48 heures après le drame qui a endeuillé les élections législatives partielles à Bonon, les auteurs des coups de feu mortels courent toujours.
Les élections partielles du 26 février 2012 se sont terminées dans le drame à Bonon. Des hommes en armes ont ouvert le feu. Le bilan est très lourd. On dénombre cinq morts et quatre blessés par balles dans le camp des républicains. Aux trois jeunes tombés sur-le-champ aux environs de 21 heures, deux autres ont succombé de leurs blessures tard dans la nuit. Les auteurs de cette tuerie lâche restent jusqu’ici encore inconnus. Le candidat du Rassemblement des républicains (Rdr), Yacouba Koné qui était en opposition à la liste indépendante proche du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et conduite par Kouadio Konan Denis, toujours sous le choc, n’en revient toujours pas: il s’explique difficilement les circonstances dans lesquelles les jeunes militants de son parti ont été tués. « Franchement, je ne sais qu’est-ce qui a pu se passer et ce qui justifie tous ces morts pour une élection qui, pour moi, est un jeu démocratique. Le vote s’est déroulé le plus normalement possible, sans heurts. A 17 heures, les bureaux de vote ont fermé et les dépouillements ont commencé.
Pour cela, j’ai constitué deux Qg, dont un au siège du parti et un autre à mon domicile pour recueillir les différents résultats. Aux environs de 21 heures, j’ai été appelé pour m’annoncer qu’il y a des coups de feu en ville. Alors que je cherchais à savoir l’origine, on m’informe qu’il y a des morts. Etonné, je ne comprenais pas. Tout est parti de deux individus en treillis et à moto qui ont ouvert le feu sur les jeunes militants rassemblés au siège, situé en pleine ville.
Trois militants tombent. Ce fut la débandade. La population est prise au piège des détonations d’armes à feu. Le bilan va s’alourdir plus tard avec la mort de l’élève Koné Siriki, en classe de 3e, au collège municipal, tué au niveau de la pharmacie de Bonon et Coulibaly Mamadou, né le 10 décembre 1967, acheteur de produits qui regagnait son domicile », raconte-t-il. Le candidat du Rdr affirme que toutes ses tentatives pour joindre le commissaire et le chef de sécurité des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) de Bonon ont échoué.
Ce qui l’a plongé dans une peur car, il n’avait aucun agent de sécurité à son service comme c’était le cas pour son adversaire. Et, même s’il ne l’accuse pas vertement, Koné Yacouba paraît troublé par le jeu du sous-préfet de la localité durant la journée du vote. « Déjà dans la journée, il m’a été rapporté que le sous-préfet m’accusait de détenir des armes dans mon véhicule. Ce qu’il a nié quand je l’ai joint au téléphone. Mais les informations se sont avérées vraies après quand mon véhicule a fait l’objet de fouille dans un village par des forces de l’ordre à la recherche d’armes. Donc après les tueries, je n’ai pas pu entrer en contact avec lui et très tôt le matin, il a quitté la localité », relate le candidat du Rdr. Mais, en attendant d’en savoir davantage sur les meurtriers des militants de son parti, Koné Yacouba a tenu à dénoncer le traitement subi par ses scrutateurs qui ont été empêchés par des jeunes armés de machettes de suivre le scrutin dans le village de Kpangokouadiokro, situé à 10 km de Bonon. Selon lui, sept des ces jeunes scrutateurs partis suivre les élections dans d’autres villages n’avaient pas encore regagné leurs domiciles, hier, en début d’après-midi. Pour ce qui est de l’ambiance dans la ville, c’est sous le choc que Bonon s’est réveillée, dans la matinée d’hier. Elle portait le deuil de cinq de ses fils. Etreints par la douleur, les jeunes républicains ont manifesté leur colère en occupant les rues, brûlant des pneus et paralysant toutes les activités. De nombreux gendarmes ont été déployés pour éviter tout débordement.
Le préfet de police de Yamoussoukro, le commissaire Sanogo et le commandant de la 2e légion de gendarmerie, le colonel Doumbia Bakary étaient sur ce terrain. Après un constat d’usage fait par le médecin du centre de santé de Bonon, Yapo Apollinaire en est venu à la conclusion que les morts ont été causés par balles. Les 5 dépouilles ont été conduites à la morgue de Daloa. Malheureusement, nous n’avons pu entrer en contact avec le camp adverse de Koné Yacouba puisque le candidat Kouadio Konan Denis aurait quitté la ville.
Pareil pour les responsables de la Commission électorale indépendante (Cei) dont le siège est fermé. Renseignement pris, Touré Pango, le superviseur de la Cei, aurait été rappelé par sa hiérarchie. Quant au processus électoral, il a été suspendu. Deux camions sont même stationnés à la gendarmerie de Bonon avec des urnes en provenance de certains villages.
Les résultats de cette circonscription attendront sans doute.
Bayo Fatim, envoyé spécial à Bonon
Les élections partielles du 26 février 2012 se sont terminées dans le drame à Bonon. Des hommes en armes ont ouvert le feu. Le bilan est très lourd. On dénombre cinq morts et quatre blessés par balles dans le camp des républicains. Aux trois jeunes tombés sur-le-champ aux environs de 21 heures, deux autres ont succombé de leurs blessures tard dans la nuit. Les auteurs de cette tuerie lâche restent jusqu’ici encore inconnus. Le candidat du Rassemblement des républicains (Rdr), Yacouba Koné qui était en opposition à la liste indépendante proche du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et conduite par Kouadio Konan Denis, toujours sous le choc, n’en revient toujours pas: il s’explique difficilement les circonstances dans lesquelles les jeunes militants de son parti ont été tués. « Franchement, je ne sais qu’est-ce qui a pu se passer et ce qui justifie tous ces morts pour une élection qui, pour moi, est un jeu démocratique. Le vote s’est déroulé le plus normalement possible, sans heurts. A 17 heures, les bureaux de vote ont fermé et les dépouillements ont commencé.
Pour cela, j’ai constitué deux Qg, dont un au siège du parti et un autre à mon domicile pour recueillir les différents résultats. Aux environs de 21 heures, j’ai été appelé pour m’annoncer qu’il y a des coups de feu en ville. Alors que je cherchais à savoir l’origine, on m’informe qu’il y a des morts. Etonné, je ne comprenais pas. Tout est parti de deux individus en treillis et à moto qui ont ouvert le feu sur les jeunes militants rassemblés au siège, situé en pleine ville.
Trois militants tombent. Ce fut la débandade. La population est prise au piège des détonations d’armes à feu. Le bilan va s’alourdir plus tard avec la mort de l’élève Koné Siriki, en classe de 3e, au collège municipal, tué au niveau de la pharmacie de Bonon et Coulibaly Mamadou, né le 10 décembre 1967, acheteur de produits qui regagnait son domicile », raconte-t-il. Le candidat du Rdr affirme que toutes ses tentatives pour joindre le commissaire et le chef de sécurité des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) de Bonon ont échoué.
Ce qui l’a plongé dans une peur car, il n’avait aucun agent de sécurité à son service comme c’était le cas pour son adversaire. Et, même s’il ne l’accuse pas vertement, Koné Yacouba paraît troublé par le jeu du sous-préfet de la localité durant la journée du vote. « Déjà dans la journée, il m’a été rapporté que le sous-préfet m’accusait de détenir des armes dans mon véhicule. Ce qu’il a nié quand je l’ai joint au téléphone. Mais les informations se sont avérées vraies après quand mon véhicule a fait l’objet de fouille dans un village par des forces de l’ordre à la recherche d’armes. Donc après les tueries, je n’ai pas pu entrer en contact avec lui et très tôt le matin, il a quitté la localité », relate le candidat du Rdr. Mais, en attendant d’en savoir davantage sur les meurtriers des militants de son parti, Koné Yacouba a tenu à dénoncer le traitement subi par ses scrutateurs qui ont été empêchés par des jeunes armés de machettes de suivre le scrutin dans le village de Kpangokouadiokro, situé à 10 km de Bonon. Selon lui, sept des ces jeunes scrutateurs partis suivre les élections dans d’autres villages n’avaient pas encore regagné leurs domiciles, hier, en début d’après-midi. Pour ce qui est de l’ambiance dans la ville, c’est sous le choc que Bonon s’est réveillée, dans la matinée d’hier. Elle portait le deuil de cinq de ses fils. Etreints par la douleur, les jeunes républicains ont manifesté leur colère en occupant les rues, brûlant des pneus et paralysant toutes les activités. De nombreux gendarmes ont été déployés pour éviter tout débordement.
Le préfet de police de Yamoussoukro, le commissaire Sanogo et le commandant de la 2e légion de gendarmerie, le colonel Doumbia Bakary étaient sur ce terrain. Après un constat d’usage fait par le médecin du centre de santé de Bonon, Yapo Apollinaire en est venu à la conclusion que les morts ont été causés par balles. Les 5 dépouilles ont été conduites à la morgue de Daloa. Malheureusement, nous n’avons pu entrer en contact avec le camp adverse de Koné Yacouba puisque le candidat Kouadio Konan Denis aurait quitté la ville.
Pareil pour les responsables de la Commission électorale indépendante (Cei) dont le siège est fermé. Renseignement pris, Touré Pango, le superviseur de la Cei, aurait été rappelé par sa hiérarchie. Quant au processus électoral, il a été suspendu. Deux camions sont même stationnés à la gendarmerie de Bonon avec des urnes en provenance de certains villages.
Les résultats de cette circonscription attendront sans doute.
Bayo Fatim, envoyé spécial à Bonon