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Politique Publié le mardi 24 janvier 2012 | L’expression

Objectif du FPI: installer la chienlit

Ils sont venus de partout, de toutes les communes d’Abidjan et des villes de l’intérieur, pour marquer la rentrée politique du Front populaire ivoirien à Yopougon. Mais, au-delà de tout, la rentrée politique du Fpi se voulait un ballon d’essai. Objectif: installer la chienlit. La rentrée politique des militants de l’ancien régime n’était ni plus ni moins qu’une exhortation à défier les nouvelles autorités. Les discours se voulaient musclés et vindicatifs. Morceaux choisis de quelques propos des initiateurs du meeting qui ont jeté l’huile sur le feu. « (…) En Côte d’Ivoire, le pays marche sur la tête.

Les valeurs humaines et la démocratie ont foutu le camp. Oui, nous ne sommes plus en démocratie. C’est une véritable tyrannie (…)», dixit Miaka Oureto, secrétaire général intérimaire du Front populaire ivoirien. Pour Koua Justin, qui fait office de leader de la jeunesse frontiste, le rassemblement de samedi devrait être le point de départ de la «libération» de la Côte d’Ivoire du «joug» des nouvelles autorités. Et partant, de la libération de l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, pensionnaire de La Haye. «Laurent Gbagbo va revenir pour mettre de l’ordre là où Alassane Ouattara a créé le désordre (…) N’ayons plus peur. L’heure est venue de tuer la peur. Le pouvoir ne doit, en aucun cas, freiner notre mobilisation.

L’heure est venue de prouver notre patriotisme», a claironné Koua Justin. Et, il ne s’arrête pas là. Du haut de la tribune, il ordonne aux militants d’aller «libérer» le pays. En tout cas, ces propos ont eu le chic de soulever le courroux des proches des victimes de la Refondation. Les ingrédients de la chienlit que le Front populaire ivoirien voulait servir aux Ivoiriens étaient à cet instant réunis. Car, débitant ces propos, Miaka Oureto et ses camarades savaient dans leur for intérieur qu’ils appelleraient la réaction de leurs victimes.

De tous ceux qui ont perdu des êtres chers du fait de la guerre que Gbagbo et ses partisans ont imposée à la Côte d’ Ivoire. Ont-ils oublié tous ceux qui ont été jetés dans le feu au nom du stupide ‘‘article 125’’ ? Ont-ils oublié tous ceux qu’ils ont accusés de délits de patronyme ou de faciès et exécutés sans autres formes de procès au cours de cette crise armée?

Ont-ils oublié qu’en mars 2004, leur régime a fait pleuvoir sur la tête des militants du G7, qui demandaient l’application stricto sensu de l’accord de Linas Marcoussis, des plombs chauds? Trois cent personnes y ont perdu la vie. La liste n’est pas exhaustive. Certes, il ne faut pas se rendre justice mais disons que les cœurs continuent de saigner et les victimes et leurs proches ne sont pas disposés à accepter qu’on vienne en rajouter à leurs douleurs.

K. Marras. D
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