C’est un sérieux coup de massue pour ceux-là dont l’élection a été invalidée par le Conseil Constitutionnel pour cause d’irrégularité. Dans le groupe, on retrouve de petits poissons certes, mais également de gros poissons : Nialé Kaba et Alain Lobognon, respectivement ministre de la Promotion du Logement et ministre de la Promotion de la jeunesse et du service civique dans l’actuel gouvernement et le Colonel Issa Coulibaly, directeur général des Douanes. En s’intéressant à la situation des ministres recalés, on apprécie toute la pression qu’ils subissent aujourd’hui. Dans une compétition où la presque totalité des membres du gouvernement étaient engagés, on ne saurait dire que l’honneur est sauf de voir son élection « invalidée » et d’être contraint de solliciter à nouveau le suffrage des électeurs avec le risque d’un cuisant échec. Pour au moins deux raisons, la pression sur Nialé Kaba et Alain Lobognon est forte. D’abord, c’est d’une question d’amour-propre - disons d’orgueil- de sentir comme une obligation…ministérielle la victoire à l’issue du scrutin à reprendre. Ensuite, il y a cette crainte légitime que l’échec conduirait à un discrédit aux yeux du chef de l’Etat et du Premier ministre. Les deux recalés courent simplement le risque d’être déconsidérés et jouent, de ce point de vue, leurs postes. Il est vrai que l’on pourrait s’inscrire- ici la théorie du verre à moitié plein- dans une hypothèse fort optimiste et raisonner comme suit : un ministre qui n’assume pas la fonction de député est probablement plus disposé à effectuer les tâches gouvernementales qu’un autre qui ferait un cumul de fonctions. Mais cette hypothèse ne résiste pas à la réalité de la suppléance. Elle ne résiste pas surtout à la culture de l’excellence que les nouvelles autorités souhaiteraient promouvoir.
Les ministres Nialé Kaba et Alain-Michel Lobognon ont tout intérêt à remporter le scrutin qui sera repris prochainement dans leurs circonscriptions respectives : Bouko et Bouna communes et sous-préfectures pour la première, Dahiri, Fresco et Gbagbam pour le second. Se faire battre à l’élection législative ne constituera pas un drame pour ces deux personnalités. Ce sera à tout le moins une péripétie qui devrait leur faire perdre quelques plumes.
Kisselminan COULIBALY
Les ministres Nialé Kaba et Alain-Michel Lobognon ont tout intérêt à remporter le scrutin qui sera repris prochainement dans leurs circonscriptions respectives : Bouko et Bouna communes et sous-préfectures pour la première, Dahiri, Fresco et Gbagbam pour le second. Se faire battre à l’élection législative ne constituera pas un drame pour ces deux personnalités. Ce sera à tout le moins une péripétie qui devrait leur faire perdre quelques plumes.
Kisselminan COULIBALY