Bamba Yacouba, le vice-président de la Commission électorale indépendante n’est pas content de la reprise des législatives.
Et revoilà Bamba Yacouba. Le porte-parole de la Commission électorale indépendante (Cei) qui avait disparu de la circulation après les législatives du 11 décembre 2011, est de retour. Pas pour proclamer les résultats des élections législatives partielles mais, pour les commenter. De la France où nous avons réussi à entrer en contact avec lui, c’est un Bamba Yacouba amer que nous avons retrouvé au téléphone. C’est dépité que le vice-président et porte-parole de la Cei nous explique les raisons pour lesquelles il n’a pas pris part à l’organisation des partielles. « En invalidant les résultats du vote dans les 11 circonscriptions, le Conseil constitutionnel voulait nous décrédibiliser. Il aurait dû nous faire confiance. La preuve est là que les résultats que nous avions proclamé après compilation et vérification des procès-verbaux étaient les bons puisque les résultats de ces partielles donnent vainqueurs tous ceux que nous avions déclarés élus », commente-t-il. En réalité, Bamba Yacouba dit avoir vécu comme un désaveu, la décision du juge des élections, d’invalider le scrutin dans 11 circonscriptions, surtout que, fustige-t-il, « nous avons dû travailler dans des conditions difficiles. Et dans le cadre du contentieux, nous avons transmis tous les documents demandés au Conseil constitutionnel auquel nous avons motivé toutes les décisions que nous avions prises pour proclamer les résultats ». « Nous sortons d’une crise et nous avons besoin de fonds pour reconstruire le pays et nous remettre rapidement au travail. Malheureusement, on vient de gaspiller de l’agent pour organiser des votes qui ont abouti aux mêmes résultats que nous avions proclamés. Mais, au-delà de l’argent qui vient d’être gaspillé, la reprise des élections vient de nous faire perdre du temps que nous aurions pu consacrer à autre chose », critique Bamba Yacouba. Manifestement, c’est donc parce qu’il en a gros sur le cœur que le porte-parole de la Cei a refusé de prendre part à l’organisation des partielles de dimanche dernier. « Après vous avoir dit tout ce qui précède, comment voulez-vous que je prenne part à ces partielles ? Nous aurions pu utiliser les fonds et ce temps pour préparer et organiser les élections municipales », poursuit M. Bamba. A quand votre retour au pays ? « Je continue de prendre le temps pour réfléchir », laisse-t-il entendre. De bonnes sources, les récriminations de Bamba Yacouba sont partagées par les commissaires de la Cei.
Marc Dossa
Et revoilà Bamba Yacouba. Le porte-parole de la Commission électorale indépendante (Cei) qui avait disparu de la circulation après les législatives du 11 décembre 2011, est de retour. Pas pour proclamer les résultats des élections législatives partielles mais, pour les commenter. De la France où nous avons réussi à entrer en contact avec lui, c’est un Bamba Yacouba amer que nous avons retrouvé au téléphone. C’est dépité que le vice-président et porte-parole de la Cei nous explique les raisons pour lesquelles il n’a pas pris part à l’organisation des partielles. « En invalidant les résultats du vote dans les 11 circonscriptions, le Conseil constitutionnel voulait nous décrédibiliser. Il aurait dû nous faire confiance. La preuve est là que les résultats que nous avions proclamé après compilation et vérification des procès-verbaux étaient les bons puisque les résultats de ces partielles donnent vainqueurs tous ceux que nous avions déclarés élus », commente-t-il. En réalité, Bamba Yacouba dit avoir vécu comme un désaveu, la décision du juge des élections, d’invalider le scrutin dans 11 circonscriptions, surtout que, fustige-t-il, « nous avons dû travailler dans des conditions difficiles. Et dans le cadre du contentieux, nous avons transmis tous les documents demandés au Conseil constitutionnel auquel nous avons motivé toutes les décisions que nous avions prises pour proclamer les résultats ». « Nous sortons d’une crise et nous avons besoin de fonds pour reconstruire le pays et nous remettre rapidement au travail. Malheureusement, on vient de gaspiller de l’agent pour organiser des votes qui ont abouti aux mêmes résultats que nous avions proclamés. Mais, au-delà de l’argent qui vient d’être gaspillé, la reprise des élections vient de nous faire perdre du temps que nous aurions pu consacrer à autre chose », critique Bamba Yacouba. Manifestement, c’est donc parce qu’il en a gros sur le cœur que le porte-parole de la Cei a refusé de prendre part à l’organisation des partielles de dimanche dernier. « Après vous avoir dit tout ce qui précède, comment voulez-vous que je prenne part à ces partielles ? Nous aurions pu utiliser les fonds et ce temps pour préparer et organiser les élections municipales », poursuit M. Bamba. A quand votre retour au pays ? « Je continue de prendre le temps pour réfléchir », laisse-t-il entendre. De bonnes sources, les récriminations de Bamba Yacouba sont partagées par les commissaires de la Cei.
Marc Dossa