Motus : Cycle

Pourquoi nos amis de la refondation aiment-ils se faire peur à eux-mêmes ? Pourquoi refusent-ils de dire la vérité à leurs compatriotes ? Que n’a-t-on pas entendu avec la censure de leur spot télévisé, annonçant le meeting autorisé qui a lieu aujourd’hui, à la place Ficgayo de Yopougon ! Usant et abusant de manipulations, comme à leur habitude, les frontistes veulent faire croire à une mise à mal de la démocratie. C’est vrai qu’ils sont mal placés pour donner des leçons de morale aux autres, pour avoir bâillonné et embastillé les libertés, toute une décennie durant. Cependant, pour la gouverne des Ivoiriens, des vérités méritent d’être dites. En effet, sur le fameux spot des anciens tenants du pouvoir, on y voit la célébration de Laurent Gbagbo et de Pascal Affi N’guessan. Ces deux leaders de la refondation, prisonniers, pour le premier à la Cour Pénale Internationale de La Haye, et pour le second, à la Prison de Bouna, ne sont nullement des enfants de chœur. Pendant une décennie, ces deux hommes ont contribué à la fracture sociale, à la haine entre les Ivoiriens et ont commandité des crimes de sang et des délits économiques. C’est sous leur dictée, que des gardes chiourmes, des mercenaires et des miliciens ont assassiné plus de trois milliers d’Ivoiriens pendant la crise post-électorale. Ils étaient aux commandes de l’Etat et du FPI quand, pendant dix ans, la refondation a fait régner la terreur en Côte d’Ivoire. Comment vouloir que la télévision nationale magnifie de telles contre-valeurs, de tels anti-modèles, dans un pays qui cherche ses marques et a tant besoin de paix, de solidarité et de réconciliation ? Comment peut-on faire l’apologie de la violence verbale et physique devant un peuple qui se bat courageusement pour sortir d’un long traumatisme orchestré justement, par Laurent Gbagbo et Affi N’guessan ? On peut mentir aux autres mais se mentir relève de la pure folie ! Nos amis socialistes doivent comprendre que les temps ont changé en Côte d’Ivoire. A un chef belliqueux, bagarreur qui agit selon son humeur, quitte à conduire son peuple à l’aventure, a succédé un homme d’Etat, en phase avec les aspirations populaires. Une parenthèse se referme en Côte d’Ivoire. Le cycle Gbagbo est bel et bien terminé