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Société Publié le mercredi 15 février 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Communauté burkinabè / Pierre Ouédraogo met de l’ordre : Plus de déclaration en leur nom sans l’aval du consul

Plusieurs associations réunies au sein du Cadre de concertation permanent de la jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire ont donné une conférence le jeudi 9 février 2012 à Attécoubé pour débattre sur leur situation actuelle. Selon M. Badolo Idrissa, principal conférencier, la jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire vit en ce moment un mal être dû à plusieurs facteurs. Il s’agit d’abord des conséquences de la crise sociopolitique exacerbées par la crise postélectorale, puis de la mauvaise organisation au sein même de cette communauté. Le Cadre de concertation a donc été créé pour défendre leur intérêt et l’image de cette jeunesse sur le territoire ivoirien. Afin de travailler à une meilleure cohésion entre eux, Badolo a annoncé qu’après plusieurs réunions entre toutes les structures représentatives de la communauté et la tutelle représentée par leur ambassade, il a été décidé que désormais, aucune structure n’engagera la communauté par des déclarations ou des actions sans l’autorisation expresse et officielle du Consul ou de l’ambassade. Pour Pierre Ouédraogo, parrain de la cérémonie, il s’agit par cette mesure d’éviter les stériles luttes de leadership. « Que certains d’entre nous arrêtent leur démarche pour être cooptés dans la CNDVR. La réconciliation nationale est une chose trop sérieuse pour être confiée à des aventuriers », a-t-il mis en garde. Il a affirmé que ceux qui vont s’adonner à des déclarations intempestives dans les journaux ou sur la place publique sans l’autorisation formelle du consulat « seront rejetés par l’ensemble de la communauté ». Il a regretté la propension de mauvaises personnes à profiter du malheur des autres. « De victimes ou de bourreaux, ils ne savent rien, mais sont prêts à tirer la couverture vers eux envers et contre tous. Et d’indiquer que le Burkinabé en Côte d’Ivoire de 2012 est très différent de celui de 1960. « Ces jeunes sont éduqués et aspirent non seulement à s’intégrer dans la vie socio-active, mais aussi à jouer leur partition dans le développement de leur pays d’adoption », a-t-il avancé. « La vague des boys, cuisiniers, gardiens, manœuvres ou autres bouchers de vos pères ou grands-pères, c’est fini. Place maintenant aux intellectuels », a indiqué M. Ouédraogo. Il a donc invité, pour terminer, tous ceux qui font cavalier seul à rejoindre le peloton que constitue le Cadre de concertation pour travailler de concert.

Olivier Guédé
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