Les partielles fixées le 26 février, les 11 députés déchus de cette qualité, pour irrégularités dans leur élection, selon le Conseil constitutionnel, font campagne du 18 au 24 février prochain. Une seconde chance à mettre à profit.
Retour aux urnes ! Les élections partielles des législatives sont fixées à la date du dimanche 26 février. La campagne, elle, démarre le samedi 18 pour prendre fin le vendredi 24 du mois en cours. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres d’hier, sur « proposition » de la Commission électorale indépendante (Cei). Onze circonscriptions électorales sont concernées par la mesure. Ce ne sont autres que les localités où le scrutin est annulé, pour diverses irrégularités. Est-il besoin de le rappeler, le mardi 1er février, le Conseil constitutionnel présidé par Francis Wodié a invalidé les élections à Bonon, à Duékoué, à Facobly, à Dikodougou, à Bouna, à Grand-Lahou, à Biankouma, à Tabou, à Agboville, à Kouibly et à Fresco. Sont respectivement concernés, les candidats Yacouba Koné, Flanizara Touré, Jean Honoré Séa, Issa Coulibaly et Kaba Nialé (ministre) pour le compte du Rassemblement des républicains (Rdr). Ensuite, Jean Djaya pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et Mamadou Dély au nom de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci). Enfin, Aimé Sy Kloawa, Frédéric Patrice N’Cho, Norbert Flan et Alain Lobognon (ministre). Une 12ème circonscription, Logoualé (Ouest) où un candidat est décédé et qui a vu l’élection reportée, complète la liste pour la reprise, selon Bruno Koné, porte-parole du gouvernement. L’organisation des partielles met en relief la question de la certification par l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Cette certification sera-t-elle aussi partielle ou globale comme ce fut le cas pour la présidentielle ? « Relativement à la certification, je n’ai pas de détails sur le processus qui est mis en place par l’Onuci. Mais, cela dit, les élections législatives ne fonctionnent pas comme l’élection présidentielle qui est un bloc. Naturellement, à partir du moment où une décision définitive est prise, promulguée par le Conseil constitutionnel, une certification peut se faire sur les bureaux concernés. A priori, le processus pourrait se faire en plusieurs étapes sans que cela ne soit gênant… », a-t-il argumenté sa compréhension sur l’intervention de l’observateur international. Toujours au plan politique, mais cette fois concernant la reprise éventuelle du dialogue avec l’opposition, les nouvelles autorités sont « totalement disposées à discuter » avec le camp adverse, atteste Bruno Koné. Il regrette cependant la réticence d’une frange de l’opposition à saisir la main- tendue du régime. «Des cadres ont été mis en place, réitère-t-il, et chaque fois des appels ont été lancés vers l’opposition. Aujourd’hui, il appartient à l’opposition d’attraper la perche. Il faut savoir que la volonté politique est là ; le président Ouattara, le Premier ministre et le gouvernement sont persuadés que la Côte d’Ivoire sera forte si tous les fils de ce pays se mettent ensemble. Nous ne pouvons que communiquer avec eux. Mais si certains ne veulent pas monter dans le train, qu’est-ce qu’on peut y faire ? ».
Ce 1er conseil des ministres, après la visite d’Etat du président de la République, du 25 au 27 janvier dernier à Paris, a fait le bilan de ce déplacement d’Alassane Ouattara en France. D’un « franc succès » et « exceptionnelle », la visite du chef de l’Etat a permis de « relancer » la coopération entre la Côte d’Ivoire et la France. Autre point au menu, c’est la communication qu’a faite le ministre des Victimes de guerre et des anciens combattants, Mathieu Babaud Darret. Il a notamment proposé et obtenu la « restructuration » de l’Office national des anciens combattants. Outre la recomposition du Conseil d’administration, une Journée nationale d’hommage aux bénéficiaires de l’office sera instituée.
La réunion a également entendu une communication du ministre des Transports, Gaoussou Touré. Il a annoncé le démarrage des activités de la nouvelle compagnie aérienne, Air Côte d’Ivoire. Selon Bruno Koné, le capital de cet « emblème national » est détenu à 52% par l’Etat, à 25% par Air France et à 14% concédés au privé ivoirien.
Bidi Ignace
Retour aux urnes ! Les élections partielles des législatives sont fixées à la date du dimanche 26 février. La campagne, elle, démarre le samedi 18 pour prendre fin le vendredi 24 du mois en cours. Ainsi en a décidé le Conseil des ministres d’hier, sur « proposition » de la Commission électorale indépendante (Cei). Onze circonscriptions électorales sont concernées par la mesure. Ce ne sont autres que les localités où le scrutin est annulé, pour diverses irrégularités. Est-il besoin de le rappeler, le mardi 1er février, le Conseil constitutionnel présidé par Francis Wodié a invalidé les élections à Bonon, à Duékoué, à Facobly, à Dikodougou, à Bouna, à Grand-Lahou, à Biankouma, à Tabou, à Agboville, à Kouibly et à Fresco. Sont respectivement concernés, les candidats Yacouba Koné, Flanizara Touré, Jean Honoré Séa, Issa Coulibaly et Kaba Nialé (ministre) pour le compte du Rassemblement des républicains (Rdr). Ensuite, Jean Djaya pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et Mamadou Dély au nom de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci). Enfin, Aimé Sy Kloawa, Frédéric Patrice N’Cho, Norbert Flan et Alain Lobognon (ministre). Une 12ème circonscription, Logoualé (Ouest) où un candidat est décédé et qui a vu l’élection reportée, complète la liste pour la reprise, selon Bruno Koné, porte-parole du gouvernement. L’organisation des partielles met en relief la question de la certification par l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Cette certification sera-t-elle aussi partielle ou globale comme ce fut le cas pour la présidentielle ? « Relativement à la certification, je n’ai pas de détails sur le processus qui est mis en place par l’Onuci. Mais, cela dit, les élections législatives ne fonctionnent pas comme l’élection présidentielle qui est un bloc. Naturellement, à partir du moment où une décision définitive est prise, promulguée par le Conseil constitutionnel, une certification peut se faire sur les bureaux concernés. A priori, le processus pourrait se faire en plusieurs étapes sans que cela ne soit gênant… », a-t-il argumenté sa compréhension sur l’intervention de l’observateur international. Toujours au plan politique, mais cette fois concernant la reprise éventuelle du dialogue avec l’opposition, les nouvelles autorités sont « totalement disposées à discuter » avec le camp adverse, atteste Bruno Koné. Il regrette cependant la réticence d’une frange de l’opposition à saisir la main- tendue du régime. «Des cadres ont été mis en place, réitère-t-il, et chaque fois des appels ont été lancés vers l’opposition. Aujourd’hui, il appartient à l’opposition d’attraper la perche. Il faut savoir que la volonté politique est là ; le président Ouattara, le Premier ministre et le gouvernement sont persuadés que la Côte d’Ivoire sera forte si tous les fils de ce pays se mettent ensemble. Nous ne pouvons que communiquer avec eux. Mais si certains ne veulent pas monter dans le train, qu’est-ce qu’on peut y faire ? ».
Ce 1er conseil des ministres, après la visite d’Etat du président de la République, du 25 au 27 janvier dernier à Paris, a fait le bilan de ce déplacement d’Alassane Ouattara en France. D’un « franc succès » et « exceptionnelle », la visite du chef de l’Etat a permis de « relancer » la coopération entre la Côte d’Ivoire et la France. Autre point au menu, c’est la communication qu’a faite le ministre des Victimes de guerre et des anciens combattants, Mathieu Babaud Darret. Il a notamment proposé et obtenu la « restructuration » de l’Office national des anciens combattants. Outre la recomposition du Conseil d’administration, une Journée nationale d’hommage aux bénéficiaires de l’office sera instituée.
La réunion a également entendu une communication du ministre des Transports, Gaoussou Touré. Il a annoncé le démarrage des activités de la nouvelle compagnie aérienne, Air Côte d’Ivoire. Selon Bruno Koné, le capital de cet « emblème national » est détenu à 52% par l’Etat, à 25% par Air France et à 14% concédés au privé ivoirien.
Bidi Ignace