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Politique Publié le lundi 30 janvier 2012 | L’Inter

Cour penale internationale : Un deal Sarkozy-Ouattara pour libérer Gbagbo ?

© L’Inter Par Seidou Traoré
Alassane Ouattara à l`Elysée: la Côte d`Ivoire et la France signent un nouveau traité de Défense
Jeudi 26 janvier 2012. Paris (France). Palais de l`Elysée. A la faveur de la visite d`Etat qu`il effectue en France, le chef de l`Etat ivoirien, SEM Alassane Ouattara et son homologue français, SEM Nicolas Sarkozy signent un nouveau traité de défense entre leurs deux pays
C`est le périodique «Les Afriques» qui livre l`information sur son site Internet. Dans un article intitulé «Le président Ouattara de Côte d`Ivoire en France, les dessous d`une réconciliation», ce magazine dans sa version électronique, croit savoir que le cas Gbagbo figurerait en très bonne place dans les échanges entre les présidents français et ivoirien Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara, lors de la visite d’État de 72 heures du chef de l’État ivoirien à Paris (du 25 au 27 janvier). «On susurre que l’avenir de Laurent Gbagbo (sera) parmi les sujets majeurs qui seront auscultés au cours de cette visite», indique le journal. Selon «Les Afriques», il se tramerait un deal Sarkozy-Ouattara pour extraire Laurent Gbagbo de la procédure de la Cour Pénale Internationale (CPI), où il a été transféré le 30 novembre 2011. «Relativement à ce volet, qui a trait à la réconciliation, d’aucuns font allusion à un règlement dans un cadre ivoiro-ivoirien, et sortir du cadre CPI… Une telle solution pourrait, pour cet État souverain, permettre d’aboutir à une amnistie. Il y va de l’avenir de ce pays», justifie le magazine. Si a priori, l`éventualité d`une libération de Gbagbo de la prison hollandaise de Scheveningen paraît inimaginable voire invraisemblable avant la tenue de son procès prévu le 18 juin prochain (audience de confirmation des charges), il n`en demeure pas moins que certains indices peuvent renforcer la thèse du magazine «Les Afriques». En effet, le simple fait que le président Alassane Ouattara ait effectué ce voyage officiel en France avec Charles Konan Banny, le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), démontre bien que cette préoccupation était au centre des débats à Paris. Or en Côte d`Ivoire, la question de la réconciliation semble étroitement liée au sort de l`ancien chef de l’État ivoirien. Si l`on s`en tient aux chiffres communiqués par la Commission Électorale Indépendante (CEI) lors du second tour de la présidentielle du 28 novembre 2010, Laurent Gbagbo est crédité du soutien de 46% de la population (électorale) ivoirienne. Cette donnée fait de l`ex-chef du régime de la Refondation, un acteur incontournable de la vie politique et du processus de réconciliation nationale en cours dans le pays. Et depuis que les partisans de Laurent Gbagbo, à travers sa grande famille politique constituée par le Front populaire ivoirien (FPI), le Congrès national pour la Résistance et la Démocratie (CNRD) et La majorité présidentielle (LMP), ont décidé de suspendre leur participation de toutes les activités liées à la vie publique et à la marche de la nation, on voit bien que le président de la CDVR éprouve d`énormes difficultés à (re)mettre sur les bons rails un processus de réconciliation qui a du mal à être lancé. Face à tous ces écueils, les présidents Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara ont-ils opté pour un règlement politique du cas Gbagbo au détriment de toute considération d`ordre judiciaire ? L`avenir nous situera.

ANASSE ANASSE
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