« Les policiers sont utiles à la nation, payez leur maison aussi.», « nous sommes retraités. Les baux policiers sont notre seule source de revenu ». C'est ce que l'on pouvait lire sur les pancartes que tenaient des manifestants, hier, devant la Cathédrale Saint Paul au Plateau. En approchant un homme vêtu d'une chemise blanche et qui semblait diriger le mouvement, l'on apprend qu’il s’agit d’une marche de protestation pour baux impayés. Cet homme est Souleymane Kanté, secrétaire général de l'Union Nationale des Propriétaires de Maison Baillées (Una pro ma b). « Ça fait 25 mois que l'Etat ne nous paie pas. Il nous doit 23,5 milliards de FCFA. Nous avons adressé trois courriers au Président de la République, cinq courriers au Premier ministre et dix courriers au ministre de l'Intérieur pour leur expliquer nos problèmes. Jusqu'aujourd'hui, il n'y a pas eu de suite. Comme si la cause pour laquelle nous nous battons n'est pas juste. Trop c'est trop ! Maintenant nous allons prendre notre destin en main.», crie Souleymane Kanté. Auprès de lui, un autre propriétaire de maison baillée explique les conditions difficiles auxquelles il se trouve confronté depuis ces deux dernières années. « Je ne travaille plus. Je suis à la retraite. Je n'ai pas d'autres biens à part mes maisons que j'ai mises en bail. J'ai une grande famille à nourrir. Mes deux enfants ont échoué aux examens de BTS parce que je n'ai pas eu l'argent pour les inscrire dans une bonne école. C'est injuste ce qui se passe là. Nous souffrons pour construire nos maisons et nous ne pouvons pas entrer en possession de notre argent.», raconte l'homme d'environ 70 ans. Au même moment, un véhicule 4x4 vient stationner devant les manifestants.
Deux hommes en tenue en descendent et se dirigent vers le secrétaire général, Souleymane Kanté. Il s'ensuit des échanges, sans doute pour calmer les tensions. Si Kanté semble prêter l'oreille, ce n'est pas le cas pour les autres. « On est fatigué de parler. Les promesses, on n'en veut plus. Il faut qu'ils payent notre argent.» crie Bleu Morris. Une soixantaine de personnes composées d'hommes, de femmes et d'enfants ont pris part à la marche.
Respect
Quant aux policiers retrouvés sur place, ils disent avoir du mal à digérer tout ce qui se passe. L'un d'eux, sous le couvert de l'anonymat, soutient que la police est marginalisée : «C'est pas normal. Nous habitons en majorité dans des studios qui ne sont pas couteux. J'ai deux enfants. Mon premier fils est en 4ème et il dort dans la même pièce que sa mère et moi. A cause des baux impayés, les propriétaires de maison refusent de nous céder leur maison. On voit souvent des pancartes où il est inscrit maison à louer, sauf policier. Mais, c'est frustrant de voir ça », dénonce-t-il. La marche, autorisée par le ministère de l'Intérieur, s'est déroulée sans heurt. Elle a commencé à la cathédrale pour s'achever à l'ex-Sorbonne. La Primature, point de chute, étant ''déclarée zone rouge''. Le général Lassina Cissé, Directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Intérieur, a pour sa part, précisé que le ministère est en train de procéder à des contrôles. L'Unapromab, l’association des proppriétaires des maisons baillées compte 6700 propriétaires de maisons baillées pour 13 236 policiers locataires.
SO
Deux hommes en tenue en descendent et se dirigent vers le secrétaire général, Souleymane Kanté. Il s'ensuit des échanges, sans doute pour calmer les tensions. Si Kanté semble prêter l'oreille, ce n'est pas le cas pour les autres. « On est fatigué de parler. Les promesses, on n'en veut plus. Il faut qu'ils payent notre argent.» crie Bleu Morris. Une soixantaine de personnes composées d'hommes, de femmes et d'enfants ont pris part à la marche.
Respect
Quant aux policiers retrouvés sur place, ils disent avoir du mal à digérer tout ce qui se passe. L'un d'eux, sous le couvert de l'anonymat, soutient que la police est marginalisée : «C'est pas normal. Nous habitons en majorité dans des studios qui ne sont pas couteux. J'ai deux enfants. Mon premier fils est en 4ème et il dort dans la même pièce que sa mère et moi. A cause des baux impayés, les propriétaires de maison refusent de nous céder leur maison. On voit souvent des pancartes où il est inscrit maison à louer, sauf policier. Mais, c'est frustrant de voir ça », dénonce-t-il. La marche, autorisée par le ministère de l'Intérieur, s'est déroulée sans heurt. Elle a commencé à la cathédrale pour s'achever à l'ex-Sorbonne. La Primature, point de chute, étant ''déclarée zone rouge''. Le général Lassina Cissé, Directeur de cabinet adjoint du ministre de l'Intérieur, a pour sa part, précisé que le ministère est en train de procéder à des contrôles. L'Unapromab, l’association des proppriétaires des maisons baillées compte 6700 propriétaires de maisons baillées pour 13 236 policiers locataires.
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