Comme tous les Ivoiriens, Patrick N’Gouan, le coordonnateur de la Convention de la société civile ivoirienne (Csci) est outré par les violences qui ont émaillé les partielles du 26 février dernier. Hier au cours de la conférence de presse de la Mission d’observation électorale de sa structure, il a estimé que les morts enregistrés à Bonon auraient pu être évités si le gouvernement avait pris ses responsabilités. Pour M. N’Gouan, si le gouvernement avait pris le soin de rendre publiques les enquêtes sur tous ceux qui avaient commis des actes de violence lors du scrutin du 11 décembre 2011, plus personne n’aurait osé s’illustrer négativement lors des partielles de dimanche dernier. « Il faut que le gouvernement rende publics les résultats des enquêtes sur les violences enregistrées lors de ces élections parce qu’il nous faut en finir avec les violences lors des élections », a dit Patrick N’Gouan qui a comparé l’agressivité et la barbarie autour des partielles à de la « sauvagerie ». Outre les actes de violence, Patrick N’Gouan a également dénoncé les irrégularités constatées lors du scrutin du 26 février dernier. Il a surtout fustigé « les tricheurs » qui ont fait campagne avec les moyens de l’Etat. Moins sévère que son ‘’patron’’, Jean Bosson Kouadio, le chef de la mission d’observation, dans son rapport, a estimé que « le scrutin s’est déroulé de manière globalement acceptable, en dépit des cas isolés de violence ayant parfois conduit à des morts d’hommes ». Il dit laisser le loisir au Conseil constitutionnel de décider de l’invalidation ou non du vote dans certaines circonscriptions.
Marc Dossa
Marc Dossa