je l’avais prédit, eu la majorité, mais avons perdu. Ils sont tombés dans un piège.
LP: Après huit mois de pouvoir d’Alassane Ouattara, quel bilan faites-vous?
AA: Le bilan, sauf pour ceux qui ne veulent pas voir, est largement positif. La Côte d’Ivoire est en marche, le pays est au travail. Les Ivoiriens ont le sourire. Ceux qui, pour le moment, ne travaillent pas ont de l’espoir parce que, nous voyons que les choses bougent. Au delà d’Abidjan, les effets se voient à Yamoussoukro. Je reviens de Yamoussoukro et j’ai vu ce qui est en train d’être fait. La ville est entretenue, même le lac a fière allure. A Yamoussoukro, j’ai fait un constat qui m’a un peu fait de la peine. C’est la Maison des parlementaires. Comment peut-on construire une si grande maison sans que les voies d’accès ne soient réalisées. C’est désolant.
LP: Vous qui avez géré la commune de Koumassi, comment la trouvez vous aujourd’hui?
AA: Je ne peux pas porter de jugement. Vous qui passez à Koumassi vous voyez la réalité. J’ai dirigé Koumassi. Aujourd’hui vous qui êtes les journalistes, c’est à vous de dire ce que vous y voyez. Il vous appartient de faire la différence. Ce n’est pas à moi de le faire.
TL