A l’occasion du maoulid, nous avons rencontré Mme Kaba Nialé ministre de la promotion du logement. Elle parle ici de son rôle de femme, mère et ministre mais aussi d’élue de la région de Bounkani.
Mme la ministre, le mardi dernier 31 janvier dernier, le Conseil constitutionnel a annulé l’élection dans votre localité. Que vous inspire cette décision ?
La réponse la meilleure à cette décision que nous ne comprenons pas, c’est d’aller revoter massivement. Nous avons appris la nouvelle alors que nous étions en route pour Bouna. Si bien que nous n’avons pas eu le temps de prendre connaissance du contenu véritable des motivations. Nous avons entendu beaucoup de choses. D’aucuns ont parlé d’intimidation. Je peux vous assurer que c’est moi qui ai été intimidé. J’ai été prise en otage. J’ai mobilisé toutes les forces régulières pour me délivrer. On a parlé de tricherie, moi je n’ai pas triché. J’ai été victime de tricherie. Et j’ai failli rater mon élection à cause ça. On a parlé de score serré. Dans les pays développé, on se moque de l’Afrique quand le score est pleuve. Un score serré, c’est le symbole et la preuve d’une compétition serrée. On m’a parlé de résultats annulés dans les bureaux de vote. C’est la loi. Quand il y a tricherie, il faut annuler. Ce ne serait la première fois qu’on annule les résultats dans un bureau de vote. Cela n’a pas annulé toute l’élection. Pourquoi dans notre cas cela s’impose. Nous n’avons pas vu les résultats qui ont retenu l’attention du conseil constitutionnel. Nous sommes sûres d’une chose, le peuple de Bounkani a voté. Il nous a votés sans ambiguïté. Nous trouverons les arguments pour leur dire d’aller rééditer encore plus d’éclat ceux qu’ils ont commencé.
A vous entendre, vous allez écraser votre adversaire dans les prochaines élections ?
Je ne vous ai pas dire cela. Je vous ai dit que je trouverai des arguments pour dire à mes parents qui sont découragés de sortir massivement pour voter. Sortez voter, c’est moi que vous avez choisi comme candidat. Si vous ne voulez pas avoir le député que vous ne voulez pas. Vous sortirez voter.
Une des particularités ce Maoulid, c’est la réouverture de la banque CECP, la distribution des kits, la visite de l’hôpital et de la maison des instituteurs
Je l’ai dit tantôt, j’ai eu la chance de faire partir de 1er gouvernement du Président Alassane Ouattara. Etre Ministre, c’est une responsabilité dans une région où je suis la seule ministre. Je pense que je suis un peu le porte voix des populations. Depuis que j’ai été nommée, nous nous battons pour emmener un peu de développement à cette région, et c’est dans ce cadre que s’inscrivent toutes les actions de développement. Ce ne sont pas les premières. Il n’y a pas longtemps l’UNICEF a identifié un certain nombre de difficultés au niveau de l’eau potable, de l’école, de la santé. Difficultés auxquelles, ils ont accepté d’apporter des solutions. Il y a également la caisse d’épargne, qui est devenue depuis quelques temps une banque. Nous avons insisté auprès du Directeur général, qui lui-même est un fils de Zanzan pour que rapidement cette banque ouvre ses portes à Bouna qui a besoin de développement pour rassurer les opérateurs économiques. C’est dans ce sens que nous avons ouvert un compte de garantie de petits prêts aux activités des femmes. Il s’agit en faite de soutenir des prêts pour les femmes jusqu’à la hauteur d’un certain montant. Nous avons un compte qui est doté de 5.000.000 F.CFA. Cet argent leur permettra d’entreprendre mais aussi de fréquenter la banque.
La région du Zanzan fournit Abidjan en jeunes filles qui vont y exercer le métier de servantes. Pourtant vous leur montrez la voie à suivre…
Le fait que je suis au poste aujourd’hui à ce poste est une émulation pour les parents à persévérer pour investir dans la femme. C’est vrai que nous sommes issue d’une région avec une culture qui ne laisse pas les premières places à la jeune fille. Mais de plus en plus je pense que les parents commencent à comprendre qu’investir dans la jeune fille peut permettre d’apporter pour la famille autant de bien-être qu’investir dans le jeune homme.
Nous avons sillonné la région récemment. Nous nous sommes rendu compte que le taux de scolarisation a fortement baissé dans les petites classes. Les parents doivent encourager leurs jeunes filles à fréquenter l’école au lieu de les garder à la maison pour les tâches ménagères. Bien entendu, les moyens ne suivent pas toujours pour les aider à scolariser les enfants. C’est en cela qu’il faut féliciter la politique du Président de la République qui consiste à rendre l’école gratuite. Nous avons eu une distribution de kits scolaires à Kokpingué. Le gouvernement s’est engagé à faire en sorte qu’il ait des kits scolaires. Et pour nous dans les régions reculées comme les nôtre, c’est quelques choses d’important.
La nouvelle mosquée de la ville de Bouna sort de terre. Pourquoi ce geste si généreux ?
Je suis d’une région spirituelle. Ici les gens sont très pieux. Et la religion à Bouna n’est pas seulement la pratique religieuse. C’est un comportement. C’est la croyance. Et au de-là de la croyance, c’est mettre Dieu au devant de tous les actes que nous posons dans la vie quotidienne. C’est pour cela que la mosquée revêt un sens particulier pour notre communauté. Elle a commencé depuis longtemps. C’est un joyau qui va sortir de terre. Raison pour laquelle, c’est un projet budgétivore. Nous essayons d’apporter notre contribution pour que les parents puissent voir aboutir cette œuvre.
Membre du gouvernement, professionnelle, mère de famille, épouse et croyante. Comment conciliez-vous toutes ces fonctions ?
C’est une chance de faire partir du gouvernement Dr Alassane Dramane Ouattara. C’est un gouvernement de qualité. Ce n’est pas de l’autosatisfaction. On nous a dit qu’il n’y a pas beaucoup de femmes. Je pense qu’il a responsabilisé les femmes dans ce gouvernement. Evidemment, gérer beaucoup de choses à la fois, c’est aussi le sens du management. Je pense que c’est surtout une question d’organisation de son temps. Nous faisons en sorte de repartir au mieux le temps qui nous est imparti les 24 heures entres ces différentes exigences que nous sommes obligées donc de concilier : la religion, le travail au bureau, la famille à la maison. Faire en sorte que les enfants que nous élevons puissent avoir l’éducation la meilleure pour leur donner et aussi leur chance dans la vie.
Que représente la célébration de l’anniversaire du Prophète Mohammed pour Bouna ?
C’est notre guide. C’est celui qu’Allah a envoyé pour nous révéler la religion mais aussi nous guider. C’est pour cela que la commémoration de sa naissance est toujours un évènement important pour les Musulmans. Vous savez, la région de Bounkani est une région très pieuse. Chaque année, le maoulid est un évènement important en terre de Bounkani. Nous sommes venus communier avec les parents. Egalement, nous sommes venus de demander des bénédictions pour tous les fils et toutes filles de cette région pour que chacune et chacun puisse bénéficier du redémarrage de la Côte d’Ivoire. Nous avons prié pour l’union des fils et des filles de la région. Et enfin, nous avons demandé que les bénédictions soient étendues à toute la Côte d’Ivoire, à toutes filles et fils de ce pays qui ont traversé beaucoup d’années difficiles, surtout les musulmans.
Interview réalisée par FN
Mme la ministre, le mardi dernier 31 janvier dernier, le Conseil constitutionnel a annulé l’élection dans votre localité. Que vous inspire cette décision ?
La réponse la meilleure à cette décision que nous ne comprenons pas, c’est d’aller revoter massivement. Nous avons appris la nouvelle alors que nous étions en route pour Bouna. Si bien que nous n’avons pas eu le temps de prendre connaissance du contenu véritable des motivations. Nous avons entendu beaucoup de choses. D’aucuns ont parlé d’intimidation. Je peux vous assurer que c’est moi qui ai été intimidé. J’ai été prise en otage. J’ai mobilisé toutes les forces régulières pour me délivrer. On a parlé de tricherie, moi je n’ai pas triché. J’ai été victime de tricherie. Et j’ai failli rater mon élection à cause ça. On a parlé de score serré. Dans les pays développé, on se moque de l’Afrique quand le score est pleuve. Un score serré, c’est le symbole et la preuve d’une compétition serrée. On m’a parlé de résultats annulés dans les bureaux de vote. C’est la loi. Quand il y a tricherie, il faut annuler. Ce ne serait la première fois qu’on annule les résultats dans un bureau de vote. Cela n’a pas annulé toute l’élection. Pourquoi dans notre cas cela s’impose. Nous n’avons pas vu les résultats qui ont retenu l’attention du conseil constitutionnel. Nous sommes sûres d’une chose, le peuple de Bounkani a voté. Il nous a votés sans ambiguïté. Nous trouverons les arguments pour leur dire d’aller rééditer encore plus d’éclat ceux qu’ils ont commencé.
A vous entendre, vous allez écraser votre adversaire dans les prochaines élections ?
Je ne vous ai pas dire cela. Je vous ai dit que je trouverai des arguments pour dire à mes parents qui sont découragés de sortir massivement pour voter. Sortez voter, c’est moi que vous avez choisi comme candidat. Si vous ne voulez pas avoir le député que vous ne voulez pas. Vous sortirez voter.
Une des particularités ce Maoulid, c’est la réouverture de la banque CECP, la distribution des kits, la visite de l’hôpital et de la maison des instituteurs
Je l’ai dit tantôt, j’ai eu la chance de faire partir de 1er gouvernement du Président Alassane Ouattara. Etre Ministre, c’est une responsabilité dans une région où je suis la seule ministre. Je pense que je suis un peu le porte voix des populations. Depuis que j’ai été nommée, nous nous battons pour emmener un peu de développement à cette région, et c’est dans ce cadre que s’inscrivent toutes les actions de développement. Ce ne sont pas les premières. Il n’y a pas longtemps l’UNICEF a identifié un certain nombre de difficultés au niveau de l’eau potable, de l’école, de la santé. Difficultés auxquelles, ils ont accepté d’apporter des solutions. Il y a également la caisse d’épargne, qui est devenue depuis quelques temps une banque. Nous avons insisté auprès du Directeur général, qui lui-même est un fils de Zanzan pour que rapidement cette banque ouvre ses portes à Bouna qui a besoin de développement pour rassurer les opérateurs économiques. C’est dans ce sens que nous avons ouvert un compte de garantie de petits prêts aux activités des femmes. Il s’agit en faite de soutenir des prêts pour les femmes jusqu’à la hauteur d’un certain montant. Nous avons un compte qui est doté de 5.000.000 F.CFA. Cet argent leur permettra d’entreprendre mais aussi de fréquenter la banque.
La région du Zanzan fournit Abidjan en jeunes filles qui vont y exercer le métier de servantes. Pourtant vous leur montrez la voie à suivre…
Le fait que je suis au poste aujourd’hui à ce poste est une émulation pour les parents à persévérer pour investir dans la femme. C’est vrai que nous sommes issue d’une région avec une culture qui ne laisse pas les premières places à la jeune fille. Mais de plus en plus je pense que les parents commencent à comprendre qu’investir dans la jeune fille peut permettre d’apporter pour la famille autant de bien-être qu’investir dans le jeune homme.
Nous avons sillonné la région récemment. Nous nous sommes rendu compte que le taux de scolarisation a fortement baissé dans les petites classes. Les parents doivent encourager leurs jeunes filles à fréquenter l’école au lieu de les garder à la maison pour les tâches ménagères. Bien entendu, les moyens ne suivent pas toujours pour les aider à scolariser les enfants. C’est en cela qu’il faut féliciter la politique du Président de la République qui consiste à rendre l’école gratuite. Nous avons eu une distribution de kits scolaires à Kokpingué. Le gouvernement s’est engagé à faire en sorte qu’il ait des kits scolaires. Et pour nous dans les régions reculées comme les nôtre, c’est quelques choses d’important.
La nouvelle mosquée de la ville de Bouna sort de terre. Pourquoi ce geste si généreux ?
Je suis d’une région spirituelle. Ici les gens sont très pieux. Et la religion à Bouna n’est pas seulement la pratique religieuse. C’est un comportement. C’est la croyance. Et au de-là de la croyance, c’est mettre Dieu au devant de tous les actes que nous posons dans la vie quotidienne. C’est pour cela que la mosquée revêt un sens particulier pour notre communauté. Elle a commencé depuis longtemps. C’est un joyau qui va sortir de terre. Raison pour laquelle, c’est un projet budgétivore. Nous essayons d’apporter notre contribution pour que les parents puissent voir aboutir cette œuvre.
Membre du gouvernement, professionnelle, mère de famille, épouse et croyante. Comment conciliez-vous toutes ces fonctions ?
C’est une chance de faire partir du gouvernement Dr Alassane Dramane Ouattara. C’est un gouvernement de qualité. Ce n’est pas de l’autosatisfaction. On nous a dit qu’il n’y a pas beaucoup de femmes. Je pense qu’il a responsabilisé les femmes dans ce gouvernement. Evidemment, gérer beaucoup de choses à la fois, c’est aussi le sens du management. Je pense que c’est surtout une question d’organisation de son temps. Nous faisons en sorte de repartir au mieux le temps qui nous est imparti les 24 heures entres ces différentes exigences que nous sommes obligées donc de concilier : la religion, le travail au bureau, la famille à la maison. Faire en sorte que les enfants que nous élevons puissent avoir l’éducation la meilleure pour leur donner et aussi leur chance dans la vie.
Que représente la célébration de l’anniversaire du Prophète Mohammed pour Bouna ?
C’est notre guide. C’est celui qu’Allah a envoyé pour nous révéler la religion mais aussi nous guider. C’est pour cela que la commémoration de sa naissance est toujours un évènement important pour les Musulmans. Vous savez, la région de Bounkani est une région très pieuse. Chaque année, le maoulid est un évènement important en terre de Bounkani. Nous sommes venus communier avec les parents. Egalement, nous sommes venus de demander des bénédictions pour tous les fils et toutes filles de cette région pour que chacune et chacun puisse bénéficier du redémarrage de la Côte d’Ivoire. Nous avons prié pour l’union des fils et des filles de la région. Et enfin, nous avons demandé que les bénédictions soient étendues à toute la Côte d’Ivoire, à toutes filles et fils de ce pays qui ont traversé beaucoup d’années difficiles, surtout les musulmans.
Interview réalisée par FN