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Société Publié le lundi 20 février 2012 | Trait d’Union

AFFAIRE GDCI / Youssouf Sylla devant les Tribunaux, Ce qu’on reproche au maire d’Adjamé

Le témoignage du maire d’Adjamé, Youssouf Sylla, est très attendu par la justice ivoirienne, dans une affaire où il a déjà donné deux versions différentes. Tout commence en 2005 quand des associés, au nombre de quatre (B.S. Kouacou, Ebrotié E. Laurent, Adama K. et A. Amankwah) décident de fusionner leurs différentes entreprises en une seule pour donner le Groupement pour le développement du commerce international (G.2.D.C.I) ou (G.D.C.I), une société spécialisée dans le transport des marchandises terrestres. Quelques mois après, M. Ebrotié propose à ses trois partenaires que la société G.D.C.I rachète le site sur lequel il louait un magasin et qui était à vendre par la mairie d’Adjamé. Après négociations, la mairie accepte de vendre le site à 17.000.000 FCFA à G.D.C.I, pour une durée de 25 ans. Après les premiers versements, les quatre associés vont entreprendre la construction de magasins. Alors qu’ils avaient construit sur 90% du site qui leur a été vendu, voilà que l’un de leurs camions chargé de marchandises diverses va prendre feu à Brobo. G.D.C.I s’est vu obliger de payer à ses clients les valeurs des marchandises parties en fumée. Ce règlement va entraîner de lourdes dettes à la jeune entreprise, tant en Côte d’Ivoire qu’à l’extérieur (Ghana, Togo, Bénin, et Nigeria). Deux des associés de G.D.C.I, Ebrotié Laurent et A. Amankwah, arguent, par acte d’huissier, d’une mauvaise gérance de la société et décident de partir. Seulement, voilà! Deux semaines après leur départ de G.D.C.I, ils s’installent non loin de cette même entreprise et crée une nouvelle société, la S.I.T.M, ayant les mêmes attributions que G.D.C.I. Les deux autres associés de cette entreprise, Adama K et B. S. Kouacou, vont continuer à rembourser les dettes de l’entreprise, mais se sont vu contraints de tout arrêter pour concurrence déloyale à eux faite par Ebrotié Laurent. Sachant qu’il ne pouvait pas rembourser seul les dettes de la société, B.S. Kouacou., l’actionnaire majoritaire de G.D.C.I, a dû rencontrer le Conseil Juridique de G.D.C.I pour demander la dissolution de la société. Tous les quatre associés ont donc été convoqués par le conseil de G.D.C.I, qui a estimé que juridiquement, MM. Ebrotié Laurent et A. Amankwah étaient toujours actionnaires de la société, malgré leur départ. Après cette interpellation, tous se sont mis d’accord pour la dissolution de G.D.C.I. Pour rembourser la dette contractée par la société, MM. Ebrotié et A. Amankwah ont promis de participer. Le principe était acquis, ils ne se sont jamais exécutés pour verser le moindre centime. Pis, profitant d’un voyage de B.S.Kouacou à l’extérieur de la Côte d’Ivoire, Ebrotié Laurent va s’installer de force dans les locaux de G.D.C.I, société, d’où il a démissionné, après avoir bastonné et chassé les vigiles qui avaient à charge la surveillance des lieux. C’est à ce niveau que les autorités judiciaires vont être saisies de l’affaire. Les versions officielles Dans sa déposition faite à la Police économique le 18 octobre 2009 et dont nous avons eu copie, M. Ebrotié nie en bloc les accusations portées contre lui par MM. Adama K. et B.S. Kouacou. ‘‘Le site n’appartient plus à G.D.C.I parce qu’une enquête de commodo et incommodo a été faite par la mairie, à la laquelle G.D.C.I. n’a pas fait d’opposition. J’ai rencontré le maire pour lui faire part de cette anomalie. C’est donc lui qui a donné l’ordre, afin que le document soit refait comme je le souhaite. Et c’est lorsque cette rectification a été faite au nom de S.I.T.M que j’ai apposé ma signature’’, s’est défendu M. Ebrotié Laurent, dans sa déposition à la Police économique. Mais, la version du premier magistrat de la commune d’Adjamé, recueillie le 28 octobre 2009 à 17h, par l’officier Diomandé Drissa de la Police économique et financière, contredit celle de M. Ebrotié Laurent. ‘‘Des deux documents, celui qui est fait au nom de la société G.D.C.I est le bon, c’est celui que je reconnais avoir signé’’, a déclaré le maire d’Adjamé, Youssouf Sylla. Et le premier magistrat de la commune d’Adjamé d’indiquer qu’il ne pouvait pas dire d’où vient le faux fabriqué au nom de l’entreprise S.I.T.M. de Ebrotié Laurent. ‘‘Je ne peux vous dire exactement d’où il provient, parce qu’à ce jour les gens sont capables de tout avec le développement des nouvelles technologies’’, a précisé le maire Youssouf Sylla. Avait-il été informé que ses services ont passé un avis de commodo et incommodo, concernant ce site comme l’a affirmé M. Ebrotié ? Réponse du maire : ‘‘J’ai appris cette information et j’ai demandé au service technique de surseoir à cela, parce que le site ne peut être vendu’’. Voilà qui est clair. En tout cas, pour le Maire d’Adjamé, le bail de la société G.D.C.I est toujours valable. ‘‘Oui, il est toujours valable. Lorsque j’ai donné mon accord, mon directeur technique s’est chargé de la rédaction du bail et me l’a soumis pour signature. Je voudrais pour terminer vous dire que le seul document valable et signé par moi est celui délivré à la société G.D.C.I’’, a conclu le maire Youssouf Sylla, dans sa déposition à la police économique, le 28 octobre 2009. M. Ebrotié Laurent et A. Amankwah d’une part, et d’autre part B.S. Kouacou et Adama K. se sont présentés plus d’une fois au Tribunal de première instance d’Abidjan, dans le cadre de cette affaire. Alors que le témoignage du maire Youssouf Sylla est attendu pour trancher l’affaire, il ne s’est jamais présenté devant les juges. Et voilà qu’à la surprise générale, il écrit à la Police judiciaire le 29 décembre 2011, déclaration dans laquelle il remet en cause ses propos tenus en octobre 2009 à la Police économique. ‘‘Comme suite à notre entretien, je vous informe que sur rapport de mon directeur des Services techniques, Monsieur Vaho Guillaume Arsène, j’ai signé la convention de bail de construction liant la commune d’Adjamé à M. Ebrotié Elogne Laurent, gérant de S.I.T.M. (Société ivoirienne de transport moderne)’’, écrit le maire d’Adjamé. Qui a précisé que les mentions relatives à la date du (20 mai 2008) et au numéro d’enregistrement de la convention (N° 0560) ont été portées par sa Direction technique. Pourtant, le contrat existant dans les archives de G.D.C.I (du 20 mai 2008), porte le N° 560, selon un procès verbal compulsoire dont nous avons eu copie. Document dans lequel la mairie d’Adjamé réaffirme que le contrat légal est celui que ses services ont signé avec la société G.D.C.I. La Police économique tranche Plus net encore, à la Police économique, il ressort que M. Ebrotié Elogne Laurent a fait du faux en écriture et signature. En témoigne la conclusion de l’enquête menée, en 2009-2010, par la Police économique et dont nous avons eu copie. ‘‘Au terme de l’enquête, il ressort que le nommé Ebrotié Laurent s’est prévalu d’un faux contrat de bail signé entre la mairie d’Adjamé et sa société SITM. Par ce procédé, il a enlevé du patrimoine de la société G2DCI, les droits que lui conférait le contrat de bail signé avec la mairie suscitée. Par conséquent, le nommé Ebrotié Laurent peut être poursuivi pour faux et usage de faux, et abus de biens sociaux. Toutefois, sur les instructions téléphoniques du Procureur Tchimou à nous transmises par le substitut du Procureur Djè Noël, nous vous transmettons la présente procédure aux fins de droit’’, lit-on dans le document signé du Commissaire de Police de 1ère classe, Timité Namory, alors Sous-directeur des enquêtes économiques et du Commissaire divisionnaire de police, Djo Bi Irié François, à son temps Directeur de la Police économique et financière. Mardi 22 novembre 2011, M. Ebrotié et ses ex-associés ont été convoqués pour une audience publique, au tribunal de première instance d’Abidjan, siégeant en matière correctionnelle. D’autres audiences ont suivi, mais ont été boudées par M. Ebrotié et le maire Youssouf Sylla. Une autre audience, prévue pour le 06 mars 2012, sera celle de l’éclatement de la vérité dans cette affaire de G.D.C.I. Ebrotié Elogne Laurent, transporteur bien connu sur la place, est sous le coup d’un Soit Transmis, émis le 10 octobre 2011, par le Directeur de la Police économique et financière, le Commissaire principal de Police, Diby Kouassi Alfred.

Touré M. Adams
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