WARID CI, filiale du Groupe ABU DHABI, propriété du Cheick AL NAYAN, prince héritier de la famille royale d’ABU DHABI a fait son entrée dans le secteur de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire en 2008 avec un capital de 30 milliards de FCFA. Après avoir donné à l’Etat de Côte d’Ivoire une excellente garantie financière, elle acquiert une licence d’exploitation au détriment d’autres investisseurs.
Dès lors, le recrutement d’un personnel qualifié et compétent issu à 90% des sociétés concurrentes existantes va permettre de constituer un effectif de plus de 200 employés qui vont conduire ardemment la phase projet.
Un projet pourtant bien parti
En Mars 2009, le projet qui était progressivement mené vers son terme va s’arrêter brusquement sans aucune explication plausible plongeant ainsi la société et tout son personnel dans l’incertitude. Cette difficile situation va se détériorer suite au rapatriement progressif de la vingtaine d’expatriés pakistanais qui composait le comité de direction de l’entreprise sans compter l’accumulation au fil des mois des arriérés de salaires pour le personnel allant jusqu’à 8 mois d’impayés à Mars 2011. Idem pour les avantages en nature (Assurance santé, carburant, dotation téléphonique, etc. …) qui eux, vont connaître une suspension courant sur 16 mois d’impayés à Mars 2011.
En dépit de la précarisation des emplois, aucune délégation d’Abu Dhabi ou émissaire du Prince n’a daigné venir en Côte d’Ivoire, rencontrer et rassurer le personnel réduit à « mendier » quasiment chaque mois leurs salaires malgré ce que cela comportait comme humiliation, car ne pouvant plus subvenir au besoin minimum de subsistance (Nourriture, Eau, Electricité, Santé…). Le clou, ce sera la déflagration dudit personnel.
Comment le licenciement est arrivé
Les inlassables actions concertées du personnel réunit au sein d’un syndicat créé à cet effet ont fait poindre lueur d’espoir à un moment donné, lorsque l’avocat de l’ex-première Dame, Me Rodrigue DADJE, revenant d’une rencontre avec le Prince à Abu Dhabi, a fait des promesses de reprise imminente des activités de WARID CI. Se jouait-il de la misère du personnel ? En tout cas, tout porte à le croire. Car, cette espérance devenue illusoire avec le temps va se transformer finalement en licenciement collectif pour « motif économique » le 31 Juillet 2011 des 107 agents suivi du paiement unique des droits légaux sans autre mesure d’accompagnement ou indemnité spéciale de départ pour des ex-employés se retrouvant sans emploi ni ressources dans un contexte socio-économique encore singulièrement difficile malgré l’énorme préjudice subi. Aux dires de certains opérateurs de la filière, le licenciement pour « motif économique » après plus de deux années de préjudice ne serait qu’ un prétexte pour ne pas désintéresser le personnel en dépit de la puissance financière du groupe Abu Dhabi qui compte 66 entreprises dans le monde entier. Vu que les activités n’ayant pas encore démarré, WARID CI n’avait subi aucune perte ou préjudice durant la crise postélectorale, ce qui, selon l’article 16.7 du code de travail, aurait pu constituer un motif valable pour un tel projet de licenciement. Une société qui disait reverser les primes d’allocation.
Ce que doit Warid Ci à la Cnps
Contrairement aux entreprises exerçant en Côte d’Ivoire, la filiale de WARID CI, ne reverserait jamais les cotisations retenues sur les salaires à la caisse nationale de prévoyance sociale, Cnps. A qui elle reste devoir la somme de 270.413.870 (deux cent soixante-dix millions, quatre cent treize mille, huit cent soixante-dix) francs CFA, comme montant des cotisations sociales dues au titre des contrats de travail. Cet état de fait, cause aujourd’hui, un grave préjudice aux 107 employés en ce sens qu’ils ne peuvent bénéficier des prestations de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale alors même que leurs salaires subissaient intégralement les prélèvements y donnant droit.
Aussi, pour des considérations d’équité et de justice sociale, cette situation, qui n’est pas du fait de ces ex-employés, appelle réparation, sous la forme d’une indemnité spéciale de départ de 18 (dix-huit) mois de salaire souhaité pour chacun des agents victime de ce licenciement. A cet effet, le courrier de l’inspecteur du travail en date du 03 Août 2011 adressé à la Direction de WARID CI sollicitant l’octroi de mesures d’accompagnement au personnel licencié montre l’importance et la justesse de la revendication dudit personnel au point où le législateur en a fait référence dans la loi N 92-573 du 11 septembre relative au licenciement pour motif économique.
Pourquoi l’Etat ivoirien doit réagir
L’état de Côte d’Ivoire peut-il laisser des investisseurs étrangers imposer leurs volontés aux employés ivoiriens sans réagir, laisser des compatriotes se faire spolier sans raison valable ? Quelle issue ou dénouement heureux pour ces ivoiriens qui ont cru en un projet viable et qui aujourd’hui en sont des victimes ? Telles pourraient être les premières interrogations de tout observateur. Car, depuis quelques temps, le personnel plus qu’aux abois parce que ne sachant plus à quel saint se vouer, ont les regards rivés vers le nouveau pouvoir. Qui a décidé de ne tolérer aucune injustice sociale et professionnelle. Va-t-il mettre fin à cette mésaventure. Seule la suite nous situera.
SERGES TONKPI
Dès lors, le recrutement d’un personnel qualifié et compétent issu à 90% des sociétés concurrentes existantes va permettre de constituer un effectif de plus de 200 employés qui vont conduire ardemment la phase projet.
Un projet pourtant bien parti
En Mars 2009, le projet qui était progressivement mené vers son terme va s’arrêter brusquement sans aucune explication plausible plongeant ainsi la société et tout son personnel dans l’incertitude. Cette difficile situation va se détériorer suite au rapatriement progressif de la vingtaine d’expatriés pakistanais qui composait le comité de direction de l’entreprise sans compter l’accumulation au fil des mois des arriérés de salaires pour le personnel allant jusqu’à 8 mois d’impayés à Mars 2011. Idem pour les avantages en nature (Assurance santé, carburant, dotation téléphonique, etc. …) qui eux, vont connaître une suspension courant sur 16 mois d’impayés à Mars 2011.
En dépit de la précarisation des emplois, aucune délégation d’Abu Dhabi ou émissaire du Prince n’a daigné venir en Côte d’Ivoire, rencontrer et rassurer le personnel réduit à « mendier » quasiment chaque mois leurs salaires malgré ce que cela comportait comme humiliation, car ne pouvant plus subvenir au besoin minimum de subsistance (Nourriture, Eau, Electricité, Santé…). Le clou, ce sera la déflagration dudit personnel.
Comment le licenciement est arrivé
Les inlassables actions concertées du personnel réunit au sein d’un syndicat créé à cet effet ont fait poindre lueur d’espoir à un moment donné, lorsque l’avocat de l’ex-première Dame, Me Rodrigue DADJE, revenant d’une rencontre avec le Prince à Abu Dhabi, a fait des promesses de reprise imminente des activités de WARID CI. Se jouait-il de la misère du personnel ? En tout cas, tout porte à le croire. Car, cette espérance devenue illusoire avec le temps va se transformer finalement en licenciement collectif pour « motif économique » le 31 Juillet 2011 des 107 agents suivi du paiement unique des droits légaux sans autre mesure d’accompagnement ou indemnité spéciale de départ pour des ex-employés se retrouvant sans emploi ni ressources dans un contexte socio-économique encore singulièrement difficile malgré l’énorme préjudice subi. Aux dires de certains opérateurs de la filière, le licenciement pour « motif économique » après plus de deux années de préjudice ne serait qu’ un prétexte pour ne pas désintéresser le personnel en dépit de la puissance financière du groupe Abu Dhabi qui compte 66 entreprises dans le monde entier. Vu que les activités n’ayant pas encore démarré, WARID CI n’avait subi aucune perte ou préjudice durant la crise postélectorale, ce qui, selon l’article 16.7 du code de travail, aurait pu constituer un motif valable pour un tel projet de licenciement. Une société qui disait reverser les primes d’allocation.
Ce que doit Warid Ci à la Cnps
Contrairement aux entreprises exerçant en Côte d’Ivoire, la filiale de WARID CI, ne reverserait jamais les cotisations retenues sur les salaires à la caisse nationale de prévoyance sociale, Cnps. A qui elle reste devoir la somme de 270.413.870 (deux cent soixante-dix millions, quatre cent treize mille, huit cent soixante-dix) francs CFA, comme montant des cotisations sociales dues au titre des contrats de travail. Cet état de fait, cause aujourd’hui, un grave préjudice aux 107 employés en ce sens qu’ils ne peuvent bénéficier des prestations de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale alors même que leurs salaires subissaient intégralement les prélèvements y donnant droit.
Aussi, pour des considérations d’équité et de justice sociale, cette situation, qui n’est pas du fait de ces ex-employés, appelle réparation, sous la forme d’une indemnité spéciale de départ de 18 (dix-huit) mois de salaire souhaité pour chacun des agents victime de ce licenciement. A cet effet, le courrier de l’inspecteur du travail en date du 03 Août 2011 adressé à la Direction de WARID CI sollicitant l’octroi de mesures d’accompagnement au personnel licencié montre l’importance et la justesse de la revendication dudit personnel au point où le législateur en a fait référence dans la loi N 92-573 du 11 septembre relative au licenciement pour motif économique.
Pourquoi l’Etat ivoirien doit réagir
L’état de Côte d’Ivoire peut-il laisser des investisseurs étrangers imposer leurs volontés aux employés ivoiriens sans réagir, laisser des compatriotes se faire spolier sans raison valable ? Quelle issue ou dénouement heureux pour ces ivoiriens qui ont cru en un projet viable et qui aujourd’hui en sont des victimes ? Telles pourraient être les premières interrogations de tout observateur. Car, depuis quelques temps, le personnel plus qu’aux abois parce que ne sachant plus à quel saint se vouer, ont les regards rivés vers le nouveau pouvoir. Qui a décidé de ne tolérer aucune injustice sociale et professionnelle. Va-t-il mettre fin à cette mésaventure. Seule la suite nous situera.
SERGES TONKPI