Dès l’annonce de l’arrestation de certains envoyés du FPI lors de l’opération d’enrôlement de la population pour extraire des Ivoiriens et d’en ajouter qui n’avaient aucune pièce d’état civil, des personnes tremblent à San-Pedro. Quant elles savent que les enquêteurs avancent lentement, mais sûrement vers eux et leurs complices. Ces personnes se trouveraient, selon certaines indiscrétions, au sein du conseil général et même dans une auto-école de la place. A l’époque, c’étaient près de 2000 personnes qui avaient été désignées par les ‘’inquisiteurs’’ de l’ex-parti au pouvoir comme étant des fraudeurs sur la nationalité ivoirienne, donc à rayer de la liste. Ainsi deux listes de 949 personnes déposées nuitamment auprès du président de la CEI sous préfectorale de San-Pedro, émanant d’après les dires des envoyés du FPI, de chefs de canton, de tribu et de communauté. Demandant pour certains (634) l’intégration sur la liste provisoire, bien que la plupart sont classées A3, c'est-à-dire ‘’doublon pièces’’ et pour d’autres (315), la radiation pure et simple, parce qu’ayant des noms à consonance malinké et lobi, seraient des « étrangers ». Selon les documents en notre possession, ces juges d’une autre époque ont pour nom Déhi Oulapo Félix, chef du canton Bakoué-Nord à Doba, Kassano, chef du canton Bakoué-Sud à Touih, Gollé Hino Etienne, chef du canton Wonnin à Djapadji, Gnapo Youkou, chef de tribu Dagadji, Gagny, Taboké et Kambou Ompeté, ex-chef de communauté Lobi à Moussadougou. Une autre liste de 186 noms, signée de l’ex-député FPI commune Wayou Claude et de chefs de la communauté Krou (ont-ils été abusés ?) a été aussi introduite pour réclamation. Sur le premier document de 21 pages, une page de 14 noms enrôlés en commune, centre de collecte EPV Bel Air, sont contestés à la CEI sous-préfecture au lieu de la commune. Une autre page de 15 personnes ne comportant que des noms Baoulé. 8 autres pages de 15 x 8 personnes, donc 120 personnes, toutes Lobi résidant à Moussadougou et enfin les 11 dernières pages étaient exclusivement réservées aux noms nordistes. Après que les mis en cause aient élevé la voix jusqu’aux autorités préfectorales, certains accusateurs qui devaient se présenter au tribunal, avaient disparu. En définitive, ce serait près de 800 noms qui auraient atterri sur le bureau du procureur à Sassandra. Sans accusateur présent devant le juge, ce dernier a classé le dossier. Maintenant que l’enquête sur cette pratique est ouverte, sûrement que leurs maitres d’œuvre ne dorment plus que d’un œil.
SB
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