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Sport Publié le jeudi 26 janvier 2012 | Nord-Sud

Interviews croisées Zahoui et Duarte se défient

La 2è journée de poule dans le groupe B offre un appétissant Côte d’Ivoire-Burkina Faso, ce soir (19h UTC). Un succès des Eléphants les propulsera en quarts de finale. Pour le Burkina Faso, toute autre défaite est interdite après la déconvenue devant l’Angola (1-2). C’est dans ce contexte que les deux sélectionneurs se croisent au micro avant l’aire de jeu. Croustillant.


l François Zahoui
(sélectionneur Côte d’Ivoire) :

l A quelques heures de votre rendez-vous avec les Etalons du Burkina, dans quel état d’esprit sont vos troupes ?
Ce match est important pour les deux sélections. C’est le 2è match de la poule B. Nous sommes sereins. Nous savons que ce sera un gros match. C’est un derby avant tout et les Etalons ont malheureusement perdu leur premier match. Ils seront donc très vaillants et auront à cœur de ne pas perdre à nouveau. On s’attend à un match difficile. Mais la Côte d’Ivoire a un label avec des joueurs très médiatiques. Ce qui fait que nos adversaires jouent à 200°/°. Nous savons que chaque match sera difficile et nous sommes prêts. Nous avons 6 matches à gagner pour remporter la Coupe. Nous attendons le Burkina avec sérénité.

l Craignez-vous le Burkina Faso ?
Nous respectons cet adversaire. Je le répète, ce sera une belle bataille entre frères ennemis. Mes joueurs sont conscients de ce qui les attend ce soir. La victoire peut venir sur corner, sur coup-franc ou d’une autre façon mais nous ne jouerons que pour gagner.

l Quelle est l’ambiance dans votre groupe ?
Je répète toujours à mes joueurs qu’ils ne sont plus en clubs. La sélection, pour tout footballeur, reste le summum. Vous avez beau être joueur de Chelsea, de Barcelone ou du Real Madrid, si vous ne jouez pas en sélection de votre pays, vous n’atteignez pas le niveau le plus élevé. Il faut avoir de l’humilité lorsqu’on vient en sélection nationale, avoir de la détermination et attendre que les populations n’aient que des victoires. Je dis aux joueurs qu’on ne joue pas en Afrique de la même façon qu’on joue en Europe.

l Que voulez-vous dire ?
Il y a en Afrique des terrains avec d’autres qualités de pelouses, des arbitres qui ont d’autres conceptions, des environnements différents. Là, nous sommes avec une vraie réalité africaine. Nous jouons avec une chaleur énorme, avec des arbitres qui font ce qu’ils peuvent et comme ils peuvent. C’est le moment pour les joueurs d’oublier leurs conforts de clubs. Là, ils sont en sélection et c’est une autre musique. Je n’ai rien contre la CAF mais j’ai vu les vestiaires… sans fenêtres, sans climatisation. Nous étions comme dans un four. C’est la réalité africaine. On fait avec.



Paolo Duarte
(sélectionneur Burkina Faso) :


l Avez-vous digéré la défaite des Etalons contre l’Angola, dimanche ?
Contrairement à ce que vous pouvez penser, j’ai été content de la prestation de mes joueurs. Il y a eu une bonne qualité de jeu surtout en deuxième période. Ce que j’ai regretté, c’est que nous ne soyons pas vite rentrés dans le match. Et puis, ma défense s’est laissée déborder, ce qui nous a fait prendre deux buts sur des erreurs individuelles. Ce n’est qu’un match de football. Je regrette que les Angolais aient passé leur temps à tricher, en fin de partie. Ce n’est pas ça le football. Ce soir, devant la Côte d’Ivoire, nous allons essayer de relever la tête. Ça passe ou ça casse…

l Le constat est que depuis 2 ans que vous dirigez les Etalons, vous n’avez jamais battu la Côte d’Ivoire…
Chaque match a son histoire. Le passé, c’est le passé. La Côte d’Ivoire a un gros potentiel et elle est très difficile à jouer. Elle est une grande équipe mais a aussi ses points faibles. Nous n’avons jamais été ridicules devant cette équipe. J’ai confiance en mes joueurs. Je sais que le coup est jouable. Nous pouvons gagner la Côte d’Ivoire. Elle n’est pas imbattue (Ndlr, lire imbattable).

l Qu’est-ce qui fera la différence selon vous ?
La solidarité et le réalisme. Nos joueurs sont très athlétiques et se battront pour rester en vie dans ce tournoi. Je ne me fais pas de doute. Ce match sera très engagé et le plus fort s’imposera.

l Il se raconte que votre avenir immédiat est menacé en cas d’élimination au premier tour. Vrai ou faux ?
(Il s’énerve) Je ne veux pas parler de ça.


Entretiens réalisés
par Guy-Florentin Yaméogo
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