Voici ce qu`il leur réserve
C`est une véritable épée de Damoclès qu`il a suspendue sur la tête de l`Armée. En visite d’État en France depuis hier mercredi 25 janvier, le président Alassane Ouattara a donné un aperçu de ce qu`il réserve aux chefs militaires qui seraient reconnus coupables d`exactions sur les populations civiles durant la crise postélectorale de décembre 2010 à mai 2011. Répondant aux questions du journal français L`Express, le chef de l’État ivoirien a fait savoir que tous répondront de leurs actes devant la justice au terme des investigations de la Commission nationale d`enquête (CNE) sur les violences postélectorales. «J`ai mis en place une commission nationale d`enquête, qui rendra son rapport d`ici à la fin de février. Les individus incriminés seront jugés sur la base de ce document», a prévenu Alassane Ouattara. Le président ivoirien a précisé qu`aucun des commandants nouvellement promus dans l`armée ne sera à l`abri de poursuites judiciaires si la CNE établit clairement sa culpabilité. «Si certains chefs militaires ont failli, ils seront démis de leurs fonctions et arrêtés», a menacé le chef de l’État, ajoutant : «Dans un régime présidentiel, je peux mettre fin par décret, si besoin, au mandat de tel ou tel». Toutefois, Alassane Ouattara a indiqué que personne ne sera poursuivi «à partir d`études rédigées par des ONG des droits de l`homme dont les équipes ont passé une semaine ou dix jours en Côte d`Ivoire». Or, selon les rapports d`enquêtes de plusieurs ONG internationales dont Human Rights Watch et Amnesty International, des crimes postélectoraux auraient été commis en Côte d`Ivoire par les militaires des deux camps, pro-Gbagbo et pro-Ouattara. Du côté des ex-forces armées proches de l`actuel chef de l’État, ces ONG de défense de droits humains avancent généralement les noms de la plupart des chefs militaires. Ouattara semble donc avoir tranché dans ce débat en se remettant exclusivement au rapport de la Commission nationale d`enquête. Mais ce n`est pas tout. Les chefs des grands commandements de l`Armée, de la Police et de la Gendarmerie sont aussi dans le viseur. En effet, parlant de la réforme de l`armée et de la sécurisation du territoire et des citoyens, le chef de l’État ivoirien a rappelé la mise en garde qu`il a adressé aux hauts gradés des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI). «S`agissant des accrochages récents entre civils et militaires, j`ai convoqué tous les généraux pour leur dire ceci : S`il n`y a pas d`amélioration notable en la matière dans les trois mois, je mets un terme à vos fonctions», a-t-il haussé le ton. Pour mémoire, des incidents survenus en fin d`année dernière entre des FRCI et des populations civiles, notamment dans les localités de Vavoua et Sikensi ont causé une dizaine de morts, plusieurs blessés et d`importants dégâts matériels.
ANASSE ANASSE
C`est une véritable épée de Damoclès qu`il a suspendue sur la tête de l`Armée. En visite d’État en France depuis hier mercredi 25 janvier, le président Alassane Ouattara a donné un aperçu de ce qu`il réserve aux chefs militaires qui seraient reconnus coupables d`exactions sur les populations civiles durant la crise postélectorale de décembre 2010 à mai 2011. Répondant aux questions du journal français L`Express, le chef de l’État ivoirien a fait savoir que tous répondront de leurs actes devant la justice au terme des investigations de la Commission nationale d`enquête (CNE) sur les violences postélectorales. «J`ai mis en place une commission nationale d`enquête, qui rendra son rapport d`ici à la fin de février. Les individus incriminés seront jugés sur la base de ce document», a prévenu Alassane Ouattara. Le président ivoirien a précisé qu`aucun des commandants nouvellement promus dans l`armée ne sera à l`abri de poursuites judiciaires si la CNE établit clairement sa culpabilité. «Si certains chefs militaires ont failli, ils seront démis de leurs fonctions et arrêtés», a menacé le chef de l’État, ajoutant : «Dans un régime présidentiel, je peux mettre fin par décret, si besoin, au mandat de tel ou tel». Toutefois, Alassane Ouattara a indiqué que personne ne sera poursuivi «à partir d`études rédigées par des ONG des droits de l`homme dont les équipes ont passé une semaine ou dix jours en Côte d`Ivoire». Or, selon les rapports d`enquêtes de plusieurs ONG internationales dont Human Rights Watch et Amnesty International, des crimes postélectoraux auraient été commis en Côte d`Ivoire par les militaires des deux camps, pro-Gbagbo et pro-Ouattara. Du côté des ex-forces armées proches de l`actuel chef de l’État, ces ONG de défense de droits humains avancent généralement les noms de la plupart des chefs militaires. Ouattara semble donc avoir tranché dans ce débat en se remettant exclusivement au rapport de la Commission nationale d`enquête. Mais ce n`est pas tout. Les chefs des grands commandements de l`Armée, de la Police et de la Gendarmerie sont aussi dans le viseur. En effet, parlant de la réforme de l`armée et de la sécurisation du territoire et des citoyens, le chef de l’État ivoirien a rappelé la mise en garde qu`il a adressé aux hauts gradés des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (FRCI). «S`agissant des accrochages récents entre civils et militaires, j`ai convoqué tous les généraux pour leur dire ceci : S`il n`y a pas d`amélioration notable en la matière dans les trois mois, je mets un terme à vos fonctions», a-t-il haussé le ton. Pour mémoire, des incidents survenus en fin d`année dernière entre des FRCI et des populations civiles, notamment dans les localités de Vavoua et Sikensi ont causé une dizaine de morts, plusieurs blessés et d`importants dégâts matériels.
ANASSE ANASSE