La situation dans la sous-préfecture de Lopou reste préoccupante et les autorités villageoises s’inquiètent pour la suite des événements. Le fait que les jeunes du village aient pris le maquis ne rassure guère dans cette localité. En tout cas, le chef résident de Lopou, Marcel Esmel Lasm vit difficilement ce qui se passe dans son village. En effet, quel sera le sort de Lopou si les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) y entreprenaient une descente ? Le village est désormais sous la menace d’une éventuelle expédition punitive et l’on pourrait assister à des violences indescriptibles dans une bourgade qui a clairement affiché son mépris pour les forces armées nationales. « Nous ne voulons pas que le village paie pour des demi-lettrés », a-t-il martelé, se souvenant des actes de vandalisme dont il a été victime. Des jeunes du village avaient violé son domicile et menacé sa famille, l’accusant d’avoir pactisé avec les FRCI et le nouveau pouvoir. Vivement que les nouvelles autorités trouvent une solution pacifique à cette situation en réglant à l’amiable le différend avec cette région fortement acquise à l’ex-président Laurent Gbagbo afin d’éviter que la suite des événements n’entraine encore des dégâts irréparables. Le dialogue reste le meilleur moyen d’aplanir les divergences dans un pays fortement marqué par la crise post-électorale. Et l’élan de réconciliation prônée par le chef de l’Etat vaut le coup d’une médiation pacifique.
Hervé KPODION
Hervé KPODION
