Les recherches se poursuivent pour mettre le grappin sur les 18 prisonniers de droits communs, qui se sont évadés de la maison d’arrêt et de correction de Katiola, le samedi 25 février dernier. C’est en tout cas l’assurance qu’a donnée hier mercredi 29 février 2012, le premier responsable de la police de la ville de Katiola, le Commissaire Goli, que nous avons joint au téléphone. « Pour l’heure, il n’y a rien, mais les recherches se poursuivent et nous espérons qu’ils (les 18 évadés, ndlr) seront pris et ramenés à la prison », a-t-il indiqué. Une façon de dire que les fugitifs continuent de humer l’air frais de la liberté, quelque part dans la nature. Interrogé sur le cas des prisonniers pro-Gbagbo également détenus à Katiola, et qui n’ont pas voulu prendre la clé des champs avec les 18 autres pensionnaires de la prison actuellement recherchés, le patron de la police de la cité du Hambol s’est voulu clair. « Ils sont là, ils se portent bien et ont le moral très haut. Il n’y a aucun problème à leur niveau. Ils sont bien traités », a-t-il assuré. L’officier de police qui n’a pas souhaité s’étendre davantage sur la question, a toutefois précisé que les pro-Gbagbo incarcérés à Katiola «reçoivent même des visiteurs comme tous les autres prisonniers». Une façon de témoigner du bon traitement dont jouissent les détenus pro-Gbagbo. Mais qui sont ces visiteurs des prisonniers de l’ex Majorité Présidentielle ? Le Commissaire n’a pas souhaité en dire plus. Il faut rappeler que des personnalités membres de l’ancien régime dirigé par Laurent Gbagbo, notamment Aboudramane Sangaré, 1er vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi, ancien parti au pouvoir), Jean-Jacques Béchio, ancien ministre, Géneviève Bro Grébé, chef des femmes patriotes, Kuyo Téa Narcisse, chef de cabinet de l’ex-président Laurent Gbagbo, sont détenues à Katiola depuis la chute du régime de la Refondation, le lundi 11 avril 2011. Plus de dix (10) mois après leur transfèrement à la prison de Katiola, on était sans nouvelle de ces détenus pro-Gbagbo. Ils ont été sortis du silence le samedi 25 février 2012, suite à l’évasion de 18 de leurs co-détenus. On avait alors cru que ces cadres de l’ex-LMP s’étaient également échappés, avant d’être rassuré sur leur présence dans leurs cellules par le Commissaire de police de Katiola.
Hamadou ZIAO
Hamadou ZIAO