L’information émane d’une source diplomatique de première main. Après Laurent Gbagbo, le procureur de la Cour pénale internationale (Cpi) serait sur les traces d’autres acteurs clefs de la crise postélectorale ivoirienne dont il demande l’extradition vers La Haye. Ainsi des mandats d’arrêt internationaux auraient été servis depuis quelques jours aux autorités ivoiriennes en vue du transfèrement de ces personnalités parmi lesquelles se trouverait l’ex-Première Dame Simone Ehivet Gbagbo. Mais si les choses sont allées très vite lors du transfèrement de Laurent Gbagbo il y a quelques mois, notre source relève un certain ralentissement dans la mise en œuvre de ces nouveaux mandats d’arrêt. De là à soupçonner les autorités ivoiriennes de vouloir protéger Simone Gbagbo contre les poursuites de la Cpi, il y a un pas que beaucoup de personnes n’hésiteraient pas à franchir.
En réalité, confie notre source "Il n’en est rien. Car tout en maintenant le cap dans le combat engagé contre l’impunité, les autorités sont conscientes que le dossier est d’une sensibilité extrême. Il faut donc le gérer avec beaucoup de tact pour ne pas endommager davantage la cohésion nationale et préserver les chances de succès du processus de réconciliation nationale auquel le gouvernement est particulièrement attaché. Mais je précise que sur le dossier, le gouvernement ivoirien ne s’est pas encore prononcé de façon définitive. Ce que je vous explique est une analyse personnelle qui procède d’un fait à savoir la lenteur avec laquelle le cas de ce nouveau mandat d’arrêt de la Cpi est traité comparativement au premier" fait observer notre interlocuteur. De sorte qu’au jour d’aujourd’hui, l’on ignore si le mandat de transfèrement de Simone Gbagbo vers La Haye sera exécuté ou non.
Pour autant, cela ne veut pas dire que Simone Gbagbo sortira des griffes de la justice si toutefois elle échappait à la Cpi à cause de la bienveillance et de la magnanimité des nouvelles autorités. Il faut rappeler que déjà au lendemain de leur arrestation après la crise postélectorale, et alors que l’unanimité était faite autour de la nécessité de transférer Gbagbo Laurent à la Cpi pour bénéficier d’une justice qui ne sera pas traitée d’être partiale, les autorités ivoiriennes étaient partagées sur le cas de Simone Gbagbo. Fallait-il la juger en Côte d’Ivoire ou la confier à la Cpi ? Il semble que c’est ce débat qui ait ressurgi depuis que la Cpi, utilisant ses canaux confidentiels de saisine, a officiellement demandé le transfèrement de Simone Gbagbo. Si l’on en croit d’autres sources en revanche, les hésitations du pouvoir actuel à livrer Simone Gbagbo seraient liées à d’autres considérations socioculturelles et politiques. En effet, même si l’on peut lui imputer des faits criminels graves, Simone Gbagbo est une femme, une épouse et une mère de famille dont le mari est en prison à La Haye. La faire transférer à la Cpi, c’est comme décapiter la famille et cela pose un problème émotionnel.
Est-ce cette dernière analyse qui a été faite au haut sommet de l’Etat ?
En tout état de cause, et contrairement à ce que pensent les partisans de Laurent Gbagbo, le chef de l’Etat Alassane Ouattara n’a pas une âme vengeresse mais au contraire un homme bienveillant et humaniste. Il lui suffisait de claquer le doigt et Simone Gbagbo était partie. Mais il ne l’a pas encore fait.
AKWABA SAINT CLAIR
En réalité, confie notre source "Il n’en est rien. Car tout en maintenant le cap dans le combat engagé contre l’impunité, les autorités sont conscientes que le dossier est d’une sensibilité extrême. Il faut donc le gérer avec beaucoup de tact pour ne pas endommager davantage la cohésion nationale et préserver les chances de succès du processus de réconciliation nationale auquel le gouvernement est particulièrement attaché. Mais je précise que sur le dossier, le gouvernement ivoirien ne s’est pas encore prononcé de façon définitive. Ce que je vous explique est une analyse personnelle qui procède d’un fait à savoir la lenteur avec laquelle le cas de ce nouveau mandat d’arrêt de la Cpi est traité comparativement au premier" fait observer notre interlocuteur. De sorte qu’au jour d’aujourd’hui, l’on ignore si le mandat de transfèrement de Simone Gbagbo vers La Haye sera exécuté ou non.
Pour autant, cela ne veut pas dire que Simone Gbagbo sortira des griffes de la justice si toutefois elle échappait à la Cpi à cause de la bienveillance et de la magnanimité des nouvelles autorités. Il faut rappeler que déjà au lendemain de leur arrestation après la crise postélectorale, et alors que l’unanimité était faite autour de la nécessité de transférer Gbagbo Laurent à la Cpi pour bénéficier d’une justice qui ne sera pas traitée d’être partiale, les autorités ivoiriennes étaient partagées sur le cas de Simone Gbagbo. Fallait-il la juger en Côte d’Ivoire ou la confier à la Cpi ? Il semble que c’est ce débat qui ait ressurgi depuis que la Cpi, utilisant ses canaux confidentiels de saisine, a officiellement demandé le transfèrement de Simone Gbagbo. Si l’on en croit d’autres sources en revanche, les hésitations du pouvoir actuel à livrer Simone Gbagbo seraient liées à d’autres considérations socioculturelles et politiques. En effet, même si l’on peut lui imputer des faits criminels graves, Simone Gbagbo est une femme, une épouse et une mère de famille dont le mari est en prison à La Haye. La faire transférer à la Cpi, c’est comme décapiter la famille et cela pose un problème émotionnel.
Est-ce cette dernière analyse qui a été faite au haut sommet de l’Etat ?
En tout état de cause, et contrairement à ce que pensent les partisans de Laurent Gbagbo, le chef de l’Etat Alassane Ouattara n’a pas une âme vengeresse mais au contraire un homme bienveillant et humaniste. Il lui suffisait de claquer le doigt et Simone Gbagbo était partie. Mais il ne l’a pas encore fait.
AKWABA SAINT CLAIR