L’horreur et la détresse étaient à leur comble, hier, au quartier Doukouré de Yopougon. Lors de la cérémonie d’exhumation des corps des victimes des miliciens et autres mercenaires de l’ex-pouvoir.
Les larmes des parents des victimes coulent à flots, la tristesse, la désolation et la colère sont perceptibles sur le visage des nombreuses populations sorties pour la circonstance. Des personnes tentent de faire reporter la cérémonie le temps, pour elles, d’avoir la présence de tous les parents des victimes de la barbarie des miliciens et autres mercenaires libériens de l’ex-régime.
Le procureur de la République, l’Onuci, la gendarmerie nationale, la police nationale, le district d’Abidjan, la cellule spéciale d’enquête, l’institut d’hygiène publique, l’Ivosep et surtout les habitants du quartier ont pris d’assaut le terrain qui abrite les fosses communes pour être les témoins privilégiés de l’opération d’exhumation des corps. Le commissaire Ouattara a du mal à convaincre cette population du quartier Doukouré. Finalement, les autorités arrivent à raisonner tout le monde.
En présence de la division des droits de l’Homme de l’Onuci, le procureur de la République, Simplice Kouadio Koffi, a pu assister hier, à Yopougon à l’exhumation d’un corps enterré dans une fosse pendant la crise postélectorale. « Dans le cadre de l’enquête ouverte à la suite de la crise postélectorale, il nous a été signalé l’existence de plusieurs fosses dans le sous-quartier Doukouré de Yopougon. Ce sont des fosses susceptibles de contenir des corps humains.
Nous avons procédé à l’ouverture de l’une de ces fosses, malheureusement le résultat est positif puisqu’un homme y a été enterré. Un être humain de sexe masculin. Nous allons procéder aux autres exhumations pour voir effectivement ce qu’il en est, pour vérifier la matérialité des faits», a déclaré Simplice Kouadio Koffi. Face à cette horreur, le procureur a promis, la main sur le cœur, de rendre justice aux victimes : «Dans le cadre de la même enquête, nous allons poursuivre nos investigations.
Des corps ont été enterrés à certains endroits. Nous allons chercher à savoir qui a tué ces personnes et qui a procédé à ces exhumations. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations,» a insisté Simplice Kouadio Koffi. Une dame, la soixantaine révolue, la photo de son défunt mari tué sous ses yeux par les miliciens pro-Gbagbo, en main, ne peut contenir ses larmes. Entre deux sanglots, elle explique le film de la tuerie de son époux, Soumahoro Mamadou, lui aussi enterré dans une fosse commune.
Un peu plus loin, le jeune Fané Lassina explique à la presse les grands moments du règne des seigneurs de la guerre du président déchu : «Ces morts sont le fait des miliciens et des mercenaires de l’ancien pouvoir. Ils contrôlaient les pièces des gens et abattaient ceux qui ont les noms à consonance nordique. Ils sont venus après la chute de Gbagbo massacrer les populations. Les corps étaient partout dans le quartier.
Nous ne savions pas quoi faire d’eux. Nous sommes allés voir Magui le Tocard (Chef miliciens pro-Gbagbo) pour nous permettre de les enterrer. Après les discussions, ils nous ont demandé de faire sortir les corps pour qu’ils viennent les brûler. On a négocié. Finalement, on a convenu de les enterrer. Ce sont 29 personnes que nous a mises en terre ici. Nous avons commencé l’enterrement à 7 h pour finir à 15 h», explique-t-il.
Sam-Wakouboué
Les larmes des parents des victimes coulent à flots, la tristesse, la désolation et la colère sont perceptibles sur le visage des nombreuses populations sorties pour la circonstance. Des personnes tentent de faire reporter la cérémonie le temps, pour elles, d’avoir la présence de tous les parents des victimes de la barbarie des miliciens et autres mercenaires libériens de l’ex-régime.
Le procureur de la République, l’Onuci, la gendarmerie nationale, la police nationale, le district d’Abidjan, la cellule spéciale d’enquête, l’institut d’hygiène publique, l’Ivosep et surtout les habitants du quartier ont pris d’assaut le terrain qui abrite les fosses communes pour être les témoins privilégiés de l’opération d’exhumation des corps. Le commissaire Ouattara a du mal à convaincre cette population du quartier Doukouré. Finalement, les autorités arrivent à raisonner tout le monde.
En présence de la division des droits de l’Homme de l’Onuci, le procureur de la République, Simplice Kouadio Koffi, a pu assister hier, à Yopougon à l’exhumation d’un corps enterré dans une fosse pendant la crise postélectorale. « Dans le cadre de l’enquête ouverte à la suite de la crise postélectorale, il nous a été signalé l’existence de plusieurs fosses dans le sous-quartier Doukouré de Yopougon. Ce sont des fosses susceptibles de contenir des corps humains.
Nous avons procédé à l’ouverture de l’une de ces fosses, malheureusement le résultat est positif puisqu’un homme y a été enterré. Un être humain de sexe masculin. Nous allons procéder aux autres exhumations pour voir effectivement ce qu’il en est, pour vérifier la matérialité des faits», a déclaré Simplice Kouadio Koffi. Face à cette horreur, le procureur a promis, la main sur le cœur, de rendre justice aux victimes : «Dans le cadre de la même enquête, nous allons poursuivre nos investigations.
Des corps ont été enterrés à certains endroits. Nous allons chercher à savoir qui a tué ces personnes et qui a procédé à ces exhumations. Les enquêteurs poursuivent leurs investigations,» a insisté Simplice Kouadio Koffi. Une dame, la soixantaine révolue, la photo de son défunt mari tué sous ses yeux par les miliciens pro-Gbagbo, en main, ne peut contenir ses larmes. Entre deux sanglots, elle explique le film de la tuerie de son époux, Soumahoro Mamadou, lui aussi enterré dans une fosse commune.
Un peu plus loin, le jeune Fané Lassina explique à la presse les grands moments du règne des seigneurs de la guerre du président déchu : «Ces morts sont le fait des miliciens et des mercenaires de l’ancien pouvoir. Ils contrôlaient les pièces des gens et abattaient ceux qui ont les noms à consonance nordique. Ils sont venus après la chute de Gbagbo massacrer les populations. Les corps étaient partout dans le quartier.
Nous ne savions pas quoi faire d’eux. Nous sommes allés voir Magui le Tocard (Chef miliciens pro-Gbagbo) pour nous permettre de les enterrer. Après les discussions, ils nous ont demandé de faire sortir les corps pour qu’ils viennent les brûler. On a négocié. Finalement, on a convenu de les enterrer. Ce sont 29 personnes que nous a mises en terre ici. Nous avons commencé l’enterrement à 7 h pour finir à 15 h», explique-t-il.
Sam-Wakouboué
