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Politique Publié le jeudi 2 février 2012 | Nord-Sud

Après l’annulation de leur élection : Les recalés entre doute et espoir

La joie a cédé le pas au doute et aux interrogations dans le camp des députés qui ont vu leur élection annulée par le Conseil constitutionnel.


La fête sera donc organisée plus tard, à condition que le scénario catastrophe ne se produise. 24 heures après l’arrêt du Conseil constitutionnel, les sentiments qui habitent les députés recalés, varient d’un individu à un autre. Ainsi, une incursion dans l’état-major des députés qui ont vu leur élection remise en cause, permet de constater que les malheureux élus sont partagés entre amertume, prudence et espoir. Dans le camp des candidats plongés dans l’amertume, on ne veut aucunément avoir affaire aux hommes des médias. Là où certains essaient tant que mal de se montrer polis, c’est presque avec énervement que les autres marquent leur désir de ne point être dérangés en cette ‘’période douloureuse’’. « Dis-lui que je le rappelle. De toutes façons, ce n’est pas à toutes les occasions qu’on parle. Quand j’aurai besoin de lui, je l’appellerai », a réagi, hier, un candidat qui vient de voir son élection annulée. « Vous auriez pu vous montrer compatissants », a ajouté l’homme de main, chargé de transmettre le message, tenté qu’il était de commenter la décision du juge des élections. C’est dire combien certains recalés parmi les 11 sont dans un état d’abattement total. Fort heureusement, ils ne sont pas nombreux. Ce qui n’est pas le cas des prudents. S’ils consentent à parler en privé de leurs sentiments, ils ne manquent pas d’insister auprès de leurs interlocuteurs, que les échanges rentrent dans un huis clos total. C’est qu’ils tiennent non seulement à ne pas se montrer mauvais joueur mais surtout de ne pas donner l’impression de contrarier Francis Wodié et son équipe. « Le Conseil constitutionnel est souverain. Même si sa décision ne me paraît pas juste, que puis-je faire vu que son arrêt est irrévocable ? », demandait avec un tantinet mesuré, un des recalés, joint dans la matinée. A côté de ces deux catégories de candidats, il y a une troisième, visiblement constituée de cadres plus stratèges que jamais. Offensifs à souhait, ils acceptent avec un brin de fair-play, la décision du Conseil constitutionnel. Le plus intéressant dans leur posture, c’est qu’ils promettent battre à nouveau, à plate couture, leurs adversaires qui les ont ‘’assignés’’ devant le tribunal de Francis Wodié. Une stratégie destinée à ‘’intimider’’ leurs challengers. « Les Ivoiriens qui nous avaient accordé leur suffrage au premier tour, confirmeront leur choix lors de ce second tour parce que notre force sur le terrain est indiscutable », a réagi un candidat recalé. Egalement dans cette posture, le candidat indépendant, Alain Lobognon, lui garde résolument la tête haute, sans se dérober. Sur sa page facebook, il se dit prêt à repartir à l’assaut des électeurs de Fresco. « J'irai à nouveau à l'assaut des suffrages. Et je gagnerai sans coup férir. À une éclatante majorité », a-t-il écrit, à peine la décision du Conseil constitutionnel connue. Contre mauvaise fortune, bon cœur, dit l’adage !


Marc Dossa
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