Cette propagation de la haine à un moment où le Rdr, parti au pouvoir, et les ex-rebelles osent parler de «réconciliation nationale» interpelle, une fois de plus, l’opinion internationale et les partenaires au développement sur la situation sécuritaire réelle en Côte d’Ivoire. L’attaque contre le meeting pro Gbagbo a clairement montré que la situation sécuritaire s’est aggravée. Les libertés et la démocratie sont confisquées et le pays reste, plus que par le passé, «une destination à risque où il vaut mieux ne pas s’aventurer», d’après les investisseurs européens. Le pouvoir tue les militants de l’opposition en armant ses partisans. Une journaliste de France 24, répétons-le, a été agressée et menacée de mort, pour avoir voulu couvrir la mobilisation de l’opposition. Les Frci n’ont pas été démantelées, comme on nous l’a fait croire. Désormais, ces ex-rebelles ont une mission plus pernicieuse. Ils sont des tueurs encagoulés qui se dissimulent parmi la population, pour se renseigner sur les militants de l’opposition dans le but de les rechercher et de les faire disparaître tout en maquillant les crimes. Leur rôle rappelle celui de certaines unités de la police de l’occupant allemand, pendant la seconde guerre mondiale. Le pouvoir Ouattara les a reconverties pour infiltrer la population, afin de créer un Etat de terreur en son sein. Pis, ces Frci sont devenues des snippers masqués qui tirent sur les militants de l’opposition lors de leur manifestation pacifique, depuis les toits des immeubles. Ils ont gardé leurs armes. Contribuant ainsi à la prolifération des armes légères et de guerre. Ce qui met en danger les populations civiles. Le taux de braquages, de cambriolages et d’agressions meurtrières à l’arme à feu ne cesse de grimper. Les Ivoiriens ne sont pas en sécurité sous Ouattara. Les personnes et les biens sont sous une menace diffuse et constante. Des ex-rebelles ont déposé le treillis des Frci pour se fondre de façon perfide, au sein de la population, avec ordre de «mettre hors d’état de nuire les partisans du président Laurent Gbagbo». Le pouvoir Ouattara n’entend guère écouter les appels à instauration d’un Etat véritable de droit et démocratique où les libertés seront respectées. Il ne connaît qu’un seul langage, celui de la violence, de la force et des armes.
K.K.M
K.K.M