Obtenir le point d’achèvement de l’initiative Ppte (Pays pauvres très endettés) avant juin 2012, c’est possible pour la Côte d’Ivoire. C’est ce qui ressort de la visite (08 au 11 février) des administrateurs de la Banque mondiale. En effet, le samedi dernier, au 20ème étage de l’immeuble Sciam, lors de la conférence de presse sanctionnant leur séjour sur les bords de la lagune Ebrié, les hôtes venus de la Banque mondiale, par la voix de leur porte-parole, Jorg Frieden, à propos du point d’achèvement, n’ont pas caché leur optimisme pour la Côte d’Ivoire. « A l’heure actuelle, nous ne voyons pas d’obstacle objectif à l’atteinte du point d’achèvement du Ppte avant juin, pour la Côte d’Ivoire », a révélé Jorg Frieden. Poursuivant, il a expliqué que suite aux nombreuses rencontres effectuées et aux constats, la Côte d’Ivoire est sur la bonne voie. La réforme de la filière café-cacao est en phase avec les aspirations de la Banque mondiale. Mieux, la Banque est ‘‘contente d’avoir assisté le gouvernement et est satisfaite de la réforme et nous n’avons pas senti de véritable problème à ce niveau’’. Même s’il y a des réglages techniques à faire sur la vente à terme. Saluant surtout la dynamique de la réforme de la filière café-cacao. Selon Frieden, tout dépend des autorités ivoiriennes dans le cadre de la finalisation du processus interne. « Nous attendons sur la table, la proposition du gouvernement pour l’obtention du Ppte. Nous demandons au gouvernement de préparer le dossier et de le soumettre à la Banque mondiale. La Banque fera tout ce qu’elle peut pour l’appui financier massif à la Côte d’Ivoire », ont soutenu Frieden et Agapito Mendes Dias, administrateur, représentant la Côte d’Ivoire au sein de la Banque mondiale. Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a un rôle de supervision, d’orientation stratégique. « Nous sommes venus nous imprégner des réalités du pays, comprendre le contexte, écouter le gouvernement, le secteur privé, la société civile, juger au mieux les projets.
Nous avons couvert tous les domaines et touché du doigt les problèmes rencontrés par le pays en phase de reconstruction.», a expliqué Jorg Frieden. Les administrateurs ont invité les investisseurs à venir en Côte d’Ivoire dont l’importance dans la sous-région est avérée.
Quant à Charles Koffi Diby, ministre de l’Economie et des Finances, il a révélé que cette visite des administrateurs de la Banque mondiale est importante à plus d’un titre. Il s’agit de connaître le pays pour lequel ils sont amenés à accepter ou à rejeter les dossiers transmis. Selon le ministre Diby, les administrateurs se sont rendu compte que la Côte d’Ivoire est un pays à économie inclusive, donc qui rejaillit sur la sous-région. Au sujet de la réforme de la filière café cacao, Diby a indiqué qu’elle a été une réforme inclusive. « Nous avons discuté avec tous les acteurs de la filière et nos partenaires au développement. Au stade où nous sommes, il n`y a pas de divergence, il y a quelques points techniques en ce qui concerne le barème. Pour la vente à terme, nous pensons que nous allons nous entendre dès la semaine prochaine avec les opérateurs du secteur. », a expliqué le ministre. Et d’ajouter : « la réforme n`est pas faite pour favoriser tel ou tel acteur mais pour établir l`équité et faire en sorte que le paysan soit bien rémunéré ainsi que les opérateurs du secteur. Et que l`Etat prenne sa juste fiscalité qui est de 22% du prix CAF. ». Par ailleurs, Diby a annoncé la création d’un fonds de garantie ‘‘puisque désormais, nous donnons un prix garanti aux paysans’’. Selon lui, ce fonds de garantie permet de gérer le risque. Il a été constitué non pas en créant une surtaxe par rapport aux engagements pris dans la filière. Nous sommes restés à l`intérieur des 22%. A l’en croire, l`Etat a décidé qu`à l`intérieur des 22%, une partie sera prise sur la taxe d`enregistrement pour constituer ce fonds de garantie. Révélant que déjà, 5 milliards de FCFA sont disponibles sur ce fonds. Le montant annuel convenu est de 40 milliards de FCFA. C’est donc une taxe qui fait partie de la fiscalité et qui alimente le budget de l`Etat. Mais pour ne pas créer un gap et un déficit, ‘‘nous avons regardé dans les activités qui sont sous-fiscalisées et nous avons reconstitué les 40 milliards avec une autre fiscalité provenant d`une autre activité en dehors de la filière. Nous avons identifié pour 53 milliards de FCFA.’’. Ce sera donc l’occasion, de combler le gap de 40 milliards et d’avoir en réserve, encore 13 milliards. « Il n`y a pas de risque direct et immédiat pour les finances publiques qui maintiennent leur équilibre », a souligné Diby.
Jean-Eric Adingra
Nous avons couvert tous les domaines et touché du doigt les problèmes rencontrés par le pays en phase de reconstruction.», a expliqué Jorg Frieden. Les administrateurs ont invité les investisseurs à venir en Côte d’Ivoire dont l’importance dans la sous-région est avérée.
Quant à Charles Koffi Diby, ministre de l’Economie et des Finances, il a révélé que cette visite des administrateurs de la Banque mondiale est importante à plus d’un titre. Il s’agit de connaître le pays pour lequel ils sont amenés à accepter ou à rejeter les dossiers transmis. Selon le ministre Diby, les administrateurs se sont rendu compte que la Côte d’Ivoire est un pays à économie inclusive, donc qui rejaillit sur la sous-région. Au sujet de la réforme de la filière café cacao, Diby a indiqué qu’elle a été une réforme inclusive. « Nous avons discuté avec tous les acteurs de la filière et nos partenaires au développement. Au stade où nous sommes, il n`y a pas de divergence, il y a quelques points techniques en ce qui concerne le barème. Pour la vente à terme, nous pensons que nous allons nous entendre dès la semaine prochaine avec les opérateurs du secteur. », a expliqué le ministre. Et d’ajouter : « la réforme n`est pas faite pour favoriser tel ou tel acteur mais pour établir l`équité et faire en sorte que le paysan soit bien rémunéré ainsi que les opérateurs du secteur. Et que l`Etat prenne sa juste fiscalité qui est de 22% du prix CAF. ». Par ailleurs, Diby a annoncé la création d’un fonds de garantie ‘‘puisque désormais, nous donnons un prix garanti aux paysans’’. Selon lui, ce fonds de garantie permet de gérer le risque. Il a été constitué non pas en créant une surtaxe par rapport aux engagements pris dans la filière. Nous sommes restés à l`intérieur des 22%. A l’en croire, l`Etat a décidé qu`à l`intérieur des 22%, une partie sera prise sur la taxe d`enregistrement pour constituer ce fonds de garantie. Révélant que déjà, 5 milliards de FCFA sont disponibles sur ce fonds. Le montant annuel convenu est de 40 milliards de FCFA. C’est donc une taxe qui fait partie de la fiscalité et qui alimente le budget de l`Etat. Mais pour ne pas créer un gap et un déficit, ‘‘nous avons regardé dans les activités qui sont sous-fiscalisées et nous avons reconstitué les 40 milliards avec une autre fiscalité provenant d`une autre activité en dehors de la filière. Nous avons identifié pour 53 milliards de FCFA.’’. Ce sera donc l’occasion, de combler le gap de 40 milliards et d’avoir en réserve, encore 13 milliards. « Il n`y a pas de risque direct et immédiat pour les finances publiques qui maintiennent leur équilibre », a souligné Diby.
Jean-Eric Adingra