Un conseil des ministres a eu lieu, hier, au palais présidentiel au Plateau, sous la présidence du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Faisant le point de ce conseil, le porte-parole du Gouvernement, Bruno Koné, a dénoncé l’attaque dont ont fait l’objet des éléments des Frci à Arrah. «Je l’ai dit, les Frci, c’est l’armée régulière de Côte d’Ivoire. Il est important que notre armée soit respectée. L’armée représente la totalité du peuple ivoirien. Il n’y a pas de raison que ce soient les populations qui décident ou pas d’avoir l’armée sur leur territoire. Je crois qu’il faut qu’on revienne aux principes de base du civisme. Je précise, respecter les Frci, c’est respecter nos institutions. Et dans le respect de nos institutions, il y a naturellement le respect de l’armée de Côte d’Ivoire», a indiqué le porte-parole du gouvernement. Avant cela, le ministre Koné Bruno a annoncé la prise de deux décrets au cours de ce conseil. Le premier est relatif à la gratuité des soins pour les usagers de prestation et acte en rapport avec l’accouchement par voie basse et par césarienne dans les établissements hospitaliers publics. Dans le cadre de l’amélioration de l’administration judiciaire, un décret instituant le recrutement par voie de concours des commissaires priseurs a été pris. L’organisation de la profession et la définition de leurs missions. Au titre des communications, plusieurs sujets étaient inscrits sur la table du conseil des ministres dont la validation du Programme national de cohésion sociale pour juguler la pauvreté au sein de la population et l’adoption de la stratégie nationale de développement de la filière riz. Face à la cherté du riz du fait du besoin énorme des populations ivoiriennes, le gouvernement a décidé de booster les choses. Pour une production de 600 mille tonnes par an, la demande est de l’ordre de 1,5 million de tonnes. «Le gouvernement en général, le ministère de l’Agriculture, en particulier, a mené une réflexion approfondie sur tout ce qui pourrait permettre au secteur du riz, de se développer à nouveau», a-t-il indiqué. Ce projet, s’il est mené à son terme (la durée du mandat présidentiel), pourrait créer 500 mille emplois directs et 2 millions d’emplois indirects. Il s’agit de 477 milliards Fcfa à investir sur la période 2012-2020.
Lance Touré
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