La ville bouclée
La campagne électorale pour les élections législatives partielles s'est ouverte le samedi 18 février 2012 à Grand-Lahou, sous la présence d'une centaine de Casques bleus et des éléments de la Police et de la Gendarmerie nationale venus en renfort. Tout ce dispositif sécuritaire vise à protéger les candidats en lice pour le seul poste de député, mais aussi et surtout pour témoigner du bon déroulement du scrutin. Grand-Lahou, faut-il le souligner, fait partie des 12 circonscriptions électorales où les résultats des législatives du 11 décembre 2011 ont été invalidés. Si officiellement, aucun motif n'a été donné pour justifier cette invalidation, l'on imagine aisément que cela est dû à l'explosion d'un obus, le mercredi 7 décembre 2011, dans une cour pendant la campagne électorale, faisant trois morts et deux blessés graves. Ce qui n'a pas empêché la bonne tenue du vote, le dimanche 11 décembre 2011, à l'issue duquel le candidat du PDCI, Djaha Jean, par ailleurs coordonnateur du RHDP et son suppléant, Ali Cissoko, secrétaire départemental du RDR, ont été élus députés de Grand-Lahou avec plus de 70% des suffrages exprimés. C'est ce résultat que le coordonnateur du RHDP de Grand-Lahou veut obtenir, et même plus. Ce samedi 18 février, quand nous franchissons le corridor à l'entrée de Grand-Lahou, nous découvrons une ville qui baigne dans son ambiance habituelle. Les populations ne semblent pas s'intéresser à la campagne. Des habitants que nous avons interrogés ont été clairs : « les élections sont terminées ici. Tout le monde connait le gagnant. C'est le petit de papa Usher Ashouan (ancien maire de Grand-Lahou et collaborateur du premier président Félix Houphouët-Boigny), Djaha Jean ». En effet, un tour dans la ville nous a permis de découvrir qu'à part les affiches du candidat du PDCI, aucune autre image n'est visible. La plupart des QG de campagne sont fermées. Les populations des quartiers visités, qui ressentent comme une injustice l'invalidation du scrutin précédent, ont promis à Djaha Jean de faire mieux pendant ce vote pour faire de lui le député de Grand-Lahou avec plus de 80% des suffrages exprimés. « Le 26 février prochain, nous remplirons une simple formalité parce que le peuple a décidé de voter pour vous. Nous savons que vous serez élu, mais notre défi aujourd'hui, c'est l'augmentation du pourcentage. Il nous faut une victoire avec plus de 80% des voix, sinon nous considérerons notre victoire comme un échec. Les populations me chargent de vous dire que leurs voix vous sont acquises. Tranquillisez-vous », a d'ailleurs déclaré Nanan Tano Charles, chef du village de Nandibo II, une localité située à 11 km de Grand-Lahou.
La promesse des chefs traditionnels
C'était au cours du meeting d'ouverture de la campagne du candidat qui incarne, aux yeux des populations, le RHDP dans la mesure où, disent-elles, il est non seulement le coordonnateur du RHDP, mais il a comme suppléant le secrétaire départemental du RDR. « C'est injuste ce qui est arrivé à notre fils. Mais il aura la victoire », a indiqué le chef de terre de Nandibo II. Le directeur local de campagne s'est, quant à lui, étonné de la reprise du scrutin à Grand-Lahou alors que le vote s'est bien déroulé. « Nous rééditerons la victoire », a-t-il lâché. La cérémonie de Nandibo II que le candidat du PDCI voulait sobre vu qu'il a déjà battu campagne dans ce village, s'est par la suite transformée en une véritable fête populaire. Vieux, jeunes et enfants ont pris d'assaut la place publique qui s'est avérée trop exiguë pour contenir le monde. Ce qui, aux yeux du candidat Djaha Jean, témoigne de la détermination de ses parents à réparer ce qu'ils considèrent comme une injustice. « Le vote est déjà terminé. Ne vous découragez pas. On va recommencer 10.000 fois, on gagnera 30.000 fois. On a déjà gagné les législatives, les municipales et même les conseils régionaux », a soutenu Djaha Jean, qui a souhaité que les votants soient encore plus nombreux. Au cours de la cérémonie, le candidat du PDCI a bénéficié du soutien des jeunes de La majorité présidentielle. Par la voix de Dédé Narcisse, ces militants ont annoncé qu'ils voteront pour Djaha Jean, le candidat qui transcende les partis politiques. « Pendant les législatives du 11 décembre, nous n'avons pas voté. Mais cette fois-ci, nous te faisons la promesse qu'on votera pour toi. Nous demanderons à nos amis de faire comme nous », a-t-il déclaré. Mercredi et jeudi prochain, le candidat du PDCI sera soutenu par le secrétaire général de son parti, Alphonse Djédjé Mady et le secrétaire national adjoint chargé de la mobilisation, Maurice Kacou Guikahué.
Y.DOUMBIA (envoyé spécial)
La campagne électorale pour les élections législatives partielles s'est ouverte le samedi 18 février 2012 à Grand-Lahou, sous la présence d'une centaine de Casques bleus et des éléments de la Police et de la Gendarmerie nationale venus en renfort. Tout ce dispositif sécuritaire vise à protéger les candidats en lice pour le seul poste de député, mais aussi et surtout pour témoigner du bon déroulement du scrutin. Grand-Lahou, faut-il le souligner, fait partie des 12 circonscriptions électorales où les résultats des législatives du 11 décembre 2011 ont été invalidés. Si officiellement, aucun motif n'a été donné pour justifier cette invalidation, l'on imagine aisément que cela est dû à l'explosion d'un obus, le mercredi 7 décembre 2011, dans une cour pendant la campagne électorale, faisant trois morts et deux blessés graves. Ce qui n'a pas empêché la bonne tenue du vote, le dimanche 11 décembre 2011, à l'issue duquel le candidat du PDCI, Djaha Jean, par ailleurs coordonnateur du RHDP et son suppléant, Ali Cissoko, secrétaire départemental du RDR, ont été élus députés de Grand-Lahou avec plus de 70% des suffrages exprimés. C'est ce résultat que le coordonnateur du RHDP de Grand-Lahou veut obtenir, et même plus. Ce samedi 18 février, quand nous franchissons le corridor à l'entrée de Grand-Lahou, nous découvrons une ville qui baigne dans son ambiance habituelle. Les populations ne semblent pas s'intéresser à la campagne. Des habitants que nous avons interrogés ont été clairs : « les élections sont terminées ici. Tout le monde connait le gagnant. C'est le petit de papa Usher Ashouan (ancien maire de Grand-Lahou et collaborateur du premier président Félix Houphouët-Boigny), Djaha Jean ». En effet, un tour dans la ville nous a permis de découvrir qu'à part les affiches du candidat du PDCI, aucune autre image n'est visible. La plupart des QG de campagne sont fermées. Les populations des quartiers visités, qui ressentent comme une injustice l'invalidation du scrutin précédent, ont promis à Djaha Jean de faire mieux pendant ce vote pour faire de lui le député de Grand-Lahou avec plus de 80% des suffrages exprimés. « Le 26 février prochain, nous remplirons une simple formalité parce que le peuple a décidé de voter pour vous. Nous savons que vous serez élu, mais notre défi aujourd'hui, c'est l'augmentation du pourcentage. Il nous faut une victoire avec plus de 80% des voix, sinon nous considérerons notre victoire comme un échec. Les populations me chargent de vous dire que leurs voix vous sont acquises. Tranquillisez-vous », a d'ailleurs déclaré Nanan Tano Charles, chef du village de Nandibo II, une localité située à 11 km de Grand-Lahou.
La promesse des chefs traditionnels
C'était au cours du meeting d'ouverture de la campagne du candidat qui incarne, aux yeux des populations, le RHDP dans la mesure où, disent-elles, il est non seulement le coordonnateur du RHDP, mais il a comme suppléant le secrétaire départemental du RDR. « C'est injuste ce qui est arrivé à notre fils. Mais il aura la victoire », a indiqué le chef de terre de Nandibo II. Le directeur local de campagne s'est, quant à lui, étonné de la reprise du scrutin à Grand-Lahou alors que le vote s'est bien déroulé. « Nous rééditerons la victoire », a-t-il lâché. La cérémonie de Nandibo II que le candidat du PDCI voulait sobre vu qu'il a déjà battu campagne dans ce village, s'est par la suite transformée en une véritable fête populaire. Vieux, jeunes et enfants ont pris d'assaut la place publique qui s'est avérée trop exiguë pour contenir le monde. Ce qui, aux yeux du candidat Djaha Jean, témoigne de la détermination de ses parents à réparer ce qu'ils considèrent comme une injustice. « Le vote est déjà terminé. Ne vous découragez pas. On va recommencer 10.000 fois, on gagnera 30.000 fois. On a déjà gagné les législatives, les municipales et même les conseils régionaux », a soutenu Djaha Jean, qui a souhaité que les votants soient encore plus nombreux. Au cours de la cérémonie, le candidat du PDCI a bénéficié du soutien des jeunes de La majorité présidentielle. Par la voix de Dédé Narcisse, ces militants ont annoncé qu'ils voteront pour Djaha Jean, le candidat qui transcende les partis politiques. « Pendant les législatives du 11 décembre, nous n'avons pas voté. Mais cette fois-ci, nous te faisons la promesse qu'on votera pour toi. Nous demanderons à nos amis de faire comme nous », a-t-il déclaré. Mercredi et jeudi prochain, le candidat du PDCI sera soutenu par le secrétaire général de son parti, Alphonse Djédjé Mady et le secrétaire national adjoint chargé de la mobilisation, Maurice Kacou Guikahué.
Y.DOUMBIA (envoyé spécial)