La communauté malienne a payé un lourd tribut à la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Selon le secrétaire du haut conseil des Maliens de l’extérieur, Nouhoum Diallo, ce sont 218 de ses compatriotes qui ont été massacrés par les partisans de Laurent Gbagbo aux heures chaudes de la crise. 25 autres sont encore portés disparus et 41 blessés graves dont des invalides à vie. Il y a surtout l’image qui a fait le tour du monde montrant un jeune homme brûlé dans le feu à Yopougon. Ce bilan macabre a été présenté, mardi dernier, au président du Conseil économique, social, et culturel du Mali, Jeamille Bittar, lors de la grande rencontre avec la communauté malienne vivant en Côte d’Ivoire. Ainsi, pendant plus de deux heures au 4ème étage de la Maison du Mali au Plateau, les ressortissants maliens ont vidé leur sac. Et le président du Conseil économique, social et culturel les a écoutés. Les principales difficultés tournent autour des tracasseries policières aux frontières Mali-Côte d’Ivoire; les problèmes d`accès aux bourses pour les enfants des Maliens résidant en Côte d’Ivoire; le soutien dans l`instruction des enfants, des femmes veuves ; créer un circuit permettant de recenser les ressources humaines dont dispose le Mali à l`étranger dans une perspective de sa valorisation ; l`aide des autorités maliennes à leurs compatriotes victimes de la crise postélectorale; la question de l`accès des Maliens vivant à l`extérieur aux logements sociaux ; la réduction du coût de la carte d’identité et consulaire et la prorogation de leur délai de validité... A la fin des échanges, M. Bittar a assuré que les différentes difficultés seront recensées dans un document qui sera transmis au président de la République, au Premier ministre et au président de l’Assemblée nationale.
Bakayoko Youssouf
Bakayoko Youssouf