Qui veut aller loin ménage sa monture. L’adage semble d’actualité à la Commission électorale indépendante où la haute direction a décidé de mettre de l’ordre dans ses troupes. De source proche du président Bakayoko Youssouf, plusieurs agents recrutés, des responsables administratifs et régulièrement affectés, ne joueraient pas franc jeu. Beaucoup ont déserté leurs postes de l’intérieur du pays où ils étaient censés être en poste pour élire domicile à Abidjan. Des étudiants, parmi eux, ont tout bonnement repris les études. D’autres encore, se sont engagés dans des affaires privées. C’est du moins, le constat décevant récemment fait par des superviseurs de l’Institution lors des missions effectuées dans plusieurs régions. Pour mettre tout le monde au pas, la présidence a décidé de payer ces agents in situ c’est-à-dire à leur poste de travail. Conséquence : nombre d’entre eux n’ont pu percevoir leurs soldes du mois. Ce qui a créé un vent de grogne dans leurs rangs. Selon un proche collaborateur de Youssouf Bakayoko, il s’en trouve aussi, qu’ils n’ont pas le niveau requis pour la rédaction de rapports. Pour rappel, 415 agents électoraux ont été recrutés, il y a trois ans, par l’ancienne présidence. Aux termes de leur contrat, ils doivent participer à l’organisation de toutes les élections à la charge de la Cei. De son côté, la Commission doit les garder jusqu’au terme du processus électoral. C’est-à-dire, jusqu’à la fin des élections municipales et régionales prochaines. D’ici-là, et face à l’épidémie de désertion ambiante, les dirigeants ont choisi d’appliquer un remède de cheval : pas de boulot au poste d’affectation, pas de salaire. En attendant le grand nettoyage après toutes les élections.
Benoît HILI
Benoît HILI