Incidents, hier, à Sikensi, à Divo, à Issia, à Abengourou, à Kotobi ; aujourd’hui, à Arrah ; entre Forces républicaines de Côte d’Ivoire et populations civiles ; à la clé, des morts, chaque fois. Je suis entièrement d’accord avec ceux qui soutiennent que des mains obscures alimentent ces foyers de tension. Elles poussent les jeunes de La majorité présidentielle (Lmp), composée du Front populaire ivoirien (Fpi) et de ses satellites, qui a soutenu l’ex-chef d’Etat, à poser des actes répréhensibles pour déstabiliser le pouvoir en place. Bien sûr, la gestion calamiteuse de Laurent Gbagbo, jonchée de morts, pendant 10 ans, et la grave crise post-électorale, elle aussi jonchée de 3.000 morts par sa faute, sont si fraîches dans les mémoires que le nouveau régime ne se laissera pas surprendre de si tôt. Tous ces jeunes et leurs commanditaires peuvent peut-être réussir à effrayer des investisseurs qui ne sont pas très au fait de la normalisation du pays, en matière de sécurité, surtout. Toutefois, ces jeunes « manipulés ? » de Divo, de Duékoué, de Bonoua, d’Issia, de Sikensi, d’Abengourou, de Kotobi, d’Arrah, etc. sont-ils, tous, du Fpi ou de Lmp ? Ce serait trop de considération à eux accordée. Alors, il y a lieu de s’interroger sur l’image des Forces républicaines (Frci). A dire vrai, l’expression Frci ne passe pas dans l’opinion ivoirienne. Chez les populations, Frci ne passe pas car, elles rappellent Mpci, Mpigo, Mjp, Forces nouvelles, dont le comportement de certains combattants laissait et laisse à désirer car, ils n’ont pas été initiés au métier des armes. Frci ne passe pas au sein de l’Armée. Parce que le terme n’est pas unificateur. C’est pourquoi, au cours d’un séminaire à Grand-Bassam, l’Armée a recommandé de revenir à l’ancienne appellation de Fanci (Forces armées nationales de Côte d’Ivoire). Pour la simple raison que (a) tous les Tuo Fozié, Fofié Kouakou, Chérif Ousmane, Angaman Messou Rémi, feu Ibrahim Coulibaly dit Ib, feu Doh Félix, Issiaka Ouattara dit Wattao, etc. étaient des éléments des Fanci ; (b) les ex-Fds et les ex-Fafn, devenues Frci pour la bonne cause, se retrouvent et se fondent si harmonieusement dans les Fanci. Fanci fait figure de rassemblement à l’heure de la réconciliation. Mais alors, qu’est-ce qui coince et retarde cette application des résolutions du séminaire à Grand-Bassam ? L’on sait que le ministère de l’Intérieur conduit ses activités à partir des recommandations de ce séminaire de toutes les composantes de la Police, de la Gendarmerie, et de l’Armée à Grand-Bassam. Il serait bon et judicieux de revenir à l’appellation Fanci. La vérité est qu’aujourd’hui, le nom Frci ne passe pas dans l’opinion. L’image des Frci ne passe pas chez les populations. Alors, il faut revenir à ce qui rassemble : les Fanci. Au nom de la réconciliation !
Gnamantêh
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