Hier alternative crédible sous Gbagbo, le Rhdp ne saurait devenir une utopie sous le règne des héritiers d’Houphouët-Boigny
Lorsque le 18 mai 2005, sous la haute clairvoyante du président Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda et avec l’engagement et la détermination de son jeune frère Alassane Ouattara, président du Rdr, soutenu par Albert Mabri Toikeusse, président de l’Udpci et Anaky Kobenan, président du Mfa, mettaient sur orbite, à Paris, le Rhdp, les plus sceptiques y voyaient une alliance juste faite pour meubler les salons feutrés. Nos adversaires politiques y décelaient une alliance de dupes, une alliance contre-nature, qui ne verrait pas le coucher du soleil. Six ans après, tous les pronostics et actes de divination ont été déjoués. Le Rhdp est au pouvoir avec pour capitaine, le docteur Alassane Ouattara. Si on peut se féliciter d’une telle victoire, on peut légitimement se soucier de l’avenir du Rhdp.
L’incroyable leçon du Rhdp au monde.
Au cours des élections présidentielles de 2010, les vrais disciples d’Houphouët, ont surpris le monde entier. D’abord, au premier tour où, partis en rangs dispersés, les différents leaders devenus candidats ont dominé l’adversité pour donner un bel exemple d’unité, de fraternité-même dans la concurrence-tel que le sage de Yamoussoukro le leur a appris. Ensuite, à l’abordage du second tour, ils étaient nombreux, les politologues et politiciens qui ont misé sur l’implosion du Rhdp. Le venin de la trahison, maintes fois annoncé sinon souhaité, n’eut pas de place pour prospérer. La dignité, l’engagement, le sens élevé de l’honneur, le respect de la parole donnée reconnus au président Bédié et à ses jeunes frères, eurent raison des chants d’automne et d’hiver. Ce que Bédié et le Pdci n’ont pas fait pour eux-mêmes, ils l’ont réalisé pour le docteur Alassane Ouattara et le Rdr. Là où l’opinion s’attendait à des dissensions au sein du Pdci, le parti cinquantenaire donna un bel exemple d’unité derrière notre très éclairé président Henri Konan Bédié, en respectant, pratiquement à la lettre, le transfert de nos voix au président Ouattara. La suite, on la connaît, le docteur Alassane Ouattara est démocratiquement élu. Enfin, durant la crise postélectorale, les enfants d’Houphouët ont démontré, une fois de plus, leur unité. Ni la contestation de Gbagbo, ni le massacre des populations n’eurent raison de la cohésion des Houphouëtistes. Gbagbo battu aux élections et chassé du pouvoir, le Rhdp connaît, paradoxalement, au niveau de ses cadres, des sons discordants. De sérieuses inquiétudes minent l’avenir du Rhdp. Entre alliés, le son harmonieux distillé aux Ivoiriens pendant la présidentielle est de plus en plus remis en cause. Le discours entre certains cadres Rhdp dévoile, par anticipation, le désordre futur que risque de connaître la maison des Houphouëtistes. A l’occasion des législatives, les éclats de voix dans bien des circonscriptions, notamment à Man et Koumassi n’augurent pas d’un avenir radieux pour le Rhdp. Les candidats du Rhdp s’y sont illustrés comme de véritables gladiators. A cette volonté d’écraser les cadres des autres partis frères, s’ajoute de façon pernicieuse, une stratégie d’affaiblissement du Pdci. D’abord, en ridiculisant des cadres Pdci, on crée le doute au niveau de la base sur l’opportunité du maintien du Rhdp. Dès lors que l’on reconnaît le rôle prépondérant joué par le Rhdp dans la victoire du président Ouattara, logiquement le Rdr ne devrait pas se saisir des instruments de l’Etat (Frci) pour écraser les autres partis frères. Il ne faut pas oublier que ce sont tous les partis du Rhdp réunis qui ont mis ces moyens colossaux aux mains du président de la République. Ensuite, la volonté du Rdr de régner sans partage sur le grand Nord gêne énormément. En effet, au cours des législatives, le Rdr n’a pas jugé utile de promouvoir ne serait-ce qu’un cadre du Pdci dans le Nord en guise de symbole pour entretenir la flamme du Rhdp. Ce parti a même collé un candidat, au général Ouassenan Koné à Katiola. Or, cet homme politique respectable, a été dix ans durant, au premier rang de la lutte pour le triomphe du Rhdp. Enfin, la tenue de la promesse de campagne du Président Ouattara à son aîné du Pdci, telle qu’elle est traitée risque d’en annihiler la portée et même la symbolique. A cet effet, les militants lassés de voir celle-ci se réaliser, risquent d’en faire un non évènement et en déduire que c’était seulement une promesse de campagne comme on en a vu par le passé. De plus, si le Pdci veut en faire un point de revendication, il risque de verser dans le ridicule. Car, quand on a géré la Côte d’Ivoire pendant quarante ans et après plus de dix ans d’opposition, on ne s’accroche pas désespérément à un poste de Premier ministre. Certes, le président Ouattara accorde beaucoup d’égards et manifeste un respect à l’endroit de son aîné Henri Konan Bédié, mais, il faut aller au-delà, dans la dynamique de la victoire du Rhdp en permettant au président Bédié d’être en phase avec sa base que d’avoir un Bédié, auprès de Ouattara, en déphasage avec ses militants. Telles que les choses se passent maintenant, c’est comme si le Pdci ne mérite pas cet acte de reconnaissance du Rdr. Qu’on ne s’y trompe pas, l’élection de Monsieur Ouattara a certes, connu un dénouement diplomatico-militaire, mais, le ciment sur lequel ce dénouement a pris forme, est le résultat des urnes au second tour, et là réside tout le mérite du Pdci et de son président.
Que faire alors pour sauver le Rhdp ?
On peut raisonnablement croire que les incompréhensions n’ont rien de sérieux et que ce que nous entendons et voyons n’est en réalité qu’un problème de croissance du Rhdp. Mais, comme rien n’est absolument innocent, il faut y accorder un intérêt en recentrant le débat et anticiper ainsi sur les problèmes. Ici, le Rdr a un rôle capital à jouer. Hier, c’était au tour du Pdci et de son président de rassembler tous les héritiers du sage de l’Afrique pour sauver la Côte d’Ivoire, notre chère patrie des mains de ceux qu’on connait. Le président Bédié l’ayant compris, s’est réconcilié avec son jeune frère, le docteur Alassane Ouattara. Dans une étonnante complicité retrouvée, ils ont reconstitué toute la famille du père. Le Pdci, en doyen des partis houphouetistes, a donné tout ce qu’il avait de précieux : son président Henri Konan Bédié, prit ainsi la tête de la conférence des présidents du Rhdp, son secrétaire général en devenait le président du directoire du Rhdp et son siège accueillait cumulativement les réunions du G7 et du Rhdp. Aujourd’hui, le Rdr qui gère la réalité du pouvoir doit se donner le devoir de rassembler tous les artisans de la victoire du président Ouattara. Tous autant que nous sommes, nous avons contribué à l’élection de monsieur Ouattara. Aujourd’hui, nous sommes encore plus capables de chanter de belles mélodies pour la Côte d’Ivoire entière sous la conduite éclairée du président Ouattara, aidé de son aîné, Henri Konan Bédié. Alternative crédible à Gbagbo, hier, le Rhdp ne saurait devenir une utopie sous le règne des héritiers d’Houphouët. Par ailleurs, le Pdci, pour jouer un rôle encore plus prépondérant, se doit d’opérer sa propre mue.Il lui faut affronter les problèmes sans complexe et leur apporter les réponses attendues. Il est choquant de voir le Pdci tirer continuellement satisfaction de ses échecs. Autant nous attendons beaucoup du président Bédié pour donner les orientations nouvelles susceptibles de garantir au parti le succès attendu, autant le président attend de ses cadres et des militants de base, un engagement franc, discipliné et orienté vers des enjeux du futur. Retrouvons-nous tous alors autour de notre cher parti, guérissons-le d’abord de tous ses maux. Le Pdci n’est pas le Rhdp, il n’en est qu’une composante. Un Rhdp fort repose sur un Pdci debout ; telle est notre intime conviction.
Massé Noufé
Professeur certifié, délégué départemental du Pdci-Rda de Bouna II
Lorsque le 18 mai 2005, sous la haute clairvoyante du président Henri Konan Bédié, président du Pdci-Rda et avec l’engagement et la détermination de son jeune frère Alassane Ouattara, président du Rdr, soutenu par Albert Mabri Toikeusse, président de l’Udpci et Anaky Kobenan, président du Mfa, mettaient sur orbite, à Paris, le Rhdp, les plus sceptiques y voyaient une alliance juste faite pour meubler les salons feutrés. Nos adversaires politiques y décelaient une alliance de dupes, une alliance contre-nature, qui ne verrait pas le coucher du soleil. Six ans après, tous les pronostics et actes de divination ont été déjoués. Le Rhdp est au pouvoir avec pour capitaine, le docteur Alassane Ouattara. Si on peut se féliciter d’une telle victoire, on peut légitimement se soucier de l’avenir du Rhdp.
L’incroyable leçon du Rhdp au monde.
Au cours des élections présidentielles de 2010, les vrais disciples d’Houphouët, ont surpris le monde entier. D’abord, au premier tour où, partis en rangs dispersés, les différents leaders devenus candidats ont dominé l’adversité pour donner un bel exemple d’unité, de fraternité-même dans la concurrence-tel que le sage de Yamoussoukro le leur a appris. Ensuite, à l’abordage du second tour, ils étaient nombreux, les politologues et politiciens qui ont misé sur l’implosion du Rhdp. Le venin de la trahison, maintes fois annoncé sinon souhaité, n’eut pas de place pour prospérer. La dignité, l’engagement, le sens élevé de l’honneur, le respect de la parole donnée reconnus au président Bédié et à ses jeunes frères, eurent raison des chants d’automne et d’hiver. Ce que Bédié et le Pdci n’ont pas fait pour eux-mêmes, ils l’ont réalisé pour le docteur Alassane Ouattara et le Rdr. Là où l’opinion s’attendait à des dissensions au sein du Pdci, le parti cinquantenaire donna un bel exemple d’unité derrière notre très éclairé président Henri Konan Bédié, en respectant, pratiquement à la lettre, le transfert de nos voix au président Ouattara. La suite, on la connaît, le docteur Alassane Ouattara est démocratiquement élu. Enfin, durant la crise postélectorale, les enfants d’Houphouët ont démontré, une fois de plus, leur unité. Ni la contestation de Gbagbo, ni le massacre des populations n’eurent raison de la cohésion des Houphouëtistes. Gbagbo battu aux élections et chassé du pouvoir, le Rhdp connaît, paradoxalement, au niveau de ses cadres, des sons discordants. De sérieuses inquiétudes minent l’avenir du Rhdp. Entre alliés, le son harmonieux distillé aux Ivoiriens pendant la présidentielle est de plus en plus remis en cause. Le discours entre certains cadres Rhdp dévoile, par anticipation, le désordre futur que risque de connaître la maison des Houphouëtistes. A l’occasion des législatives, les éclats de voix dans bien des circonscriptions, notamment à Man et Koumassi n’augurent pas d’un avenir radieux pour le Rhdp. Les candidats du Rhdp s’y sont illustrés comme de véritables gladiators. A cette volonté d’écraser les cadres des autres partis frères, s’ajoute de façon pernicieuse, une stratégie d’affaiblissement du Pdci. D’abord, en ridiculisant des cadres Pdci, on crée le doute au niveau de la base sur l’opportunité du maintien du Rhdp. Dès lors que l’on reconnaît le rôle prépondérant joué par le Rhdp dans la victoire du président Ouattara, logiquement le Rdr ne devrait pas se saisir des instruments de l’Etat (Frci) pour écraser les autres partis frères. Il ne faut pas oublier que ce sont tous les partis du Rhdp réunis qui ont mis ces moyens colossaux aux mains du président de la République. Ensuite, la volonté du Rdr de régner sans partage sur le grand Nord gêne énormément. En effet, au cours des législatives, le Rdr n’a pas jugé utile de promouvoir ne serait-ce qu’un cadre du Pdci dans le Nord en guise de symbole pour entretenir la flamme du Rhdp. Ce parti a même collé un candidat, au général Ouassenan Koné à Katiola. Or, cet homme politique respectable, a été dix ans durant, au premier rang de la lutte pour le triomphe du Rhdp. Enfin, la tenue de la promesse de campagne du Président Ouattara à son aîné du Pdci, telle qu’elle est traitée risque d’en annihiler la portée et même la symbolique. A cet effet, les militants lassés de voir celle-ci se réaliser, risquent d’en faire un non évènement et en déduire que c’était seulement une promesse de campagne comme on en a vu par le passé. De plus, si le Pdci veut en faire un point de revendication, il risque de verser dans le ridicule. Car, quand on a géré la Côte d’Ivoire pendant quarante ans et après plus de dix ans d’opposition, on ne s’accroche pas désespérément à un poste de Premier ministre. Certes, le président Ouattara accorde beaucoup d’égards et manifeste un respect à l’endroit de son aîné Henri Konan Bédié, mais, il faut aller au-delà, dans la dynamique de la victoire du Rhdp en permettant au président Bédié d’être en phase avec sa base que d’avoir un Bédié, auprès de Ouattara, en déphasage avec ses militants. Telles que les choses se passent maintenant, c’est comme si le Pdci ne mérite pas cet acte de reconnaissance du Rdr. Qu’on ne s’y trompe pas, l’élection de Monsieur Ouattara a certes, connu un dénouement diplomatico-militaire, mais, le ciment sur lequel ce dénouement a pris forme, est le résultat des urnes au second tour, et là réside tout le mérite du Pdci et de son président.
Que faire alors pour sauver le Rhdp ?
On peut raisonnablement croire que les incompréhensions n’ont rien de sérieux et que ce que nous entendons et voyons n’est en réalité qu’un problème de croissance du Rhdp. Mais, comme rien n’est absolument innocent, il faut y accorder un intérêt en recentrant le débat et anticiper ainsi sur les problèmes. Ici, le Rdr a un rôle capital à jouer. Hier, c’était au tour du Pdci et de son président de rassembler tous les héritiers du sage de l’Afrique pour sauver la Côte d’Ivoire, notre chère patrie des mains de ceux qu’on connait. Le président Bédié l’ayant compris, s’est réconcilié avec son jeune frère, le docteur Alassane Ouattara. Dans une étonnante complicité retrouvée, ils ont reconstitué toute la famille du père. Le Pdci, en doyen des partis houphouetistes, a donné tout ce qu’il avait de précieux : son président Henri Konan Bédié, prit ainsi la tête de la conférence des présidents du Rhdp, son secrétaire général en devenait le président du directoire du Rhdp et son siège accueillait cumulativement les réunions du G7 et du Rhdp. Aujourd’hui, le Rdr qui gère la réalité du pouvoir doit se donner le devoir de rassembler tous les artisans de la victoire du président Ouattara. Tous autant que nous sommes, nous avons contribué à l’élection de monsieur Ouattara. Aujourd’hui, nous sommes encore plus capables de chanter de belles mélodies pour la Côte d’Ivoire entière sous la conduite éclairée du président Ouattara, aidé de son aîné, Henri Konan Bédié. Alternative crédible à Gbagbo, hier, le Rhdp ne saurait devenir une utopie sous le règne des héritiers d’Houphouët. Par ailleurs, le Pdci, pour jouer un rôle encore plus prépondérant, se doit d’opérer sa propre mue.Il lui faut affronter les problèmes sans complexe et leur apporter les réponses attendues. Il est choquant de voir le Pdci tirer continuellement satisfaction de ses échecs. Autant nous attendons beaucoup du président Bédié pour donner les orientations nouvelles susceptibles de garantir au parti le succès attendu, autant le président attend de ses cadres et des militants de base, un engagement franc, discipliné et orienté vers des enjeux du futur. Retrouvons-nous tous alors autour de notre cher parti, guérissons-le d’abord de tous ses maux. Le Pdci n’est pas le Rhdp, il n’en est qu’une composante. Un Rhdp fort repose sur un Pdci debout ; telle est notre intime conviction.
Massé Noufé
Professeur certifié, délégué départemental du Pdci-Rda de Bouna II