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Politique Publié le lundi 20 février 2012 | Le Mandat

Il y a un an, l’opération Orange emportait Laurent Gbagbo

Sur les traces de l’initiateur

Le samedi 12 février 2011, le Premier ministre Soro Guillaume a fait une importante adresse à la nation. Au cours de cette conférence, il a mis le peuple ivoirien devant ses responsabilités informant ainsi l’opinion nationale et internationale du début de la révolution ivoirienne, ce lundi 21 février 2011. Une date qui doit rentrer dans l’histoire de notre jeune nation. Car, bien avant le 19 février 2011, les stratégies et moyens pour la réussite de l’opération sont soumises à examen, à Bouaké. Sous la houlette d’un certain Maméry Koné, l’idée prend forme et doit s’étendre au reste des localités et villes du pays pour, soutient ce dernier, œuvrer à la promotion et au triomphe de la démocratie en Côte d’Ivoire. La révolution du ‘’printemps arabe’’ (Tunisie et Egypte) va même servir d’exemple à une frange de la jeunesse ivoirienne qui est prête à faire obstacle au camp Gbagbo, au pouvoir. Des marches éclatées de protestation se multiplient sur toute l’étendue du territoire national, avec en point de mire l’avènement dans le conflit postélectoral d’un certain ‘’commando invisible’’. Ce dernier livre un combat sans répit aux forces armées restées loyales à Laurent Gbagbo. La commune d’Abobo servant de base à ce commando invisible, il ne se passe plus de jours sans que des affrontements ne soient signalés.

De l’enfer à la délivrance

Apeurés et ne sachant plus à quel sain se vouer, les habitants fuient les quartiers, qui pour se refugier dans des temples, qui pour rejoindre l’intérieur du pays. Les organismes en charge des refugiés dénoncent le nombre trop croissant des déplacés internes et l’intensité des combats dans la commune d’Abobo, lesquels s’étendent à d’autres quartiers de la capitale économique. Des morts et des blessés sont enregistrés et le point culminant de ce cauchemar sera la mort de sept femmes, lors d’un bombardement supposé être celui du camp Gbagbo. De désolation en désolation, le climat sociopolitique se désagrège davantage. L’appel à l’apaisement et au dialogue entre les parties belligérantes par la communauté internationale, soutenue par un panel de chefs d’Etats africains, sera sans suite. Chaque camp restant catégorique sur sa position jusqu'à la fin mars où la tension monte d’un cran. Un conflit ouvert entre forces pro-Ouattara rebaptisées Forces républicaines de Côte d’Ivoire(Frci) et ex-Forces de défense et de sécurité (Ex-Fds, estimées proche de Laurent Gbagbo) fait rage et la crainte d’une guerre civile est redoutée par les observateurs de la vie politique ivoirienne, vu la montée de l’adrénaline dès le 30 mars. Dix jours durant, Abidjan est sous les feux de tirs nourris de Frci et ex-Fds, jusqu’au 11 avril. Date fatidique pour le Front populaire ivoirien(Fpi) au pouvoir depuis octobre 2000 qui perd la guerre. Laurent Gbagbo, son épouse et ses plus proches collaborateurs sont mis aux arrêts, conduits à l’hôtel du Golf, avant d’être transférés, pour la plupart, dans le nord du pays. Korhogo sera le point d’accueil du président déchu qui y restera en résidence surveillée jusqu’au 29 novembre, avant de se retrouver dans la prison de La Haye, aux Pays-Bas, pour répondre des chefs d’accusation de « crimes contre l’humanité et crimes économiques », par la Cour pénale internationale. Un an après l’opération Orange, les yeux sont tournés vers le nouveau pouvoir qui doit veiller à la restauration de l’Etat de droit.

Qu’est devenu l’initiateur ?

Maméry Koné. C’est l’initiateur de la révolution Orange, à l’instar de celle de l’Ukraine, dont il a dû s’inspirer. Plus de dix mois après la chute de Laurent Gbagbo, on reste sans véritables nouvelles de lui. Après son passage au cabinet du ministre des Eaux et Forêts, Nabo Clément, Maméry Koné sera débarqué à cause de nombreux soupçons qui ont pesé sur lui dans la vente illicite de bois. Selon des confidences, le ‘’révolutionnaire’’ a même séjourné au camp militaire d’Akouédo, avant de retrouver ses droits civiques. Depuis lors, c’est le silence total autour de Maméry Koné, resté pourtant un acteur principal dans la chute de l’ancien régime.

BORIS N’GOTTA
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