A deux mois de la première commémoration de l’arrestation de Laurent Gbagbo, le collectif des jeunes militants bloqués à l’hôtel du Golf est amer. Et pour cause, depuis le 11 avril 2011, 510 jeunes bloqués au Golf avec le président de la République et son gouvernement, lors de la crise postélectorale, sont dans l’expectative. Ces jeunes venus répondre à l’appel du gouvernement en vue d’installer le directeur général de la Rti, Brou Aka Pascal, le 16 décembre 2010, sont restés bloqués à l’hôtel du Golf jusqu’à l’arrestation de l’ex-chef de l’Etat, le 11 avril 2011. Sortis de cet endroit, ces jeunes au dire de leur porte-parole, Koné Ismaël, sont rentrés chez eux les mains vides. Pis, la plupart ont trouvé leurs magasins, domicile et biens pillés par les miliciens de Laurent Gbagbo. Ce qui fait que certains ont perdu tout espoir. Ce, d’autant plus que de nombreux courriers déposés dans des ministères, dans certaines structures et à la Primature sont restés sans suite. « Nous savons que le président est occupé à gérer les affaires de l’Etat, mais nous pensons que ses collaborateurs, au profit de qui nous faisions certaines courses, devraient nous aider à nous insérer dans le circuit économique. Mais, aujourd’hui, leurs portes nous sont hermétiquement fermées », affirme avec beaucoup d’amertume Koné Ismaël. Cependant, il reconnaît que le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko qui, déjà au Golf, leur avait donné la somme de 6 millions de francs Cfa, soit 20.000 francs par militant, reste disposé à les écouter. C’est pourquoi, le porte-parole du collectif en appelle encore à la magnanimité du ministre de l’Intérieur, afin de les recevoir et de les aider à sortir de la situation difficile dans laquelle ils se trouvent.
AHUA K.
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