Le Président de la République est en visite privée en France. De passage hier à Sanary (Ndlr : samedi 4 février 2012), où son beau-père Guy Nouvian (1) était fait chevalier de la Légion d'honneur par le préfet du Var, Alassane Ouattara a accordé une interview à Nicematin.com pour faire le point sur sa visite hexagonale.
Quel était l'objectif de votre visite d'Etat en France ?
D'abord renouer les liens historiques d'amitié avec la France. Il y avait eu une certaine rupture pendant plusieurs années du fait de mon prédécesseur. Mais je considère que les liens avec la France sont tels qu'il fallait porter un message fort : la Côte d'Ivoire est attachée à la France, tout comme la France est attachée à la Côte d'Ivoire. J'ajoute que, grâce au concours du président Sarkozy, nous avons évité un génocide, même si les événements que nous avons connus durant la transition ont fait trois mille morts. Mais cela aurait pu être pire sans le soutien de la France. Je voulais donc exprimer ma gratitude au président français et à son gouvernement pour l'intervention menée en avril sous mandat des Nations Unies.
Au-delà des liens d'amitié, qu'en est-il des relations économiques entre les deux pays ?
Je veux dire aux entreprises françaises que la Côte d'Ivoire est désormais un pays en paix et que la sécurité y est assurée. Je veux dire aussi que, malgré la crise mondiale, nous espérons atteindre cette année une croissance de 9 %. En conséquence, de nombreuses entreprises internationales viennent investir en Côte d'Ivoire, mais paradoxalement, les entreprises françaises tardent à se manifester. En rencontrant, vendredi, des représentants du Medef, j'ai donc lancé un appel aux entreprises françaises pour les inciter à accélérer leur retour en Côte d'Ivoire afin de profiter de notre croissance forte. Je veux leur dire que la Côte d'Ivoire est, non seulement un pays stable, mais qu'il a aussi un rôle régional important, ce qui représente un certain nombre d'opportunités d'investissement.
Dans quels secteurs d'activité ?
La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, avec 45 % de la production mondiale. Il y a donc des opportunités dans l'agriculture et l'agro-industrie, mais aussi dans les secteurs de l'énergie, des mines, ou encore de l'exploration pétrolière. En plus, nous avons des projets de réhabilitation d'infrastructures, de routes, de voies de chemin de fer, de ports. Sans oublier les domaines de l'informatique et des nouvelles technologies, dans lesquels il y a également des possibilités d'investissement. Autant de grands projets en cours de développement, et pour lesquels les entreprises françaises ont un rôle particulier à jouer.
La renégociation de la dette de votre pays était-elle aussi au programme de votre visite ?
Oui, avec le Premier ministre français, nous avons évoqué l'annulation d'un milliard d'euros de dettes de la Côte d'Ivoire, ainsi qu'un contrat de désendettement qui permettrait d'alléger notre dette extérieure de deux milliards d'euros. Pour y parvenir, la Côte d'Ivoire doit accéder au statut de pays pauvre très endetté, ce qui est quasi chose faite puisque nous avons réalisé les réformes demandées par le FMI, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.
Vous étiez hier (Ndlr : samedi 4 février 2012) à Sanary, est-ce un endroit où vous avez l'habitude de venir ?
Oui, car ma belle-famille vit à Sanary. C'est un lieu agréable, j'essaie donc de venir y passer quelques jours chaque été...
1. Ancien combattant et résident sanaryen depuis plus de vingt ans, Guy Nouvian est le père de Dominique Ouattara, l'épouse du chef d'Etat ivoirien depuis 1990.
Source : nicematin.com
Quel était l'objectif de votre visite d'Etat en France ?
D'abord renouer les liens historiques d'amitié avec la France. Il y avait eu une certaine rupture pendant plusieurs années du fait de mon prédécesseur. Mais je considère que les liens avec la France sont tels qu'il fallait porter un message fort : la Côte d'Ivoire est attachée à la France, tout comme la France est attachée à la Côte d'Ivoire. J'ajoute que, grâce au concours du président Sarkozy, nous avons évité un génocide, même si les événements que nous avons connus durant la transition ont fait trois mille morts. Mais cela aurait pu être pire sans le soutien de la France. Je voulais donc exprimer ma gratitude au président français et à son gouvernement pour l'intervention menée en avril sous mandat des Nations Unies.
Au-delà des liens d'amitié, qu'en est-il des relations économiques entre les deux pays ?
Je veux dire aux entreprises françaises que la Côte d'Ivoire est désormais un pays en paix et que la sécurité y est assurée. Je veux dire aussi que, malgré la crise mondiale, nous espérons atteindre cette année une croissance de 9 %. En conséquence, de nombreuses entreprises internationales viennent investir en Côte d'Ivoire, mais paradoxalement, les entreprises françaises tardent à se manifester. En rencontrant, vendredi, des représentants du Medef, j'ai donc lancé un appel aux entreprises françaises pour les inciter à accélérer leur retour en Côte d'Ivoire afin de profiter de notre croissance forte. Je veux leur dire que la Côte d'Ivoire est, non seulement un pays stable, mais qu'il a aussi un rôle régional important, ce qui représente un certain nombre d'opportunités d'investissement.
Dans quels secteurs d'activité ?
La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, avec 45 % de la production mondiale. Il y a donc des opportunités dans l'agriculture et l'agro-industrie, mais aussi dans les secteurs de l'énergie, des mines, ou encore de l'exploration pétrolière. En plus, nous avons des projets de réhabilitation d'infrastructures, de routes, de voies de chemin de fer, de ports. Sans oublier les domaines de l'informatique et des nouvelles technologies, dans lesquels il y a également des possibilités d'investissement. Autant de grands projets en cours de développement, et pour lesquels les entreprises françaises ont un rôle particulier à jouer.
La renégociation de la dette de votre pays était-elle aussi au programme de votre visite ?
Oui, avec le Premier ministre français, nous avons évoqué l'annulation d'un milliard d'euros de dettes de la Côte d'Ivoire, ainsi qu'un contrat de désendettement qui permettrait d'alléger notre dette extérieure de deux milliards d'euros. Pour y parvenir, la Côte d'Ivoire doit accéder au statut de pays pauvre très endetté, ce qui est quasi chose faite puisque nous avons réalisé les réformes demandées par le FMI, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.
Vous étiez hier (Ndlr : samedi 4 février 2012) à Sanary, est-ce un endroit où vous avez l'habitude de venir ?
Oui, car ma belle-famille vit à Sanary. C'est un lieu agréable, j'essaie donc de venir y passer quelques jours chaque été...
1. Ancien combattant et résident sanaryen depuis plus de vingt ans, Guy Nouvian est le père de Dominique Ouattara, l'épouse du chef d'Etat ivoirien depuis 1990.
Source : nicematin.com