L’exhumation des corps a du mal à se dérouler. La volonté des populations d’assister à la cérémonie bloque l’opération.
Après l’exhumation mercredi d’un corps symbolique, en présence du procureur de la République, Simplice Kouadio Koffi, l’opération devrait se poursuivre hier, selon nos sources. Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux hier matin, deux pick-up de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), avec à leurs bords des militaires du contingent malawite étaient présents. ‘’Nous sommes ici dans le cadre d’une opération de sécurisation générale comme nous en avons l’habitude’’, explique un soldat. Mais dans ce sous-quartier de Doukouré, la population vaque à ses occupations, et feint d’ignorer les deux fosses communes et d’autres tombes situées dans un espace ouvert. Un jeune que nous avons rencontré nous explique que les personnes chargées d’exhumer les corps veulent surprendre la population. En clair, ils entendent faire ce travail à l’insu des populations. Car, selon notre interlocuteur qui croit en savoir davantage sur cette affaire, les habitants du quartier veulent assister à l’exhumation des restes de leurs parents. On l’imagine, c’est un moment difficile pour eux, avec ce qu’ils ont vécu sous Laurent Gbagbo. Même si leur attitude est compréhensible, les personnes chargées de l’opération se plaindraient du monde qui les envahit pendant leur besogne. Puis, il y a également la question sanitaire qui préoccupe. L‘exhumation pourrait donner lieu à l’exhalation d’odeurs nocives qui pourraient être dangereuses pour la santé de ceux qui seraient sur les lieux. A moins qu’elles soient empêchées, les populations n’accepteront jamais que cette exhumation se fasse sans elles. On se demande alors comment les autorités s’y prendront pour réussir cette opération. Se fera-t-elle au milieu de la nuit, au moment où la plupart des habitants seront plongés dans un sommeil profond ? ‘’Elle aura bien lieu, mais on ne sait pas exactement quand’’, affirment nos informateurs.
Ouattara Abdoul Karim
Après l’exhumation mercredi d’un corps symbolique, en présence du procureur de la République, Simplice Kouadio Koffi, l’opération devrait se poursuivre hier, selon nos sources. Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux hier matin, deux pick-up de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), avec à leurs bords des militaires du contingent malawite étaient présents. ‘’Nous sommes ici dans le cadre d’une opération de sécurisation générale comme nous en avons l’habitude’’, explique un soldat. Mais dans ce sous-quartier de Doukouré, la population vaque à ses occupations, et feint d’ignorer les deux fosses communes et d’autres tombes situées dans un espace ouvert. Un jeune que nous avons rencontré nous explique que les personnes chargées d’exhumer les corps veulent surprendre la population. En clair, ils entendent faire ce travail à l’insu des populations. Car, selon notre interlocuteur qui croit en savoir davantage sur cette affaire, les habitants du quartier veulent assister à l’exhumation des restes de leurs parents. On l’imagine, c’est un moment difficile pour eux, avec ce qu’ils ont vécu sous Laurent Gbagbo. Même si leur attitude est compréhensible, les personnes chargées de l’opération se plaindraient du monde qui les envahit pendant leur besogne. Puis, il y a également la question sanitaire qui préoccupe. L‘exhumation pourrait donner lieu à l’exhalation d’odeurs nocives qui pourraient être dangereuses pour la santé de ceux qui seraient sur les lieux. A moins qu’elles soient empêchées, les populations n’accepteront jamais que cette exhumation se fasse sans elles. On se demande alors comment les autorités s’y prendront pour réussir cette opération. Se fera-t-elle au milieu de la nuit, au moment où la plupart des habitants seront plongés dans un sommeil profond ? ‘’Elle aura bien lieu, mais on ne sait pas exactement quand’’, affirment nos informateurs.
Ouattara Abdoul Karim