De gros nuages planent sur le bon déroulement de la grande fête populaire prévue aujourd’hui par les populations de la capitale du Centre à l’occasion de la première visite du président de la République dans leur cité. A la veille de l’évènement de ce début de l’année 2012 à Bouaké, les usagers de la seconde ville du pays font face à une grave pénurie de carburant. Les pompes de nombreuses des stations sont à sec. En conséquence, les prix flambent au niveau des petits détaillants ou revendeurs. « 900 francs le litre soit une hausse de 100 francs pour le super sans plomb », « 700 frs le litre soit une hausse également de 100 francs pour le gasoil », tels sont les prix appliqués auprès d’un revendeur exerçant non loin de l’ancien stade. Tout près de là, au niveau la station Total, les pompistes attendent toujours le camion de ravitaillement. La situation est identique au sein plusieurs stations de la ville. Notamment les deux stations Shell devant l’ex-Etat-major des FN et à la gare routière. Au quartier Djambourou, les pompistes véreux vont de la surenchère. « Quand tu vas, ils disent d’abord qu’il n’y a plus de carburant. Après ils reviennent sur leur propos mais disent que le prix est de 800 frs au lieu de 774 francs », s’est plaint, Fadiga Issouf, un jeune revendeur qui tentait de justifier les prix élevé de son essence. Cette crise du carburant à la veille du séjour du président, engendre beaucoup de soucis. « Comment assurer les déplacements des populations pour réserver un accueil chaleureux au président pour qui, elles ont massivement voté ? Etant donné que l’usine d’Olam qu’il vient inaugurer se situe loin du centre-ville », voici les interrogations que se posent beaucoup de personnes à Bouaké. Un conseil à l’endroit des usagers qui prévoient rallier aujourd’hui Bouaké pour prendre part à la fête, pour se prémunir de toute mauvaise surprise, mieux vaut faire le plein en carburant avant de prendre la route.
Marcel Konan
Correspondant régional
Marcel Konan
Correspondant régional