A défaut de réaliser leur vœu le plus cher, c’est-à-dire renverser le régime en place, les partisans de l’ancien régime de Laurent Gbagbo, toujours fidèles à leurs idées extrémistes et surtout à la violence qui leur colle à la peau, ont opté pour la déstabilisation du pays. Les stratégies, selon une source proche de cette opposition radicale, sont toutes trouvées: manipulations, recrutements de mercenaires, promotion de la haine tribale avec en toile de fond, des soulèvements des populations…sont entre autres les moyens sur lesquels, les semeurs de troubles comptent s’appuyer pour réussir leur sinistre et cynique dessein. Et les FRCI sont pour le plus souvent pris pour cibles. Nourris à la sève de la haine, de la violence et de la division, des jeunes dans les localités ivoiriennes, pour un oui ou pour un non, réclament le départ des soldats ivoiriens, qu’ils considèrent, il faut le dire, comme des envahisseurs étrangers et non des éléments de l’armée nationale de Côte d’Ivoire, de leur ville. Comme quoi, désormais en Côte d’Ivoire, chaque ville doit décider, à la place de l’Etat major de l’armée, et même de l’Etat de Côte d’Ivoire, de son propre plan de sécurisation. Conséquence: des affrontements entre FRCI et populations avec malheureusement leurs cortèges de morts sont légions. Sikensi, Vavoua et maintenant Arrah dimanche derniers ont été les théâtres de violents affrontement entre les soldats et les populations civiles parfois armées. La moindre altercation entre un soldat et un individu est susceptible de mettre le feu aux poudres. A chaque fois, il n’y a qu’une seule phrase dans la bouche des manifestants: «On ne veut plus de FRCI ici», ne cessent-ils de répéter. Là où la logique aurait voulu qu’on réclame le remplacement des éléments à qui ont reproche des choses, les jeunes manipulés et aveuglés par la haine, exigent le retrait systématique de tous les éléments. Pire, ils vont jusqu’à vouloir déloger les soldats de leur camp par la force. L’objectif de toute évidence est clair. La présence des FRCI dans les villes gêne énormément les plans d’attaque concoctés avec les cadres LMP qui vendent des rêveries aux jeunes relatives à un supposé retour de l’ancien président Laurent Gbagbo aux affaires. Sinon, comment comprendre que ces jeunes qui sont toujours au devant des affrontements dans les différentes localités où ils vivent depuis longtemps, ne puissent pas comprendre qu’il revient aux chefs de porter les griefs contre les soldats devant l’Etat-major afin que celui-ci prenne les décisions idoines? L’objectif étant ailleurs, ils agissent selon les consignes reçues par leurs commanditaires. Les refondateurs qui veulent mener la vie dure à l’administration Ouattara, trouvent des prétextes d’exactions, de rackets et poussent les jeunes gens à la mort. Pendant ce temps, ils prennent le soin de mettre leurs progénitures à l’abri loin de la Côte d’Ivoire au nom d’un supposé exil. Il est temps que les autorités en charge de la défense du territoire national ouvrent grandement les yeux et prennent à bras le corps ce problème d’affrontements FRCI-populations. Les responsables militaires ont, en outre, l’impérieux devoir d’expliquer à tous que l’armée est obligée d’être présente partout en Côte d’Ivoire pour assurer la sécurités des biens et des personnes. Et qu’il n’appartient pas aux populations de décider de cette présence militaire.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara