La Côte d’Ivoire grandissime favorite de la 28e CAN au Gabon et en Guinée-Equatoriale (21 janvier-12 février 2012) est tombée en finale (0-0, tab 7-8) contre la Zambie. Une défaite surprenante au vu du beau parcours du capitaine Didier Drogba et ses camarades dans ce tournoi. En six matchs, les Eléphants ont inscrit neuf buts contre zéro encaissé. De très belles statistiques qui, non seulement, ont permis à la Côte d’Ivoire de se maintenir dans le top 15 des meilleures nations au classement FIFA mais aussi de conserver leur statut de meilleure équipe du continent africain. Mais, dix jours après cette aventure africaine, la question sur l’avenir du sélectionneur national alimente les débats. Restera-t-il en place où la fédération va opter pour un changement ? Pour le concerné, la question ne se pose pas. «Je suis sélectionneur de la Côte d’Ivoire. Je serai en place jusqu’à ce que la fédération décide de me chasser. Sinon, je suis entraîneur de la Côte d’Ivoire», déclarait Zahoui lors de la conférence d’avant le quart de finale contre la Guinée-Equatoriale (3-0). Oui, Zahoui veut continuer l’aventure avec les Eléphants de Côte d’Ivoire pour la CAN 2013 en Afrique du Sud et même le Mondial 2014 au Brésil.
Les raisons pour le garder
Ambition légitime car le technicien ivoirien, en place depuis août 2010, n’a concédé que deux défaites pour une quinzaine de rencontres disputées. Zahoui François a eu le mérite de donner à la sélection ivoirienne une assise défensive, solide et capable de faire échec aux attaquants de tout calibre. Le duo Bamba Souleman-Kolo Touré a donné entière satisfaction à la CAN. Même le positionnement de Gosso Gosso Jean-Jacques au poste de latéral droit a été très bénéfique. Le mérite de l’assurance et de la solidité de la défense ivoirienne revient à Zahoui François qui en a fait son cheval de bataille dès sa prise de fonction. «On sait que devant on a des joueurs capables de faire la différence à tout moment. Il nous fallait assurer derrière et éviter les erreurs du passé où on peut marquer deux ou trois buts et se faire rattraper e fin de match». Cette mission, l’ancien entraîneur de Toulon l’a réussi. Il ne lui restait que la Coupe pour parachever le travail effectué dans la tanière des Eléphants. Malheureusement, le sort en a décidé autrement. Mais si le parcours des Eléphants est à mettre au bénéfice du sélectionneur, il faut reconnaître que Zahoui n’est pas exempt de tout reproche dans la déconvenue en finale de la CAN 2012. Avec des choix très souvent critiquables, le patron du banc ivoirien a très souvent surpris les observateurs. C’est le cas par exemple de Doumbia Seydou. L’attaquant du CSKA Moscou, meilleur buteur et meilleur joueur du championnat russe, était le troisième choix de Zahoui lors du tournoi derrière Didier Drogba et Bony Wilfried. Meilleur buteur africain encore en activité, Doumbia a fait les frais des choix souvent partisans et fantaisistes du sélectionneur. Il en est de même de Kader Keïta, Boka Arthur, Coulibaly Kafoumba et Ya Konan Didier laissés sur le banc pendant que des joueurs comme Salomon Kalou, Tioté Cheick et Gervinho peinaient sur la pelouse. Et quand il a fallu faire des remplacements, Zahoui s’est montré incapable de décrypter les insuffisances de son équipe avec des entrées de Max Gradel et Bony qui n’ont jamais réussi à changer le cours de la rencontre. Des pêchés qui pourraient provoquer le départ de celui qui n’a jamais su expliquer le remplacement du Ballon d’Or Africain, Yaya Touré lors de la finale. Mais l’urgence de la situation (les éliminatoires de la CAN 2013) devrait militer pour son maintien. Certes, la Côte d’Ivoire ne passera pas par le premier tour qualificatif, mais son entrée en compétition se fera en septembre prochain. Précisément dans sept mois. Un délai qui pourrait s’avérer insuffisant pour la fédération pour trouver un autre technicien, surtout capable d’apporter un plus au jeu des Eléphants. Zahoui a, pour lui, sa parfaite connaissance de la maison ivoire. Il lui suffit seulement de faire preuve de réalisme et de professionnalisme dans le choix de ses hommes pour faire gagner enfin cette équipe. Zahoui a commis des erreurs, ce n’est pas pour cela qu’il faut le virer à quelques mois des éliminatoires pièges de la CAN 2013 et du Mondial 2014.
OUATTARA Gaoussou
Les raisons pour le garder
Ambition légitime car le technicien ivoirien, en place depuis août 2010, n’a concédé que deux défaites pour une quinzaine de rencontres disputées. Zahoui François a eu le mérite de donner à la sélection ivoirienne une assise défensive, solide et capable de faire échec aux attaquants de tout calibre. Le duo Bamba Souleman-Kolo Touré a donné entière satisfaction à la CAN. Même le positionnement de Gosso Gosso Jean-Jacques au poste de latéral droit a été très bénéfique. Le mérite de l’assurance et de la solidité de la défense ivoirienne revient à Zahoui François qui en a fait son cheval de bataille dès sa prise de fonction. «On sait que devant on a des joueurs capables de faire la différence à tout moment. Il nous fallait assurer derrière et éviter les erreurs du passé où on peut marquer deux ou trois buts et se faire rattraper e fin de match». Cette mission, l’ancien entraîneur de Toulon l’a réussi. Il ne lui restait que la Coupe pour parachever le travail effectué dans la tanière des Eléphants. Malheureusement, le sort en a décidé autrement. Mais si le parcours des Eléphants est à mettre au bénéfice du sélectionneur, il faut reconnaître que Zahoui n’est pas exempt de tout reproche dans la déconvenue en finale de la CAN 2012. Avec des choix très souvent critiquables, le patron du banc ivoirien a très souvent surpris les observateurs. C’est le cas par exemple de Doumbia Seydou. L’attaquant du CSKA Moscou, meilleur buteur et meilleur joueur du championnat russe, était le troisième choix de Zahoui lors du tournoi derrière Didier Drogba et Bony Wilfried. Meilleur buteur africain encore en activité, Doumbia a fait les frais des choix souvent partisans et fantaisistes du sélectionneur. Il en est de même de Kader Keïta, Boka Arthur, Coulibaly Kafoumba et Ya Konan Didier laissés sur le banc pendant que des joueurs comme Salomon Kalou, Tioté Cheick et Gervinho peinaient sur la pelouse. Et quand il a fallu faire des remplacements, Zahoui s’est montré incapable de décrypter les insuffisances de son équipe avec des entrées de Max Gradel et Bony qui n’ont jamais réussi à changer le cours de la rencontre. Des pêchés qui pourraient provoquer le départ de celui qui n’a jamais su expliquer le remplacement du Ballon d’Or Africain, Yaya Touré lors de la finale. Mais l’urgence de la situation (les éliminatoires de la CAN 2013) devrait militer pour son maintien. Certes, la Côte d’Ivoire ne passera pas par le premier tour qualificatif, mais son entrée en compétition se fera en septembre prochain. Précisément dans sept mois. Un délai qui pourrait s’avérer insuffisant pour la fédération pour trouver un autre technicien, surtout capable d’apporter un plus au jeu des Eléphants. Zahoui a, pour lui, sa parfaite connaissance de la maison ivoire. Il lui suffit seulement de faire preuve de réalisme et de professionnalisme dans le choix de ses hommes pour faire gagner enfin cette équipe. Zahoui a commis des erreurs, ce n’est pas pour cela qu’il faut le virer à quelques mois des éliminatoires pièges de la CAN 2013 et du Mondial 2014.
OUATTARA Gaoussou