Faits marquants : Le sort

Le football est cruel, mais c’est le football. C’est peut-être pour cela qu’à travers le monde, des millions et des millions de personnes l’adorent. Visiblement, Dieu-le-Père n’a pas voulu que nos pachydermes remportent cette coupe d’Afrique. Ce n’est pas le talent qui manquait à nos athlètes. Ce n’est pas la volonté non plus. Mais, le sort en a décidé autrement. Et lui seul sait pourquoi, il n’a pas voulu que le capitaine des Eléphants soulève le trophée à l’unisson avec le bon peuple de Côte d’Ivoire. Si nos Eléphants avaient été victorieux, ce succès, ne nous le cachons pas, aurait valu mille journées de réconciliation. C’est dire combien d’étapes nous aurions sautées dans ce processus de réconciliation post-crise. Certainement que le Très-Haut n’a pas mis dans ses plans que les choses se passent ainsi. Il souhaite que sur ce chemin, nous allions pas à pas. Que nous pansions nos plaies les unes après les autres. Que nous prenions le temps de nous expliquer les uns, les autres, pour mieux situer les responsabilités. Dieu n’a pas voulu que nous passions par perte et profit, les horreurs et autres atrocités subies par des êtres humains qui ne demandaient qu’à vivre et à choisir librement leurs dirigeants. Si les Eléphants avaient ramené dame coupe au bord de la lagune Ebrié, sûrement que nous aurions eu tendance à oublier ou à passer l’éponge sur bien des choses, animés qu’auraient été beaucoup d’entre nous, de ne pas gâcher la fête, de saisir cette opportunité pour pardonner ceci et cela, élargir celui-ci ou celui-là. Dieu est amour, certes mais, dans sa grande magnanimité, il n’a pas permis que les choses se présentent ainsi pour notre carré. Rendons-lui grâce, car il a toujours un plan pour chaque pays. Les historiens disent que si Cléopâtre la reine d’Egypte avait eu un autre nez, un empereur romain ne serait pas tombé amoureux d’elle et le monde aurait eu une autre face. Le bon peuple de Côte d’Ivoire peut en dire autant pour cette finale de coupe. Si le capitaine des Eléphants avait transformé le pénalty, le match aurait eu une autre physionomie, le résultat aurait été autre. Dieu qui commande à tout en a fait selon son bon vouloir, en laissant à la raison humaine la seule possibilité de se poser mille et une questions. Cruel est le foot, mais nous l’aimons ainsi. Pour les Eléphants, ce n’est que partie remise. En 2013, on aura fait de grands pas sur le chemin de la réconciliation. Alors, en ce moment-là, certainement que les dieux du foot seront plus clément avec nous. Préparons donc tous, la CAN 2013! L